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Quel concours apres une licence d'histoire?
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Auteur :  Shinji [ 29 Mars 2009 15:11 ]
Sujet du message :  Re: Quel concours apres une licence d'histoire?

Alfred Teckel a écrit :
Shinji a écrit :
(la fête permanente, qui n'est pas du tout exagéré dans L'auberge espagnol, en est à la fois la cause et le simple témoin)


Moui, enfin tout dépend où on se trouve aussi. Pour avoir entendu 3 retours d'Erasmus, la situation des étudiants à Dresde et Riga est bien moins outracièrement fêtarde qu'à Barcelone.

Je ne sais pas si c'est le lieu qui est en cause, plutôt que la personnalité personnelle. Bien sûr, il y a les villes étudiantes, où la fête est d'autant plus présente que le caractère même de la ville y invite, mais j'imagine bien, à Riga, les soirées vodka/poker 5 soirs sur 7 (les 2 autres soirs n'étant pas consacrés à travailler, mais à récupérer). Mais ce qui me paraît plus significatif est la personnalité de l'étudiant : soit on se plie à cet esprit qui veut que, tous les soirs, il y a une activité indispensable quelque part, à Barcelone comme à Dresde, soit on conserve un tant soit peu ses habitudes et on fait la fête, certes, un ou deux soirs par semaine, mais pas plus, histoire de rester frais pour le travail. D'ailleurs quand je dis "fête", ce n'est pas nécessairement l'orgie : c'est juste que, chaque soir ou presque, il y a une activité amicale, que ce soit une beuverie, une partie de cartes, un ciné, une ballade, etc., selon le principe que "on est ici pour peu de temps, il faut donc en profiter au maximum et ne pas perdre son temps à faire des choses qu'on peut faire chez soi (lire, travailler !)".

Donc on peut aller dans une ville réputée étudiante et festive et revenir sans avoir fait la fête tous les soirs (j'en suis), ce n'est pas tant la ville qui est en cause que la personnalité. Mon point n'était d'ailleurs pas que la fête est une obligation, on peut s'en soustraire (même si c'est difficile : l'Erasmus est un groupe un peu primaire, où il ne fait pas bon se démarquer), mais il n'en reste pas moins que ce climat de fête permanente est présent, bien plus présent que dans une année d'études normale (enfin... je crois. Je n'ai jamais autant de fois dit "non, pas ce soir" en Erasmus, mais peut-être n'ai-je tout simplement pas un "réseau de sociabilité" autant construit en France que celui construit sur place.) D'ailleurs, il y a aussi cet aspect là d'Erasmus, très pénible : le caractère extrêmement grégaire de l'expérience. On est tous des étudiants "en Erasmus", donc on est tous, forcément, les meilleurs copains du monde... C'est un peu lourd. Beaucoup partent avec l'idée qu'il faut absolument que ce soit une année exceptionnelle, donc tout devient génial, tout le monde devient un super pote, toute activité "routinière" est proscrite, tout doit être source de souvenirs impérissables, d'anecdotes, de photographies, etc. Beaucoup y adoptent une conception très hédoniste de la vie, ce qui est loin d'être mal, sauf qu'elle s'accompagne d'une conception un peu forcée du plaisir et de la satisfaction.

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