Robert Spierre a écrit :
Ce que j'aime bien dans le Blues, c'est (l'apparente) simplicité ; une batterie/une basse/une guitare, et ça joue.
Les mecs font une balance en très peu de temps, et les guitaristes n'ont pas 15 pédales à leurs pieds.
Euhhh, ils n'avaient pas le choix. Sans vouloir diminuer le mérite des précurseurs du blues électrique, ils ont fait avec ce qu'ils avaient. Ou plutôt ce que leurs maigres finances leur permettaient de payer. Et leur génie a été de surmonter ces limitations pour créer quelque chose de nouveau.
Premier point, les blancs avaient les moyens d'acheter des amplis plus puissants (ou d'en multiplier le nombre). Donc, ils n'avaient pas besoin de pousser la puissance. Les noirs avaient les amplis d'entrée de gamme, les moins puissants. Ils jouaient donc avec les potentiomètres mis au maxi (enfin, les amplis entrée de gamme ont souvent qu'un seul potard ...). Mais quand on pousse un ampli à lampe dans ses retranchements, il y a l’Arsène qui se ramène ... Enfin, l'effet Larsen. Il y a aussi une distorsion très présente. Et comme ils n'ont pas le choix, ils vont se servir de cette distorsion.
Donc, une guitare premier prix, un ampli poussé à fond, une basse (dans les mêmes conditions) et une batterie basique et ils vont chanter leur répertoire en faisant contre bonne fortune bon coeur. C'est cela le génie, contourner les limitations imposées pour s'exprimer de la meilleure manière qu'il soit.
Et actuellement, ces génies là, c'est en Afrique qu'on les trouve :
https://www.youtube.com/v/y12Xcp5-tj4Une corde, 3 notes en çà groove...