Tout à fait d'accord : tradition orale et tradition écrite ont permis la conservation de chefs-d'oeuvre. Les missions de Kodaly ou de Bartok ont eu pour objectif de recueillir avant leur totale disparition les trésors du folklore populaire (pléonasme!).
A l'époque actuelle cependant, des siècles après l'invention de l'écriture (dont l'écriture musicale), il semble bizarre de cultiver une forme d'analphabétisme en lieu et place de l'apprentissage des codes écrits...

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Savez-vous que je connais environ 10 000 chansons ? http://spreadsheets.google.com/pub?key=pVj6zNFKlh4MrcD2zdL68NQ

C'est la technique des troubadours. Il suffit de se rappeler que telle chanson est construite sur telle cadence, par exemple : I - IV - V et qu'elle est sa tonalité. Bien sur, il y a quelques variations. Mais, ces bases permettent d'accompagner 90% du répertoire populaire.
De plus, les mélodies sont souvent relativement simples.

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Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie

il semble bizarre de cultiver une forme d'analphabétisme en lieu et place de l'apprentissage des codes écrits...

Vous devinez que je suis dans cette situation Il ne s'agit pas tant de cultiver l'analphabétisme que d'avoir manqué de patience quand j'étais plus jeune , aujourd'hui avec mes vieux yeux je déchiffre lentement , en fait si j'ai déja entendu la pièce , je lis le tempo , la tonalité et je continue a l'oreille . Je ne retourne à la partition qu'en cas de difficulté avec un passage.
Tout au plus la partition sert d' aide mémoire . Pour moi la musique reste un passe temp , pas un métier.

Je conçois parfaitement cette démarche ; avant d'apprendre à lire la musique (avant l'âge de six ans), je pouvais, après avoir entendu un morceau, le jouer immédiatement au piano en improvisant dessus une harmonisation cohérente et efficace. Cela, bien sûr, ne concernait que des airs simples, genre chansons ou mélodies classiques faciles à retenir. Mais la limite résidait dans le fait d'avoir d'abord entendu le morceau en question... A partir du moment où j'ai appris mes notes, quelle libération! Pouvoir feuilleter une recueil et repérer au premier coup d'oeil l'intérêt d'un morceau que l'on n'a jamais entendu, ses difficultés, l'originalité du rythme, etc.! Quel temps gagné! Que de découvertes inédites!
En additionnant les deux démarches, on fait des pas de géants : on peut improviser sur un thème, transposer sans problème, varier les harmonisations, etc.
Par la suite, écouter un morceau en suivant sur la partition permet d'apprécier les subtilités d'interprétation, distinguer la spécificité des différentes versions d'un même morceau, etc.
Tout cela n'est rendu possible qu'en ayant accès à l'écrit... Tout comme on peut goûter un poème, un roman ou une pièce de théâtre sans les avoir entendus lus par un tiers.
Quand j'arrive à la console de mon orgue (cinq claviers!) avant un office, on me remet la liasse des partitions à accompagner, je les déchiffre directement sans répétition et, après l'office, je rends la liasse des partitions sans encombrer inutilement ma mémoire car... j'ai tout oublié jusqu'au prochain office!

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).

Cette réponse me trouble un peu , c'est une vision plutôt superficielle de la culture .

Ne vous troublez pas pour si peu... La qualité très médiocre de certaines partitions utilisées lors des offices n'a pas grand chose à voir avec la "culture", hélas! On est souvent bien loin de "A texte inspiré, musique inspirée"...

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"Le doute est le premier pas vers la conviction" (al-Ghazali, mort en 1111).