Nous sommes actuellement le 18 Avr 2024 13:00

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 61 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant
Auteur Message
Message Publié : 17 Mars 2009 14:23 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 18 Nov 2008 22:34
Message(s) : 638
Edité.
Pas d'insultes personnelles.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Mars 2009 14:56 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote

Inscription : 10 Nov 2007 10:04
Message(s) : 28
Shinji a écrit :
Lemessagerdubruit a écrit :
Quand je vois certains intervenants qui parlent de "fuir", alors qu'il s'agit de l'Union Européenne cela est absolument effarant et effrayant...au bout de plus de 50 ans d'Europe...Comme quoi, il y a du travail à faire encore et des mentalités à changer....Bougez vous, c'est plus gratifiant et plus intéressant que manifester et de s'angoisser sur le nombre de postes à l'Agregation...

Ce n'est pas partir à l'étranger en tant que tel que j'assimile à une fuite, c'est partir à l'étranger pour échapper à ("fuir") une situation bloquée dans le pays de départ qui est une fuite. Je préfère (tenter de) faire évoluer la situation bloquée en question, plutôt que de la laisser péricliter (et me donner bonne conscience en me disant qu'elle est bloquée parce que "c'est la faute à..." (la-société-les-fonctionnaires-les-fainéants-les-rétrogrades-les-archaïques-les-immobiles-les-inflexibles-etc.) et qu'il n'y a rien à faire, c'est comme ça). Construire son bonheur loin, en se bouchant les yeux très fort pour ne pas voir la situation déplorable qu'on laisse derrière moi (et se gausser d'être si malin qu'on a pu en réchapper (pour combien qui n'ont pas pu ?)), c'est une solution qui peut être pertinente quand la situation que l'on fuit est dangereuse pour sa propre vie et très difficile à faire évoluer sans appui géopolitique (dictature, sous-développement, corruption chronique, etc.), mais je ne pense pas que, ici comme ailleurs, comme le dit l'adage, comparaison soit raison : aller en Belgique pour trouver un emploi d'enseignant et éviter les lourdeurs des concours et du système d'enseignement français, ce n'est pas Sangatte quand même...

Par ailleurs, tous les métiers que vous citez où la mobilité est une caractéristique essentielle de la profession (pilotes d'avions, militaires en missions, employés sur des plates formes pétrolières, médecins dans des ONG, fonctionnaires d'institutions internationales) sont des métiers à turn-over très élevé, c'est-à-dire à renouvellement de personnel important. On ne reste pas dix ans pilotes de ligne à long courrier, médecins dans une ONG ou employé sur une plate-forme pétrolière, etc. On le fait quelques (jeunes) années, on accumule une ancienneté accélérée (preuve que ce n'est pas considéré comme quelque chose de "normal") et des expériences inoubliables, puis on se pose et on pantoufle...



Je n'ai jamais dit qu'aller en Belgique, c'était comparable à Sangatte, juste qu'en temps que ressortissant d'un état membre, vous avez énormément de facilités par rapport à d'autres....
De plus, contrairement à ce que vous croyez, pilote de long courrier, c'est l'aboutissement d'une carrière....Car justement c'est très dur et qu'avant que l'on confie les commandes d'un A 340 ou un 777 à un pilote, il doit avoir un grand nombre d'heures de vol, une longue expérience et une maîtrise de soi...Pour un pilote, "pantoufler", c'est justement une punition...Le métier c'est voler...


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Mars 2009 15:02 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 15 Nov 2006 17:43
Message(s) : 3549
Localisation : Lorrain en exil à Paris
Réponse à un message supprimé.

_________________
"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Mars 2009 16:25 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote

Inscription : 19 Mars 2008 20:12
Message(s) : 13
Bonjour à tous

Je vais me permettre quelques petites remarques sur un sujet qui apparemment suscite bien des passions...
Je pense que ce que "messagerdu..." observe, avec ses mots à lui (genre "bougez vous" : on peut comprendre que ça en froisse certains qui se sentent un peu bousculé voire pris de haut) c'est une certaine frilosité eet même de l'immobilisme de la part de nombreux étudiants français, plus particulièrement dans les filières qui nous occupent de près, à savoir l'histoire.

Là dessus pardonnez moi mais de ma propre expérience je ne peux que lui donner raison. J'ai fait tout mon cursus d'histoire ne France. J'étais certes dans une petite fac mais pendant les 5 ans que j'y suis resté, une seule personne (pas moi) est partie à l'étranger...alors que la fac proposait de multiples ^partenariats et échanges erasmus avec l'Europe et ailleurs. Depuis je suis parti à l'étranger et le hasard fait que je suis dans le même pays que "messagerdu...", j'y côtoie bcp de français qui viennent de philosophie, de sciences pltq, de langues...jamais d'histoire. Dans cette filière je pense qu'en effet on reste focalisé, peut être à l'excès, sur les concours. Personnellement quand j'ai vu la "dérive" en terme de nombre de postes à l'agrégation j'ai pas hésité, je suis parti. Ce n'est pas une fuite, je voulais plutôt enrichir mon expérience et faire en sorte que mon année me serve vraiment à qq chose (les concours merci bien, j'ai déjà donné).

je côtoie aussi bcp d'étranger (dont des grecs, référence à un post précédent) et je peux vous garantir qu'ils stressent bcp moins sur leur avenir que les fra nçais car ils ne sont pas "prisonniés" par le fonctionnement des carrières et des concours comme j'ai l'impression qu'on peut l'être en France.
Quant à ceux qui disaient qu'avec msn etc on ne peut rien construire, surtout quand on est déjà engagé avec qq un, pardonnezmoi ms c'est tout à fait faux. Aujourd'hui un étudiant qui a l'envie peut surmonter bien des obstacles, surtout dans le cadre de l'union européenne. Ms par manque d'info (svt) et de motivation (parfois) il ne franchit pas le pas.

Par contre pour "messager du..." : vous semblez avoir bien mené votre barque tant mieux pour vous. mais je pense que votre façon d'exposer les choses et en particulier votre réussite en a agacé plus d'un. partir à l'étranger est loin d'être une garantie de succès et je pense que la chance joue énormément (vous me direz, la chance ça se provoque...ok, mais bon...). Dernière chose, grossir son CV pour époater les autres, c'est pas beau : dire "j'ai passé l'équivalent de l'agreg en Belgique" comme (il me semble, pardonnez moi si c'est inexact, je n'ai pas tout le post en mémoire) vous l'avez fait, c'est assez culoté. Il y a bien une agreg en Belgique, mais c'est ce n'est même pas comparable au Capes en terme de difficulté, donc l'agreg...dire que vous avez l'équivalent belge de l'agreg....un peu d'humilité et de franchise...je ^pense que c'est ce qui a manqué dans vos intervention, même si sur l'ensemble je vous rejoins...


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Mars 2009 16:59 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 18 Nov 2008 22:34
Message(s) : 638
Aurèle a écrit :
une certaine frilosité et même de l'immobilisme de la part de nombreux étudiants français,
Cela va au-delà des étudiants qui n'ont pas d'excuses. En 1996 mon fils a tenté de faire venir des collègues en Angleterre où ils auraient plus que doublé leur salaire, pas un seul a donné suite. Tout comme "Lemessagerdubruit" il n'a pas l'intention de revenir travailler en France et ce n'est pas moi qui vais lui dire le contraire.

Aurèle a écrit :
Quant à ceux qui disaient qu'avec msn etc on ne peut rien construire, surtout quand on est déjà engagé avec qq un, pardonnezmoi ms c'est tout à fait faux.
Vous avez bien raison, la séparation temporaire est même une épreuve nécessaire. Elle avait lieu quand nous avions le service militaire obligatoire et pas de msn.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Mars 2009 17:44 
Hors-ligne
Salluste
Salluste
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 12 Avr 2008 10:34
Message(s) : 268
Localisation : Paris
Aurèle a écrit :
Là dessus pardonnez moi mais de ma propre expérience je ne peux que lui donner raison.

Personne ne le nie. Merci pour votre message nuancé qui éclaire agréablement ceux du Messagerdubruit, mais ce que pour ma part je remets en cause, ce n'est pas ça, c'est :

1° Le caractère obligatoire de la mobilité. Pourquoi faudrait-il que ce soit une étape obligée pour tout le monde ? La liberté libérale, c'est l'expatriation pour tous ? :P Je suis moi-même parti étudier à l'étranger avec le programme Érasmus, et j'envisage tout à fait de bouger encore par la suite ; et comme vous, je suis très étonné que, même dans une grande fac proposant de très nombreux échanges, on soit une minorité à en profiter (à ce sujet, j'en profite d'ailleurs pour compléter : la liberté libérale, c'est l'Angleterre pour tous :P puisqu'il y a une seule destination qui est remplie chaque année et vers laquelle tout le monde veut aller, c'est celle-là). Mais à la différence du Messager ou de certains passages de votre message, je conçois parfaitement que certains ne veuillent pas bouger et je ne leur jette pas la pierre... En quoi serait-ce mal de ne pas vouloir partir ?

2° Le ton anti-français et accusateur qui accompagne très souvent ce type de propos. C'était la teneur de ma première intervention, et le tyran de Samos et Alceste l'ont bien développé aussi : je trouve toujours cela étrange d'accompagner une ôde au voyage d'un jugement négatif et noir sur ses contemporains.

Ensuite, sur la mobilité et la construction d'un couple, pardonnez-moi mais je rejoins les avis déjà donnés plus haut. Mon année à l'étranger a été l'année la plus difficile à gérer pour mon couple ; alors je ne sais pas si c'est "une épreuve nécessaire" comme le dit Gerard (en tout cas c'était une épreuve surmontable, la preuve en est faite pour ma part — mais pour beaucoup, l'épreuve n'est pas surmontée : un topos des étudiants Erasmus est qu'on y va "maqué" et qu'on en rentre célibataire, exactement comme dans L'auberge espagnol, très bon film sur le programme Erasmus), mais malgré tout le terme même d'"épreuve" montre bien que ce n'est pas une sinécure et un détail futile. Vous dites que c'est une question d'envie, qui permet de surmonter bien des obstacles, je pense plutôt que c'est une question :
- de maturité du couple (capacité du partenaire à comprendre que l'autre vit de nouvelles expériences sans être ensemble et que ça ne l'éloigne pas mais au contraire le renforce),
- de durée de l'éloignement (un échange universitaire n'a pas la même durée ni les mêmes contraintes qu'une expatriation professionnelle permanente)
- et, surtout surtout, de moyens financiers (pour rentrer régulièrement et surtout pour faire venir sur place son partenaire quelques week-end, pour qu'il comprenne ce que l'on vit).

Enfin, et ce plutôt pour Gerard, on dirait que vous croyez que ça nous amuse, "nous les jeunes", de courir après les diplômes, les concours, les stages et les formations... Croyez-le bien, ce n'est ni un plaisir, ni une sinécure... Si on pouvait, comme nos pères et nos grands-pères, arriver avec un bac -5, un petit bras musclé et un sourire de charmeur et clac, décrocher un job comme ça, on en serait ravi, soyez-en sûr. Vous pouvez, autant que vous voulez, nous dire qu'on est des fainéants, des incapables et des éternels potaches, cela n'y change absolument rien : nous sommes surtout les héritiers de la société que vous nous laissez, nous n'avons pas créé les conditions d'entrée sur le marché du travail existantes à l'heure actuelle. Les conditions sont celles-là : un CV sans diplômes, sans concours ou sans formations, c'est poubelle.

Peut-être qu'avec le recul, vous parvenez à vous dire que, si vous avez réussi, tout le monde peut réussir, et qu'il faut juste s'en donner les moyens. Oui, dans le meilleur des mondes, "le plus important est d'avoir un service à proposer", et pas un diplôme ou tout autre "marqueur social" ; dans le meilleur des mondes également, on ne juge personne à la couleur de sa peau et il n'y a plus ni guerre, ni famine aussi. Maintenant, revenons au monde réel : dans le monde réel, le taux de chômage est directement proportionnel au niveau de qualification (car à faible qualification, emploi faiblement qualifié et exposé à la précarité), ainsi qu'à l'âge (les "seniors" qui ne parviennent plus à retrouver un emploi, ont pourtant un service de qualité à proposer : ils ont de l'expérience, ils sont formés, ils sont stables, ils ne feront plus de gamins... pourtant on n'en veut pas, sur le marché du travail) ; dans le monde réel, "l'employabilité" est également corrélée à la couleur de la peau, ou à la consonance du nom de famille ou du prénom ; dans le monde réel, on ne fait pas ce que l'on veut, avec juste de la gniaque et des idées, on doit aussi se plier à comment il fonctionne ; on ne crée pas son entreprise comme ça, avec juste de bonnes idées, on ne se fait pas embaucher comme ça, seulement parce qu'on propose le bon service au bon moment (on est des milliers, à proposer le même bon service, au même bon moment). Le discours consistant à dire qu'avec un peu de bonne volonté et quelques bonnes idées, on devient tout ce que l'on souhaite, il est irresponsable parce qu'il passe à côté de la situation actuelle. Il y a des exemples, savamment montés en épingle, de jeunes futés, respect à eux, qui, malgré leur niveau bac -12, s'en sortent par leur seule volonté et leur bagout, mais ce n'est pas un système, ce n'est pas l'intégralité du marché du travail qui fonctionne comme cela. La très grande majorité des créateurs d'entreprise et des primo-accédants au marché du travail sont diplômés et ont des ressources derrière eux : famille, réseau des écoles, "respectabilité" sociale liée à la première comme au second. L'exemple de votre fils est parlant (puisque vous en parlez) : il est... votre fils ; papa a voyagé, vécu aux USA, connu beaucoup d'expériences, peut-être même beaucoup de métiers différents ; ce n'est pas franchement "un homme nouveau" qui sort de sa campagne sans rien connaître et qui, tout seul, sans conseils et sans guides, parvient à s'en sortir à la force du poignet.

Enfin, dans votre meilleur des mondes, on est sans attache, on va en Allemagne comme on va à Paris, sans se soucier d'aucune autre considération que celle du travail, aucune considération de causes externes au travail (famille, foyer). Dans le monde réel, l'être humain n'est pas une machine, uni-dimensionnelle (où compterait une seule dimension de l'existence : le travail pour gagner sa (sur)vie). Du moins pas encore.

_________________
« Que de choses ont été vécues sans avoir été dites ! » Paul Veyne.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Mars 2009 19:49 
Hors-ligne
Polybe
Polybe

Inscription : 08 Oct 2007 13:06
Message(s) : 61
Localisation : Lyon
Je voudrais seulement ajouter deux trois remarques, tout en respectant les choix et parcours de chacun :

Aurèle a écrit :
Dans cette filière je pense qu'en effet on reste focalisé, peut être à l'excès, sur les concours. Personnellement quand j'ai vu la "dérive" en terme de nombre de postes à l'agrégation j'ai pas hésité, je suis parti.


Certaines personnes répètent et répètent encore qu'elles "sont parties", au bout d'un moment on croirait entendre un cri de ralliment, et surtout ça reste terriblement flou. Concrêtement, quels conseils constructifs donnez-vous à l'étudiant qui a lancé le sujet ? Que signifie "partir", en clair ?

Aurèle a écrit :
je côtoie aussi bcp d'étranger (dont des grecs, référence à un post précédent) et je peux vous garantir qu'ils stressent bcp moins sur leur avenir que les fra nçais car ils ne sont pas "prisonniés" par le fonctionnement des carrières et des concours comme j'ai l'impression qu'on peut l'être en France.


Pour les grecs... parmi ceux que je connais, beaucoup sont partis passer des concours en France, c'est tout ce que je peux constater. Ensuite, plusieurs manifestations assez mouvementées (2006 et 2008) me font franchement douter de cette tranquillité. Je crois en outre que les diplômes là-bas ont encore moins de valeur que les notres et que le piston a encore plus de place, surtout pour devenir enseignant (et je ne parle pas des universités). Surtout dites-moi si je me trompe.

Aurèle a écrit :
Quant à ceux qui disaient qu'avec msn etc on ne peut rien construire, surtout quand on est déjà engagé avec qq un, pardonnezmoi ms c'est tout à fait faux. Aujourd'hui un étudiant qui a l'envie peut surmonter bien des obstacles, surtout dans le cadre de l'union européenne. Ms par manque d'info (svt) et de motivation (parfois) il ne franchit pas le pas.


Sans parler de l'année erasmus que si si, nous sommes nombreux à mettre à profit même si ce n'est pas elle qui nous donnera du boulot) j'ai vécu cette situation suffisamment longtemps et je n'en ferais certainement pas un plan de vie. On pourrait imaginer que Madame suive Monsieur (c'est courant et pratique, ça, non?) ou que Monsieur suive Madame, si chacun a des projets de carrière, concrètement ça peut se compliquer.

Et enfin, pour Monsieur messager qui vit en Belgique : je connais là-bas des personnes brillantes qui soit sont parties encore plus loin pour essayer de réussir et de trouver du travail (ce qui montre que vivre en Belgique ou seulement "partir" n'est pas la solution à tous nos maux) soit ont fait de tout aussi brillantes études, doctorat à la Sorbonne en histoire de l'art et tout le cirque,et qui gagnent finalement leur croûte avec des boulots que vous ne jugeriez pas préférables à ceux qu'ouvriraient un concours de catégorie C.

J'en profite pour rajouter que je ne cracherai sûrement pas sur ces concours, et ce pour deux raisons : une de mes amies a réussi un concours de catégorie A et se fait sucrer les postes qu'elle convoite par des fonctionnaires moins qualifiés, et donc moins regardant en ce qui concerne les salaires. Ensuite, les postes qu'ouvrent ces concours sont tout aussi honorables, à plus forte raisons s'ils s'accordent à un choix de vie. Personnelement, j'ai toujours rêvé de faire de la recherche en Histoire mais jamais de l'histoire locale : vous voyez, tout est question de point de vue et de choix...


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Mars 2009 19:59 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 18 Nov 2008 22:34
Message(s) : 638
Shinji a écrit :
ce n'est pas franchement "un homme nouveau" qui sort de sa campagne sans rien connaître et qui, tout seul, sans conseils et sans guides, parvient à s'en sortir à la force du poignet.
Laisser le poignet tranquille. Ce fils, tout comme son frère, a terminé ses études françaises avec un BEP et à l'époque leurs lectures ne dépassaient pas la BD. Pour la campagne vous vous trompez de siècle, notre voisin nous prévient par email quand il a tué une vache et nous réglons avec une carte bancaire.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Mars 2009 20:03 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 26 Déc 2005 21:13
Message(s) : 1829
Localisation : Metz
Je pense que ce genre de récits dépasse largement le cadre d'un forum d'histoire. En tout cas, nous ne sommes plus dans le sujet. Merci de vous centrer sur celui-ci. Restons-en là sur la pertinence ou non de s'exiler, les positions qui sont défendues de part et d'autre sont inconciliables, on ne vous mettra pas d'accord, et ce n'est pas le sujet pour parler de cela.

_________________
«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 17 Mars 2009 20:43 
Hors-ligne
Tite-Live
Tite-Live
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 04 Juin 2007 17:53
Message(s) : 314
Localisation : Athènes (en exil)
Et bien pour reprendre notre discussion sur des bases plus saines, pourquoi ne pas conseiller supertramp sur les opportunités à l'étranger en donnant des conseils pratiques et concrets? Je ne sais pas s'il nous lit, mais en tout cas il nous aura bien fait cogité, et c'est tant mieux :wink: .
Puisque le Messager est enthousiaste de travailler en Belgique, pourquoi ne donneriez vous pas des adresses, des renseignements pratiques pour cet étudiant muni d'une L3, plutôt décidé à entrer dans la fonction publique mais visiblement assez ouvert sur d'autres opportunités (dont l'armée d'ailleurs)? Mieux : que dois-je faire si je veux travailler en Belgique? Que faire, qui voir, quoi demander et à quelles autorités?
A défaut de nous mettre d'accord, on peut déjà connaitre les différents voies qui s'ouvrent aux jeunes afin de se faire son avis, non? ;)

_________________
"Les cimetières sont remplis de gens irremplaçables" A. Allais


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 29 Mars 2009 11:40 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote

Inscription : 10 Nov 2007 10:04
Message(s) : 28
Polycrate de Samos a écrit :
Et bien pour reprendre notre discussion sur des bases plus saines, pourquoi ne pas conseiller supertramp sur les opportunités à l'étranger en donnant des conseils pratiques et concrets? Je ne sais pas s'il nous lit, mais en tout cas il nous aura bien fait cogité, et c'est tant mieux :wink: .
Puisque le Messager est enthousiaste de travailler en Belgique, pourquoi ne donneriez vous pas des adresses, des renseignements pratiques pour cet étudiant muni d'une L3, plutôt décidé à entrer dans la fonction publique mais visiblement assez ouvert sur d'autres opportunités (dont l'armée d'ailleurs)? Mieux : que dois-je faire si je veux travailler en Belgique? Que faire, qui voir, quoi demander et à quelles autorités?
A défaut de nous mettre d'accord, on peut déjà connaitre les différents voies qui s'ouvrent aux jeunes afin de se faire son avis, non? ;)


Oui bien sur, je vais le faire


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 29 Mars 2009 14:15 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote

Inscription : 29 Mai 2008 15:26
Message(s) : 1
Localisation : Landes
Bonjour tout le monde. C'est ici mon premier post sur ce forum, même si cela fait quasiment un an que je le consulte avec intérêt.

Je suis en L1 d'histoire, à Bordeaux III, et venant de lire le sujet, je me permets d'intervenir car me pose de nombreuses questions sur mon avenir ( désolé d'exaspérer peut être certaines personnes qui trouvent que les jeunes Français s'angoissent beaucoup trop lol ) qui sont surement communes à d'autres étudiants..

Même si je n'y suis pas encore, j'envisage de plus en plus, de partir à l'étranger un semestre, voir une année entière durant ma L3 ( bon choix ? )... Je pense plutôt m'orienter vers les métiers du patrimoine, plutôt que l'éducation nationale et je me demandais qu'elle pourrait être le bénéfice d'une telle année, au-delà du simple gains au niveau de la langue, et de l'apport culturel ( ce qui est déjà considérable ) ? Ce genre d'année est elle valorisée dans des concours? Rencontre-t-on des opportunités que l'on ne pourrait avoir en France ? Mais aussi n'est ce pas une année d'étude d'histoire qui entre guillemet, se retrouve "perdu" (temps d'adaptation au pays, à la langue..) ?

Je fais appel a vos expériences :P


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 29 Mars 2009 14:28 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 15 Nov 2006 17:43
Message(s) : 3549
Localisation : Lorrain en exil à Paris
Axel40 a écrit :

Même si je n'y suis pas encore, j'envisage de plus en plus, de partir à l'étranger un semestre, voir une année entière durant ma L3 ( bon choix ? )... Je pense plutôt m'orienter vers les métiers du patrimoine, plutôt que l'éducation nationale et je me demandais qu'elle pourrait être le bénéfice d'une telle année, au-delà du simple gains au niveau de la langue, et de l'apport culturel ( ce qui est déjà considérable ) ? Ce genre d'année est elle valorisée dans des concours? Rencontre-t-on des opportunités que l'on ne pourrait avoir en France ? Mais aussi n'est ce pas une année d'étude d'histoire qui entre guillemet, se retrouve "perdu" (temps d'adaptation au pays, à la langue..) ?

Je fais appel a vos expériences :P


Une bonne idée: bien sûr. Des opportunités? Sans doute pas au niveau L3 non. Mais ce ne sera pas une année perdue, c'est certain. Après, il vous faudra bien choisir (si vous en avez la possibilité) le pays où vous vous rendez. Mais à votre place j'attendrai peut-être le Master pour ces 6 mois à l'étranger.

L'adaptation sera bien plus difficile dans un pays comme l'Estonie ou la Hongrie (à moins que vous ne maîtrisiez par hasard une de ces langues). Elle sera plus simple dans un pays dont la langue est apprise en France et que vous êtes sensé plus ou moins connaître (anglais, allemand, italien, espagnol).

Après aussi tout dépend des sujets que vous envisagez pour un master ou des sujets de vos (futures) recherches archéologiques. Il faut savoir que selon les domaines, certaines langues sont inévitables. En général anglais, allemand et italien sont les trois langues (en plus du français) les plus importantes dans le domaine historique. Mais bien sûr, si votre intérêt est l'archéologie en Espagne, ce sera l'espagnol qu'il faudra creuser...

_________________
"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 29 Mars 2009 14:55 
Hors-ligne
Salluste
Salluste
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 12 Avr 2008 10:34
Message(s) : 268
Localisation : Paris
Axel40 a écrit :
Même si je n'y suis pas encore, j'envisage de plus en plus, de partir à l'étranger un semestre, voir une année entière durant ma L3 ( bon choix ? )... Je pense plutôt m'orienter vers les métiers du patrimoine, plutôt que l'éducation nationale et je me demandais qu'elle pourrait être le bénéfice d'une telle année, au-delà du simple gains au niveau de la langue, et de l'apport culturel ( ce qui est déjà considérable ) ? Ce genre d'année est elle valorisée dans des concours? Rencontre-t-on des opportunités que l'on ne pourrait avoir en France ? Mais aussi n'est ce pas une année d'étude d'histoire qui entre guillemet, se retrouve "perdu" (temps d'adaptation au pays, à la langue..) ?

La réponse est affirmative, sans hésitation : il n'y a aucun inconvénient scolaire/professionnel à faire un semestre ou une année à l'étranger, et que des avantages. Les inconvénients peuvent être personnels (sentimentaux, etc.), mais pas tellement professionnels.

Au-delà de l'enrichissement personnel que cela représente, c'est professionnellement une démonstration de votre capacité à bouger, à regarder ailleurs, à élargir votre horizon, etc. D'une manière générale, toutes les expériences à l'étranger sont positives, sur un CV, dans un dossier d'admission ou lors d'un oral de concours/entretien/etc. Je ne sais pas si on peut dire qu'on y rencontre des opportunités que l'on ne pourrait pas avoir en France, tout dépend de qui l'on rencontre sur place, mais on ne se prive d'aucune opportunité qui serait concomitante en France.

Quant au travail fourni, c'est vrai qu'on a tendance à moins travailler en Erasmus qu'on ne travaillerait en France, tout simplement parce que la fatigue est quasi permanente : fatigue des fêtes :wink: , bon, mais surtout fatigue de l'adaptation culturelle permanente et de l'usage permanent d'une langue étrangère (c'est une chose à laquelle on ne pense pas en partant, mais c'est très fatigant, de pratiquer toute la journée une langue autre que sa langue maternelle — en tout cas pour moi, qui suis parti dans un pays dont je ne parlais pas du tout la langue au départ, ce qui m'a obligé à un gros effort d'apprentissage linguistique). Mais on travaille quand même, bien sûr, sauf ceux qui ne le veulent pas (et qui partent justement pour ça !). Donc on ne peut pas du tout dire que c'est une année perdue sur le plan scolaire : le diplôme est là en rentrant, les connaissances aussi si vous travaillez.

Enfin, L3 ou M1 pour partir... Je crois que les fac conseillent de plus en plus de partir en M1, mais à vrai dire je ne trouve pas que ce soit universellement une bonne idée. Je crois qu'il faut partir en M1 si le sujet de recherche ou les professeurs de l'université d'accueil apportent un plus à la recherche en question. Sinon, la L3 me paraît plus indiquée, parce la L3 est une routine, dans la continuité des deux premières années, or en Erasmus on n'a plus aucune routine, plus aucun repère, donc en sauvegarder au moins une peut être utile pour ne pas se perdre. Pour ma part, je suis parti en M1 parce que mon directeur de recherche connaissait très bien deux collègues de l'université d'accueil qui étaient intéressés et intéressants pour mon sujet, donc ça a été très profitable : ils m'ont encadré, avaient déjà discuté avec mon directeur de ce que je faisais, bref je ne tombais pas comme un cheveu sur la soupe. Mais l'année de M1 est une année difficile, ce n'est plus la même chose que la Licence, donc si on part sans "encadrement" (sans sources locales justifiant le déplacement, sans professeurs à qui on est "recommandé" sur place), on peut vite perdre pied, ou plutôt ne jamais commencer son travail de recherche...

Car le voyage Erasmus est une formidable occasion de perdre pied, ce que montre très bien le film de C. Klapisch (L'auberge espagnol) : plus rien n'est évident, tout devient relatif, les repères se dissipent (la fête permanente, qui n'est pas du tout exagéré dans L'auberge espagnol, en est à la fois la cause et le simple témoin), on flotte dans un entre-deux étrange (on n'est ni chez soi, ni en dehors de chez soi ; ni ici, ni là-bas ; etc.), on peut tout remettre en cause, comme le fait le personnage joué par R. Duris, tout reconsidérer... Donc c'est une expérience formidable pour se former (en se déformant, puis en retrouvant sa forme, ou pas), mais on peut aussi se perdre en route : beaucoup de mes camarades qui étaient partis en M1 sont rentrés sans mémoire, sans recherche, et ont baclé un travail vite fait en mai-juin ou se sont réorientés.

Pour conclure, il y a un inconvénient, mais il n'est pas "professionnel", il est financier : c'est que traditionnellement, un semestre ou une année à l'étranger coûte plus cher que la même période passée chez soi. Mais le service international de l'université vous l'expliquera suffisamment et il existe un certain nombre de bourses qui permettent de s'en sortir.

Sur les métiers du patrimoine, ça vaut ce que ça vaut (pas grand chose) mais c'est un peu intéressant : Télérama cette semaine (28 mars-3 avril) consacre un petit carnet spécial aux formations et aux métiers du patrimoine (avec 7 axes : architecture ; urbanisme ; paysagisme ; conservation ; métier de l'art ; restauration ; gestion culturelle) ; pas la peine de l'acheter exprès pour ça, mais à consulter à l'occasion, en bibliothèque.

_________________
« Que de choses ont été vécues sans avoir été dites ! » Paul Veyne.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 29 Mars 2009 14:58 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 15 Nov 2006 17:43
Message(s) : 3549
Localisation : Lorrain en exil à Paris
Shinji a écrit :
(la fête permanente, qui n'est pas du tout exagéré dans L'auberge espagnol, en est à la fois la cause et le simple témoin)


Moui, enfin tout dépend où on se trouve aussi. Pour avoir entendu 3 retours d'Erasmus, la situation des étudiants à Dresde et Riga est bien moins outracièrement fêtarde qu'à Barcelone.

_________________
"[Il] conpissa tous mes louviaus"

"Les bijoux du tanuki se balancent
Pourtant il n'y a pas le moindre vent."


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 61 message(s) ]  Aller vers la page Précédent  1, 2, 3, 4, 5  Suivant

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 18 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB