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Message Publié : 22 Sep 2013 16:42 
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calade a écrit :
on vient à l'enseignement parce qu'on aime l'histoire mais on y reste parce qu'on aime les élèves. J'ai l'impression aussi que ce qui vous manque, c'est de vous sentir pleinement légitime face aux élèves.


Je plussoie à mort.
Et j'appuie également sur le fait que faire cours, c'est du bluff, du théâtre. Le but n'est pas que vous ayez confiance en vous, mais que les élèves le croit. Si vous saviez le nombre de prof' qui sont en doute permanent, c'est une caractéristique du métier. Et ceux qui se croient arrivés, méfiez-vous en comme de la peste.

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"Si ton labeur est dur et que tes résultats sont maigres, n'oublie pas qu'un jour le chêne a été un gland"


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Message Publié : 22 Sep 2013 18:05 
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Eginhard
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Une grande partie du plaisir dans ce métier, c'est quand même d'être constamment au contact de l'histoire et de la géo,


Bonsoir,

je pense effectivement qu'il faut avoir toujours cette remarque de calame à l'esprit. D'autant plus qu'en regardant les choses ainsi vous observerez que ce travail reste le fruit d'un concours durement acquis et de petits boulots pour financer vos études. Petits boulots souvent ingrats qui permettent pour ma part de souvent relativiser mes tracas de jeune professeur. Quand on passe ces périodes estivales à travailler à l'usine pour justement financer ses études, être enseignant devient davantage agréable voir un véritable plaisir.
Je fais aussi mes premiers pas dans l'enseignement, et si le travail reste soutenu, je ne regrette pas mes choix car je n'ai pas du tout ce désamour de l'enseignement secondaire. Bien sûr, ce n'est pas évident : il faut tenir ses classes, captiver un minimum ses élèves, faire des cours potables même si l'on a conscience qu'ils ne sont pas de qualités, cibler les perturbateurs, avoir un tuteur ni trop présent ni trop absent... cependant il reste ce contact avec deux disciplines que nous apprécions au quotidien (même si ma passion reste l'histoire, j'apprécie aussi la géographie).

Prenez le temps de réfléchir, de relativiser, ce n'est que le début. Il est normal que ce soit difficile. Et comme cela fut très bien mis en lumière par d'autres intervenants, la thèse et le parcours dans l'enseignement supérieur reste rude. L'agrégation est avant tout un concours pour l'enseignement secondaire. Autre point : vous êtes en lycée. Ceci demande peut être davantage de travail mais les élèves sont plus autonomes, généralement moins perturbateurs, un peu plus matures et les réflexions historiques ou géographiques sont davantage développées... Pour ma part, je suis certifié et donc il y a de fortes probabilités que je ne sois pas en lycée l'année prochaine. J'en profite dès lors un minimum malgré la masse de travail, ainsi que toutes les tracasseries du quotidien.

Soyez patients et regardez vos priorités, un salaire fixe d'agrégé n'est pas négligeable car il faut bien vivre. Le contact avec l'histoire est toujours présent. Si vous souhaitez vous reconvertir dans un autre métier : soyez conscient que vous n'aurez peut être pas les avantages que vous trouvez dans ce métier. Mais si cela peut apaiser votre esprit, ce que je comprend parfaitement, libre à vous. Je vous souhaite bon courage.


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Message Publié : 22 Sep 2013 18:25 
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Je trouve le conseil de duc de Raguse de changer de voie risqué si vous n'avez rien derrière.

Je suis d'accord sur le fond, mais en lisant le message de notre camarade, qui ouvre le fil de discussion, que lui proposer d'autre ? :-|

Citer :
C’est très concret, pour moi : je ne peux pas leur dire de sortir, je ne peux pas les laisser pioncer, je leur impose donc une présence physique et mentale, une attitude, et c’est à moi d’y veiller. Je n’ai jamais vu un prof de fac se casser la tête sur ces détails. Au pire (ou au mieux…), une remarque désobligeante, et c’est tout.

D'autres intervenants vous ont dit - comme moi - de ne pas fantasmer la fac, il faut aussi être "présent", même si ce n'est pas la même présence, c'est certain. Si certains enseignants du supérieur rechignent à faire preuve de cette "présence", les cours se vident... Dans un contexte d'évaluation, se généralisant, des enseignements en Licence par les étudiants de France et de Navarre, je pense que les directions d'Universités seront sensibles à ce que la personne recrutée sache au minimum enseigner.
Ne conservez pas uniquement votre vécu comme étudiant comme une généralité...

Citer :
disons que je distingue le directif (imposer aux gens une attitude, une présence, un travail) et la proposition (je donne un tableau à remplir, un exercice à faire, un cours à noter, et si le gus ne le fait pas, c’est *son* problème).

Je trouve que vous faites preuve d'une certaine désinvolture sur le jugement du travail de l'enseignant du supérieur. En TD, par exemple, il doit aussi encadrer les travaux de ses étudiants, veiller à ce qu'un maximum parvienne à comprendre les attentes méthodologiques et scientifiques de son enseignement, évaluer, etc.
La forme change peu.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
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Message Publié : 23 Sep 2013 11:30 
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Polybe
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Inscription : 12 Nov 2007 23:12
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calade a écrit :
Bref, on vient à l'enseignement parce qu'on aime l'histoire mais on y reste parce qu'on aime les élèves.


Je dirai plutôt qu'on vient à l'enseignement car on aime transmettre, expliquer, raconter, faire découvrir. Appréciser une discipline ne suffit pas.


Sinon pour répondre au sujet et à безимено, je ne saurai vous dire comme Duc de Raguse de changer de voie car je ne vous connais pas et donc quel pourrait être votre avenir. En revanche, personnellement je vous conseillerai d'aller voir un psychologue (et au passage à tous ceux qui me liront, merci de ne pas tout de suite partir dans les pensées automatiques sur la question, une grande partie des gens devrait aller en voir, bien des choses pour eux et en général seraient plus simples), pour vous connaître et vous découvrir car là vous n'avez fait que suivre ce qu'on vous a dit apparemment.

Vous serez plus serein et vous y verrez plus clair.



EDIT :
безимено a écrit :
Pourtant, je ne crois pas que ce soit le fait d’enseigner, mais l’ambiance du secondaire, qui pose problème. À la fac, ce sont des adultes : ça ne change peut-être pas grand chose dans leur comportement, mais il me semble que ça change tout pour le prof : s’ils ne fichent rien (s’ils dorment en cours, s’ils gardent leur blouson, s’ils mangent, s’ils ne prennent pas de notes, s’ils ne prennent pas la correction, s’ils ne tiennent pas leur cahier, s’ils dessinent, s’ils passent le cours à découper et à coller le polycop’, s’ils n’ont pas leur manuel…), il n’y a pas à se battre, c’est leur problème, au mieux, on leur fait une remarque. Les profs de fac sont dans le conseil et la suggestion, pas dans le directif. S’ils sont pénibles, on peut leur dire que s’ils se fichent du cours, ils peuvent sortir. Certes, tous ne sont pas follement passionnés − j’avais remarqué −, mais ils ne sont pas obligés d’être là.

Sauf que ce n'est pas ça être enseignant. C'est être impliqué, investi, et pas se dire "c'est leur problème moi je fais juste mon cours et basta, le reste les regarde". Même si les apparences semblent différentes entre ce que doit être le professeur dans le secondaire et dans le supérieur, il n'en est rien, tout simplement parce qu'avant le secteur au sein duquel on enseigne, il y a le fait d'être enseignant.

A quoi sert-il ^de vouloir l'être si on débite juste son cours tout en ayant cure de tout le reste ?


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Message Publié : 23 Sep 2013 11:47 
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Polybe
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Inscription : 12 Nov 2007 23:12
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Ce système d'édit sans chronomète est très énervant.

J'ai lu la suite de la discussion et mon edit ne colle plus entièrement puisque безимено explique qu'il a aimé ses cours de tutorat et qu'il n'apprécie pas en fait la logique du système éducatif.


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Message Publié : 23 Sep 2013 13:24 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 26 Fév 2013 17:10
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Duc de Raguse a écrit :
Je trouve que vous faites preuve d'une certaine désinvolture sur le jugement du travail de l'enseignant du supérieur. En TD, par exemple, il doit aussi encadrer les travaux de ses étudiants, veiller à ce qu'un maximum parvienne à comprendre les attentes méthodologiques et scientifiques de son enseignement, évaluer, etc.
La forme change peu.

J’ai l’impression de ne pas être clair, quant à ce qui me pose problème. Pour faire simple, je n’ai jamais vu un prof de fac ou un chargé de TD envoyer chercher un billet de retard, ou donner une heure de colle, ou mettre un mot dans le carnet, ou téléphoner aux parents (ou menacer de le faire), parce qu’un étudiant n’aurait pas enlevé son bonnet ou son blouson, ou pas jeté sa gomme, ou pas fait ses devoirs, ou dessiné un phallus ou un personnage de manga sur son cahier. C’est précisément cet aspect qui me bouffe.

Ça n’empêche pas de râler, encourager, réfléchir à ses cours, expliquer… en gros de se battre pour en faire progresser le maximum, et pour avoir une ambiance correcte afin que les gens travaillent. Mais la fac n’éduque pas les étudiants (même si je conçois que certains en auraient encore besoin), ils sont majeurs, les relations ne sont plus faussées par ce rapport majeur/mineur.

Je veux bien reconnaître toute mon inexpérience, ma probable idéalisation de la fac, etc. mais je reste convaincu qu’il y a un fossé entre le secondaire et le supérieur sur cet aspect (enseignement d’un côté, éducation et enseignement de l’autre). Je sens que j’ai à progresser − et surtout que je peux progresser − en enseignement, je vois à peu près ce que je dois travailler, et ça me semble dur mais accessible, alors que pour l’aspect éducatif, je bloque. Je ne me sens pas d’éduquer des gamins, surtout quand ils sont par paquets de trente-cinq : ça me semble juste insurmontable. Et absurde, dans ma situation.

En plus, pour ce que je connais, un bon nombre d’autres pays séparent beaucoup plus les voies vers le secondaire et vers le supérieur, et il ne me semble pas que les universitaires étrangers, bien que non-agrégés, soient de plus mauvais enseignants.

D’un autre côté, ce sujet me redonne du courage, parce que les réactions m’énervent (positivement) et me donnent envie de (me) prouver que j’ai raison, ce qui nécessite dans les faits de tenir, pour pouvoir comparer. C’est un défi. Puis ça me permet d’avancer, je n’avais pas, jusqu’à présent, trop pensé à la distinction enseignement/éducation.
Arkenciel a écrit :
C'est être impliqué, investi, et pas se dire "c'est leur problème moi je fais juste mon cours et basta, le reste les regarde".

Sans tomber dans un aspect caricatural ou dans son opposé, il me semble qu’il y a un moment où les étudiants doivent prendre leurs responsabilités. On aura beau faire tout ce que l’on veut et peut, on ne pourra jamais apprendre le cours à leur place, ni faire les exercices, ni leur mettre le crayon dans la main. Chaque prof place le curseur où il le souhaite, et en tant qu’étudiant, j’ai effectivement croisé des profs et des chargés de TD plus ou moins investis.

L’autre jour, un élève ne prenait pas la correction. Bon, je me dis qu’il n’a peut-être pas compris, donc je répète qu’ils doivent noter, j’explique pourquoi (en gros, ça va les rendre beaux, intelligents, c’est une notion fondamentale pour leur compréhension du monde, toute leur orientation post-bac en dépend, ainsi que la survie de l’humanité, et accessoirement, ça risque de tomber au contrôle), et je répète à nouveau, lentement, ce qu’il faut mettre précisément. Le type ne prend toujours pas en note, donc je l’interpelle, je vérifie qu’il note… et dès que j’ai le dos tourné, il arrête. Pour moi, j’ai fait mon job, et largement. Pour le formateur, j’aurais dû le prendre en fin d’heure, et partir dans une logique de rattrapage/vérification du cahier. Et il me semble qu’un prof de fac correctement investi se serait arrêté au maximum à l’étape « je répète à nouveau, lentement, ce qu’il faut mettre précisément ».

Par ailleurs, dans le reste qui les regarde, honnêtement, si un type garde son bonnet et sa veste alors qu’il fait 40° dans la salle, je n’ai vraiment pas envie de me battre (c’est-à-dire d’en faire un sujet de résistance, de combat ou de provoc’), mais apparemment, en lycée, c’est un scandale de laisser passer un tel comportement.


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Message Publié : 23 Sep 2013 13:35 
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Polybe
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J'aime bien votre état d'esprit, et je pense même qu'avec le temps la réflexion que vous avez entamé inconsciemment puis réalisé comme vous le dites sera tout à fait intéressante :)

Il n'empêche juste sur un point, d'après moi, qu'enseigner à un public comme un autre ne devrait pas changer fondamentalement la manière, l'investissement, et l'objectif de générer de l'enthousiasme, pour faire simple.

Sinon je vous rejoins sur cette histoire de ne pas recopier la correction après plusieurs tentatives. Le système pense globalement que l'enfant-ado ne travaille pas, que ça ne l'intéresse pas, etc. Alors qu'en fait, peut-être a-t-il une mémoire suffisante pour imprimer les choses et qu'il sait que noter ne va rien lui apporter de plus. Ou peut-être pas, mais alors effectivement ça devient son problème ou plutôt son choix.


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Message Publié : 23 Sep 2013 14:17 
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безимено a écrit :
L’autre jour, un élève ne prenait pas la correction. Bon, je me dis qu’il n’a peut-être pas compris, donc je répète qu’ils doivent noter, j’explique pourquoi (en gros, ça va les rendre beaux, intelligents, c’est une notion fondamentale pour leur compréhension du monde, toute leur orientation post-bac en dépend, ainsi que la survie de l’humanité, et accessoirement, ça risque de tomber au contrôle), et je répète à nouveau, lentement, ce qu’il faut mettre précisément. Le type ne prend toujours pas en note, donc je l’interpelle, je vérifie qu’il note… et dès que j’ai le dos tourné, il arrête. Pour moi, j’ai fait mon job, et largement. Pour le formateur, j’aurais dû le prendre en fin d’heure, et partir dans une logique de rattrapage/vérification du cahier. Et il me semble qu’un prof de fac correctement investi se serait arrêté au maximum à l’étape « je répète à nouveau, lentement, ce qu’il faut mettre précisément ».


Règle n°1 du jeune prof : N'écoutez pas votre formateur IUFM (ou ESPE maintenant).
Ecoutez éventuellement votre tuteur, s'il est positif dans ses critiques et si vous avez l'impression qu'il vous aide. S'il vous démolit, évitez-le comme la peste.

Pour le reste, je crois qu'on a tous compris votre malaise. Comme dit précédemment, vous n'êtes pas le seul qui le ressente, très loin de là, surtout en début de carrière, surtout en début d'année. Oui, il y a une forme d'éducation nécessaire pour les élèves de lycée - et encore plus en collège. Ce que vous disaient calade et quelqu'un d'autre dans la discussion (duc de Raguse ?), c'est qu'en L1, vous aurez peut-être les mêmes problèmes de discipline, mais pas les moyens simples du lycée pour les régler. (Si j'ai bien compris, je n'ai jamais enseigné qu'à des étudiants de L2, adorables - mais très sélectionnés)

Partir dans la logique "je montrerai à tout le monde qu'ils ont tort" est parfois gagnant, mais parfois seulement. Le conseil d'Arkenciel d'aller voir un psy - ou quelqu'un qui pratique les thérapies cognitives et comportementales - est plutôt bon, pour vous permettre d'y voir plus clair. Envisager seul votre métier avec du recul est très difficile, puisque vous y êtes confronté tous les jours. Et les psys ont l'habitude des jeunes profs.


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Message Publié : 23 Sep 2013 16:11 
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Oui, la dimension éducative du métier est fondamentale, et il faut l'accepter. Ou changer. Sans que cela ne soit source d'échec ou de honte : on a tous manqué au moins une fois une sorte d'autoroute (et le premier qui dit "pas moi", je lui mets 2h de colles :mrgreen: ).

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Message Publié : 23 Sep 2013 19:14 
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Localisation : Provinces illyriennes
Citer :
Pour faire simple, je n’ai jamais vu un prof de fac ou un chargé de TD envoyer chercher un billet de retard, ou donner une heure de colle, ou mettre un mot dans le carnet, ou téléphoner aux parents (ou menacer de le faire), parce qu’un étudiant n’aurait pas enlevé son bonnet ou son blouson, ou pas jeté sa gomme, ou pas fait ses devoirs, ou dessiné un phallus ou un personnage de manga sur son cahier. C’est précisément cet aspect qui me bouffe.

C'est sans aucun doute moins puéril ou scolaire, mais certains étudiants ne sont pas loin de cela. La masse et le silence dégagés par un nombre plus grand d'individus masquent ces éléments, mais ils sont là et bien là.
Et franchement, je ne connais aucun enseignant du supérieur qui laisse passer ce genre de comportement lorsqu'il le voit.
Donc, encore une fois, il me semble que vous vous trompiez sur le fond.
Sur la forme, je suis d'accord, c'est globalement plus "facile" dans le supérieur, en terme de gestion de groupe, mais il y d'autres côtés bien moins sympas...

Citer :
ils sont majeurs, les relations ne sont plus faussées par ce rapport majeur/mineur.

Diantre, vous agitez cette opposition en lui offrant un habillage dogmatique. Permettez-moi de vous faire remarquer que des 6èmes réagissent parfois de manière plus adulte qu'une L1 ou L3, qui ne sait même pas pourquoi elle est entrée dans la salle...

Citer :
D’un autre côté, ce sujet me redonne du courage, parce que les réactions m’énervent (positivement) et me donnent envie de (me) prouver que j’ai raison, ce qui nécessite dans les faits de tenir, pour pouvoir comparer. C’est un défi.

Heureux de lire cela ! :wink:
J'avoue que je ne savais pas comment répondre à votre premier message. Cependant, il fallait y répondre, tant le malaise que nous pouvions y lire était profond...

Citer :
Sans tomber dans un aspect caricatural ou dans son opposé, il me semble qu’il y a un moment où les étudiants doivent prendre leurs responsabilités. On aura beau faire tout ce que l’on veut et peut, on ne pourra jamais apprendre le cours à leur place, ni faire les exercices, ni leur mettre le crayon dans la main. Chaque prof place le curseur où il le souhaite, et en tant qu’étudiant, j’ai effectivement croisé des profs et des chargés de TD plus ou moins investis.

Vous n'avez pas lu ce que j'ai écris ? Les étudiants peuvent évaluer désormais tous leurs enseignements de Licence dans la plupart des facs de France.
Le prof du supérieur mi-hautain mi-méprisant et détaché est entrain de disparaitre. On lui demande des résultats pédagogiques maintenant, avec une dose de démago aussi ! >:(
Citer :
Règle n°1 du jeune prof : N'écoutez pas votre formateur IUFM (ou ESPE maintenant).

Faites tout de même la différence entre le vacataire nommé par les corps d'inspection et le titulaire choisi par ses pairs.
On ne peut placer ainsi tout le monde dans le même panier ! >:(

Citer :
S'il vous démolit, évitez-le comme la peste.

Avec l'évolution en cours, c'est impossible, il ne peut l'éviter. Une antenne d'IPR ne s'évite pas, elle se prend ou se capte, à votre guise, mais on ne peut l'éviter !

Citer :
Partir dans la logique "je montrerai à tout le monde qu'ils ont tort" est parfois gagnant, mais parfois seulement. Le conseil d'Arkenciel d'aller voir un psy - ou quelqu'un qui pratique les thérapies cognitives et comportementales - est plutôt bon, pour vous permettre d'y voir plus clair. Envisager seul votre métier avec du recul est très difficile, puisque vous y êtes confronté tous les jours. Et les psys ont l'habitude des jeunes profs.

+1
(je ne pensais pas lire un jour cela ici, ni même être d'accord, il y a dix ans... :rool: )

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Message Publié : 23 Sep 2013 19:24 
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Grégoire de Tours
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Sans vouloir être trop indiscret, Duc, vous enseignez à quel niveau? Depuis longtemps?

Car vous semblez avoir de la bouteille (enfin on se comprend :mrgreen: )

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Message Publié : 23 Sep 2013 19:24 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 17 Sep 2013 8:52
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Duc de Raguse a écrit :
Faites tout de même la différence entre le vacataire nommé par les corps d'inspection et le titulaire choisi par ses pairs.
On ne peut placer ainsi tout le monde dans le même panier ! >:(


Mais quels pairs? Si vous parlez des enseignants-"chercheurs" des IUFM puis ESPE, c'est quand même à fuir je pense. Les pires dogmatismes sont souvent défendus par des PR et MCF des IUFM. Au contraire, les formateurs nommés par les inspections ont l'expérience du terrain et le connaissent encore directement.


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Message Publié : 23 Sep 2013 19:54 
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Evitons que la caricature et la méconnaissance ne triomphent cher "moderniste" ( :mrgreen: ) !
Je ne connais pas beaucoup de "dogmatiques" en Histoire dans les ex-iufm.
Par contre des médiocres du "terrain" qui obtiennent des postes par copinage et/ou passages sur cadavres (de collègues, bien entendu ! ;) ) beaucoup plus.
Désolé de répondre à une caricature par une autre, mais c'était trop tentant... :wink:

Cher Adulith, "de la bouteille", oui, c'est le bon terme... :wink:
(pour le reste, j'ai toujours privilégié la discrétion sur cet espace, aussi ne m'en voulez pas de ne pas vous répondre plus précisément... :oops: )

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Message Publié : 23 Sep 2013 20:11 
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Plutarque
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Les MCF et PR qui échouent en IUFM n'ont qu'une envie, en partir. Et je les comprends.


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Message Publié : 23 Sep 2013 20:21 
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Inscription : 20 Juin 2003 22:56
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Je pense que cet aparté risque fort de détourner le fil de discussion vers une digression aussi inutile que sotte. Je connais des MCF et des PR qui sont satisfaits de leur sort, évitons de généraliser de tels lieux communs.
L'IUFM fait tellement fuir que des profils MCF, en mal de postes, se ruent sur des postes de PRAG afin de ne surtout pas tomber dans un lycée ou un collège.
Mais, encore une fois, je ne vais pas faire de ces exemples une généralité. :wink:

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