jibe a écrit :
Contrairement aux Anglais chez qui il y a eu une réelle transmission de mélodies populaires médiévales ("Scarborough Fair" par exemple, ressuscitée par Bob Dylan), les évolutions de la gamme, du chant et des instruments nous ont coupé de ces racines anciennes, sauf pour ce qui concerne les cantiques religieux.
Scarborought Fair semble, pour de nombreux musicologues, être l'assemblage de 2 chansons. Le ver "Parsley, sage, rosemary and thyme," viendrait peut-être d'une autre chanson.
La symbolique des herbes en question cole moins avec le reste du texte :
Wikipédia a écrit :
Ces herbes citées à plusieurs reprises dans la chanson ont une symbolique forte. Elles avaient en fait pour l'auditeur de l'époque des significations bien précises, un peu comme une rose rouge pour nous aujourd'hui. Pour chacun, elles symbolisaient les vertus que le chanteur souhaitait avoir et celles qu'il espérait trouver chez sa bien-aimée, des vertus qui leur permettraient de se retrouver.
Le persil : le persil a longtemps été associé à la mort, depuis que les Grecs l'utilisaient lors des cérémonies funéraires, puisqu'ils croyaient que cette plante poussait seulement là où le sang du jeune Archémore fut répandu lorsqu'il fut tué par un serpent.
La sauge : autrefois, on associait la plante avec l'immortalité et la longévité.
Le romarin : au Moyen Âge, les gens plaçaient des tiges sous leur oreiller pour éloigner les mauvais esprits et les mauvais rêves.
Le thym : symbole de courage, d'élégance et de style.
Donc, la mort, l'immortalité, l'éloignement des mauvais esprits et du courage et de l'élégance.
Pour ce qui concerne les chansons françaises. On trouve quelques chansons anciennes dans ce recueil de partitions :
Rondes et chansons enfantines - Jean-Baptiste WeckerlinOn découvre que certains chansons ont des airs "forts anciens", tandis que d'autres, ce sont les vers qui remontent à des époques lointaines. Mais, chaque époque a tendance à modifier les paroles quand on en a perdu le sens original, quand on ne les comprend plus. Pour en savoir plus, il faut aller à la chasse de livres de musicologues anciens, comme celui-là (sur Gallica) :
Chansons populaires de FranceIl y en a d'autres, mais faut chercher.