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Les ATERs à temps complet ne sont pas sous-payés. On pourrait même dire dans les disciplines de Lettres/SHS qu´ils sont mieux payés que les MCFs qui se trouvent dans les premiers échelons.
Vous comparez l'incomparable. Le MCF est un fonctionnaire titulaire, l'ATER est un contractuel pour une durée d'une à trois années (4 avec des dérogations de moins en moins octroyées...), corvéable et taillable à merci sans espérer pouvoir durablement faire "son trou".
Je ne connais aucun MCF payé à 1600-1700 Euros par mois (lorsque l'ATER occupe un service plein, ce qui n'est pas toujours la règle). Par contre des certifiés titulaires en collège si et cela dès leur première année (ISOE, primes de professeur principal, primes d'orientation, heures supplémentaires, etc) avec un travail bien moins conséquent...(en fait différent, ce n'est pas le même boulot, nous sommes d'accord)
Les ATER ont environ les 2/3 du traitement d'un MCF en moyenne.
Comme attractivité, avouez qu'on fait mieux.
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Les ATERs sont aussi censés faire de la recherche mais en réalité ils ne sont payés que pour leurs enseignements.
heureusement, car si la partie recherche (la majorité des ATER réalise en fait une thèse et au regard des attentes d'aujourd'hui trois années ne sont pas de trop) n'est pas à la hauteur leur contrat est cassé. C'est rare, mais statutairement possible. Car comme n'importe quel enseignant contractuel du supérieur à la fin de chaque année universitaire, le contrat peut-être rompu.
Ne trouvez-vous pas la situation inconfortable ?
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Et ils n´ont pas des charges administratives, ni de vassalité hiérarchique envers d´autres collègues.
On ne fait pas entrer un roturier dans le cadre des relations féodo-vassaliques. Ils apparaissent indépendants, parce que justement ils ne sont pas intégrés au système.
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Connaissez-vous quelqu´un dans cette situation ?
Nous n'allons pas jouer à celui qui en connaît le plus. Je vous dit simplement que ce n'est pas règle.
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En outre, les conseils que je me permets de partager se basent sur mon expérience et j´essai d´aider les jeunes collègues et non de leur tromper.
Je n'ai pas écrit que vous essayez de les tromper, mais que votre trop forte conviction en ce système en constitue justement la faille.
La plupart des Universités de France sont en faillite et/ou en restriction budgétaire, la plupart des PU et des MCF qui partent à la retraite ne sont pas remplacés.
Quid du monitorat et de l'ATER dans ses conditions ? Rédiger sa thèse pendant trois années et donner des cours à la fac pour aller de toute manière dans un collège ou un lycée ensuite ? A court terme c'est sympa - et puis on pourra toujours se persuader qu'on passera entre les gouttes...
-, mais à moyen et long terme c'est un peu rageant, non ?
Car une fois sorti du système - après avoir flirté un temps avec lui - on a beaucoup de mal à y entrer à nouveau.
Les tours de France d'ATER ou de moniteurs pendant leur dernière année sur tous types de postes (MCF, PRAG/PRCE) afin d'éviter le second degré à tout prix, ce n'est pas une fiction vous savez.
Je trouve cela même assez dommageable que de les faire tous rêver.
Il y aura toujours des élus je le concède, mais au prix de combien de recalés ?
Par "collègue" vous sous-entendez que vous êtes ATER ?