Je crois qu'il serait amusant de partager ces anecdotes concernant les grands interprètes et compositeurs de la musique.

Voici mon premier effort.

Un jour, le compositeur Anton Rubinstein (qui était bon pianiste et qui ne s'apellait PAS Arthur) préparait un récital ou il accompagnait le grand violoniste Leopold Auer.

À un certain moment, ce dernier dit à Rubinstein "S.V.P. pourriez vous jouer moins fort, je ne peux pas m'entendre"

Ce à quoi Rubinstein répondit:"Vous avez bien de la chance".

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Il n'est donc pas, hélas, un mortel qui soit libre! L'un est esclave de ses biens, l'autre du sort. (Euripide, Hécube)

Après avoir écouté la prestation du jeune fils d'une dame qui lui demandait son avis, Rubinstein déclara "Madame, cet enfant joue comme Paganini!". Pensant à un lapsus, la mère fit remarquer "Mais... Paganini n'était pas pianiste, Maître!". Et Rubinstein de conclure "Mais cet enfant non plus, Madame...".

J'en déduis que le fils susmentionné jouait du piano

Evidemment!... (Artur Rubinstein aussi, d'ailleurs!)

Un soir André Prévin dirigeait une symphonie de Haydn. Après le concert, Pierre Monteux vient le voir et lui demande:"Croyez-vous que l'orchestre ait bien joué ce soir?"

"Absolument" répond Prévin

"Dans ce cas, la prochaine fois, laissez-les jouer"

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Il n'est donc pas, hélas, un mortel qui soit libre! L'un est esclave de ses biens, l'autre du sort. (Euripide, Hécube)

Dans les années cinquante, Klemperer, qui était sous contrat avec la société Vox, alla se plaindre auprès de son directeur, George Mendelssohn, que ses disques étaient introuvables chez les disquaires. Mendelssohn lui répondit que ce n'était pas vrai et il l'emmena chez le plus gros disquaire de la ville pour lui prouver le contraire. Lorsque les deux hommes arrivèrent au magasin, le célèbre chef d'orchestre demanda à un vendeur la 5ème de Beethoven dirigé par Klemperer. Après recherche, le vendeur lui répondit qu'il l'avait par Toscanini, Walter, Furtwangler mais pas par Klemperer. "Pourquoi voulez-vous tant Klemperer" lui lança le vendeur. "Parce-que je suis Klemperer" lui répondit-il. Alors le vendeur lui rétorqua: "Ah oui? Et votre ami c'est Beethoven je suppose?". Et Klemperer répondit: "Non, lui c'est Mendelssohn".

Un instrumentiste d'orchestre, au cours d'un concert symphonique, perd le fil sur sa partition et demande à son voisin à voix basse "Où sommes-nous?" ; et l'autre de lui répondre "Au Carneggie Hall...".

Bonjour,

Lors d'une répétition le Chef (dont je tairais le nom, car toujours en exercice) précise " troisième trombone moins fort " il fait cette remarque deux, trois fois... et le chef de pupitre se lève et précise " Maître le troisième trombone n'est pas encore arrivé " et le Chef de répondre : " quand il sera là dites-lui de jouer moins fort ".

Cordialement.

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ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura pas de survivant (A. Allais)

Cher rapentat,

Je doute qu'un chef s'offusque de voir écrit ce qu'il a vraiment dit mais bon. Voilà une histoire comique qui s'est déroulée il y a environ 48 heures.

Franz-Paul Decker dirige un programme hongrois et il y a au menu une oeuvre de Kodaly pour choeur et orchestre. Je ne sais pour quelle raison, Franz décide de réchauffer le choeur et lui demande de répéter après lui (probablement pour une question de prononciation du hongrois) il dit au choeur (d'environ 200 chosistes) "éééé" et le choeur répond "éééééé". IL répète "ééééé" et le choeur répond "ééééé". Puis il dit "èèèèèè" et le choeur répond "èèèèèè" et lui de dire "nooooon èèèèèèèèèè!" et le choeur de dire "èèèèèèè" alors lui, satisfait dit "aah!"...

...et le choeur de répondre "aaah" avec enthousiasme...

Honnètement, j'ai failli me faire dessus.

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Il n'est donc pas, hélas, un mortel qui soit libre! L'un est esclave de ses biens, l'autre du sort. (Euripide, Hécube)

Cher Solon,

Vraiment je n'exagère pas, ce monsieur est imbuvable, il y peut être qu'en classe d'harmonie et encore pas avec tout le monde qu'il daignait être aimable. Ceci dit c'est un grand compositeur, avec un talent immense, dommage que son foutu caractère est mis sa carrière en l'air.

Cordialement.

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ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura pas de survivant (A. Allais)

Un professeur de musique français donnait une leçon de solfège à un élève italien qui s'obstinait à dire "do, ré, mi, etc." au lieu d' "ut, ré, mi, etc.". Excédé, le professeur hurla "Je vous l'ai dit cent fois : dites[z] UT!"
Ce serait l'origine de "Zut!"! (?).

Puisqu'on en est aux vacheries, j'ai retenu (de mémoire, avec ses limites) celles-ci de Rossini :
- à propos de Berlioz : "Heureusement qu'il ne connaît pas la musique, il en ferait de la bien mauvaise".
- à propos de Weber : "Il me donne la colique".
- à propos de Wagner dont il jouait une partition à l'envers : "Ce n'est pas mieux à l'endroit".

Puisqu'on en est aux vacheries, j'ai retenu (de mémoire, avec ses limites) celles-ci de Rossini :
- à propos de Berlioz : "Heureusement qu'il ne connaît pas la musique, il en ferait de la bien mauvaise".
- à propos de Weber : "Il me donne la colique".
- à propos de Wagner dont il jouait une partition à l'envers : "Ce n'est pas mieux à l'endroit".

- Est-ce Emmanuel Chabrier qui aurait déclaré "Il y a trois sortes de musiques : la bonne, la mauvaise... et celle que ça ne vaut pas la peine!"?
Apparemment, la troisième catégorie est la plus volumineuse...
- Un ancien élève m'a rappelé l'autre jour la fois où, ayant montré en classe un diapason classique (une fourche reliée à un manche terminé par une petite boule), un de ses camarades, après avoir examiné l'objet, fit remarquer "C'est curieux : deux tiges et une boule... D'habitude, c'est l'inverse!".
- Quand, après lui avoir demandé s'il avait besoin de quelqu'un pour lui tourner les pages, Jonathan GILAD (6 ans à l'époque, c'était la première fois qu'il jouait en public lors d'un concert que j'avais organisé), me dit qu'il savait son morceau par coeur, je lui ai raconté l'histoire de Clara Haskil qui achetait ses partitions à la ville voisine, les lisait dans l'autobus qui la ramenait chez elle où, les ayant définitivement mémorisées, les rangeait dans sa bibliothèque... Jonathan m'avoua alors "Mais... moi je ne prends jamais l'autobus!". Bonne excuse!
P.S. Jonathan GILAD (25 ans), ancien polytechnicien, actuellement aux Ponts & Chaussées tout en continuant de donner des concerts dans le monde entier, vient d'obtenir un "Diapason" d'or pour son dernier CD (Trios de Mendelssohn).

Bonjour,

Si on ne se limite pas à l'amusant, en voici une sympathique et qui a le mérite de se raccrocher à l'histoire tout court.

Marie-Louise, ex impératrice et duchesse de Parme, entend parler d'un jeune musicien prometteur mais trop pauvre pour s'offrir les études nécessaires. Elle le fait venir, l'auditionne, est convaincue, lui offre une bourse confortable. Il s'appelle Giuseppe Verdi.

Cordialement,

Jean R