N'ayant jamais été PRAG, je ne peux pas vous contredire ou aller plus loin, cette réflexion n'était issue que de mon observation du décalage entre le temps que je parvenais à dégager en travaillant au lycée et celui que des PRAG-doctorants pouvaient dégager de leur côté.



Effectivement, dans certaines UFR, on préfère un PRAG à un MCF, puisqu'il fait deux fois plus d'heures d'enseignement. Mais, à ce qu'il me semble, un PRAG et un MCF sont payés de façon plus ou moins équivalente, car la grille de la classe normale des MCF est proche de celle des agrégés (avec les heures supplémentaires, il vaut mieux être agrégé hors classe dans le secondaire que PR 2e classe). En fait, pour faire de l'argent, la seule voie est celle des CPGE. Mais je me rends compte que je fais dériver le sujet alors je m'arrête là .

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

Mes questions concernant le statut d'ATER étaient purement à visée informative. Je compte bien faire une thèse pour mon plaisir sans me noyer financièrement. Je pense donc faire un doctorat tout étant prof dans un LP. Pour des raisons simples :

- si je suis bien dans mon bahut, je risque de le perdre après quelques années en tant qu'ATER et me retrouver de nouveau loin de chez moi ;
- le salaire du secondaire est plus important que celui d'un ATER. Vénal ? Non, mais femme et enfants coûtent des sous ;

La question de la qualification est purement informative. Comme je l'ai dit, des vacations d'accord. Je pense que ça peut-être vraiment intéressant. Et pourquoi pas un poste de PRCE ?

Au fait, un PLP peut candidater sur un poste de PRCE dans le supérieur ?

Je vous laisse responsable de vos paroles .



Il faut vérifier dans le profil des postes. Je ne me souviens pas avoir vu de poste d'enseignant titulaire du secondaire en histoire ouvert à des PLP. Mais, parlons franchement: même si c'était techniquement possible, je crains que ce ne soit pas envisageable dans les faits et on risque fort de vous préférer un PRAG ou un PRCE.

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(Martin Luther)

Certes, mais avec deux fois moins d'heures à faire.
Calculez juste pour voir le ratio heures/salaire, cela surprend !
Mais bon, j'arrête là, car nous réalisons une digression qui n'entrait pas dans la question de notre cher utilisateur.

Concernant le PLP sur un poste de PRCE/PRAG, il est clair que je n'en ai jamais entendu parler. Cela ne veut pas pour autant dire que cela n'existe pas...

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

C'est justement parce que ce sont deux statuts en théorie (et je dis bien en théorie) différents, les MCF devant faire de la recherche à mi-temps. Donc il n'est pas normal de comparer les salaires d'un PRAG et d'un MCF au nombre d'heures enseignées. Ce que je voulais dire c'est qu'il ne faut pas croire que passer de PRAG à MCF est une opération financièrement intéressante. Et quand on passe d'un poste d'agrégé dans le secondaire à un poste de MCF, on y perd même de l'argent.
Alors bien sûr, on connait tous des MCF qui ne font pas de recherche et des PRAG qui en font beaucoup. Et là, bien sûr, cela fait des différences de temps libre qui sont énormes. Mais, en théorie, il ne faudrait pas comparer avec le ratio salaire/heures d'enseignement.

PS: je sais parfaitement que tu sais tout cela bien mieux que moi, mais tout le monde sur le forum ne connait peut-être pas ces différences de statut et ces implications salariales.

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C'est vrai Jean-Claude, je m'égare...
Je reconnais parfaitement qu'en théorie la charge de travail est égale.
Comme nous discutions "stratégie", je ne me rendais pas compte que je faisais passer les MCF pour des fainéants, ce qui n'était nullement mon objectif.
Je souhaitais simplement rappeler par là qu'employer des PRAG/PRCE était plus intéressant financièrement pour l'Université que d'employer des MCF/PU. Après, scientifiquement c'est un autre débat.

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Alphonse de Lamartine

Mateo, avez-vous des idées concernant votre éventuel sujet de recherche ? Vous pouvez me contacter par MP si vous préférez. Je pourrai probablement vous être utile.

Autre aspect concernant les PRAG mais je ne suis pas très sûr : un PRAG recruté en histoire pourrait enseigner sur les 4 périodes paraît-il. Les universités évitent ce genre de chose, mais j'ai entendu que c'est statutairement possible. Quelqu'un aurait une information solide à ce sujet ?. De ce point de vue, l'ATER est mieux protégé.
L'autre moyen de mettre le pied à la fac si on vise un poste de MCF sans perdre un salaire de prof de lycée (et un poste intéressant), c'est de faire qq vacations sous forme de TD. C'est souvent bien vu et je crois qu'il existe là très peu de barrières.

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"Denken heisst überschreiten" : Penser signifie faire un pas au-delà. Ernst Bloch (1885-1977)

Effectivement, un PRAG peut en théorie intervenir dans les quatre périodes. Mais en général les postes sont bien profilés et il n'est pas de l'intérêt des UFR de les employer à rebours de leurs compétences.
L'ATER est effectivement mieux protégé, mais c'est par section du CNU et je connais au moins un cas d'ATER en histoire ancienne qui a dû faire de l'histoire romaine et de l'histoire grecque. Théoriquement, rien n'empêche d'employer un ATER de moderne (section 22) en contemporaine et inversement. Mais, là encore, il y a des pratiques et cela n'arrive pas (ou rarement, je n'ai jamais entendu de cas).
Les enseignants du secondaire peuvent en effet faire des TD (ou même des CM à titre exceptionnel, dans de petites Universités) en tant que vacataires. Mais c'est très mal payé (ce n'est certes pas grave si c'est pour voir autre chose ou pour se faire une expérience) et il ne faut pas être à temps partiel ni refuser les heures supplémentaires dans votre établissement du secondaire, sinon le rectorat risque de refuser l'autorisation de cumul indispensable pour avoir le droit de le faire.

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En ce qui concerne le changement de corps, de professeur agrégé (ou certifié) dans le second degré à maître de conférence dans l'enseignement supérieur : est-ce que les échelons d'agrégé sont conservés ?

Bonjour



Oui, l'intégration d'un corps à un autre se fait toujours avec maintien de l'indice du fonctionnaire, affecté à un échelon égal ou supérieur à l'indice qu'il possédait avant l'intégration. Ceci dit la nomination des MCF n'obéit pas aux règles générales, notamment à propos de la question du détachement.

[edit] a la lecture des nouvelles dispositions sur le détachement, je pense que la procédure est la même : réussite du concours -> détachement dans le corps des MCF pour stage avec maintien de l'indice -> stage (1 an) -> intégration dans le corps à l'échelon correspondant à l'indice de prof. Il faudrait demander pour être sûr à quelqu'un qui est passé par là.

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Ira principis mors est

Oui. Quand on est recruté comme MCF, on devient MCF stagiaire pendant un an et il faut demander un détachement de son corps d'origine. On est alors reclassé comme stagiaire à l'échelon ayant l'indice égal ou immédiatement supérieur à celui de son corps d'origine.
Pendant l'année de stage, il est possible que l'on continue sa carrière (passage d'échelon notamment) dans son corps d'origine (puisqu'on en est que détaché): dans ce cas, il est possible de demander un nouveau reclassement dans le corps des MCF au moment de sa titularisation.

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Pardon Cornelis, j'ai appuyé trop vite deux fois sur la touche "Envoyer", je n'ai pas vu votre message, qui dit la même chose que le mien.

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Petite précision pour expliquer pourquoi je disais ci-dessus que l'on perd de l'argent en devenant MCF: on est certes reclassé au même indice (ou un tout petit peu au-dessus, les grilles sont bien faites pour empêcher une progression trop rapide ), mais si on était dans le secondaire on avait les ISOE, l'éventuelle prime de PP et des heures supplémentaires assez bien payées, toutes choses perdues une fois devenu MCF, ce qui fait que, dans les faits, on perd de l'argent. Parfois beaucoup. Mais on ne devient pas universitaire (ni même prof, sauf en CPGE) pour faire de l'argent.

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Et il n'existe rien de comparable aux isoe, aux rémunérations pour responsabilités diverses ou aux heures supplémentaires à l'université ?