Elzevir a écrit :
Dans mes relations, plus ou moins proches, je connais des journalistes, des écrivains, des éditeurs, des libraires, des bibliothécaires, qui ont fait des études d'histoire et ne regrettent rien.
Comme quoi.
Si un(e) lycéen(ne) me demande s'il ou elle doit faire des études d'histoire, je lui dirai "fonce", moi, si la matière le ou la passionne. Tuer une vocation dans l'œuf, à cause de l'étroitesse, toute relative, des débouchés, quelle tristesse. Ce serait comme dire : "ne deviens pas prof, c'est mal payé".
C'est peut-être le futur Braudel, ce(tte) jeune lycéen(ne) rêveur(se) !
Mais je conseillerai tout de même un double cursus pour la licence. Histoire/langue étrangère, Histoire/géographie, Histoire/Droit, etc.
Ou l'ENS, si le jeune homme ou la jeune femme s'en sent capable.
Oui, l'ENS, allons-y ! Et l'ENA après. Un "double cursus", destiné à fournir un parachute, je ne le voyais pas comme ça.
ça me rappelle une brève de comptoir, vous savez, la spécialité de J.M. Gourio. Donc propos noté dans un troquet : "L'Annapurna ? Fastoche !"
ThierryM a écrit :
'ai l'impression qu'il y a un malentendu sur les observations qui ont pu être faite sur les perspectives professionnelles après un cursus historique. Il n'a jamais été question de décourager qui que ce soit d'entreprendre ce cursus, ou de tuer des vocations dans l'oeuf. Simplement, je trouve imprudent, et de mauvais conseil, de ne pas indiquer à un tel lycéen ou étudiant toutes les conséquences de son choix, du moins ce qu'on en connaît.
C'est bien une question d'honnêteté.
On est souvent effarés de voir à quel point des 1ère année n'ont aucune notion, ni de la difficulté, ni des possibilités transversale ouvertes.
Il se laissent orienter comme des lycéens de Seconde, en gros. Et avec la réforme, ils ont maintenant à faire des choix trop précoces, en 3ème, pour prendre "les options" qui en réalité sont des "majeures", par rapport à un monde du travail et un choix de voies possibles dont ils ignorent tout.