Narduccio a écrit :
Les divorcés, Que Marianne était jolie, Rimbaud chanterait, J'étais un ange ...
Quelques mots simples, ... et de bonnes chansons injustement méprisées
D'accord sur le fond, encore qu'il a commis quelques belles scies. (je me souviens d'une ligne de Frédéric Dard, en mal d'un exemple, qui faisait dire au commissaire San Antonio :"J'écoute en sourdine au volant une chanson de Michel Delpoire, comme quoi il se promènerait dans les marais...")
Mais je vous concède le point, et de fait je l'ai rangé depuis dans ces chanteurs, obligés - pour être dans l'air du temps - de faire partie de toute cette chorale d'abrutis, de chanteurs à minettes idiots, qui tenait le haut du pavé. Alors que ces quelques chanteurs montraient un peu de talent dans leurs chansonnettes, et ont été injustement balayés en vrac par la génération suivante.
Le cas emblématique est William Sheller, qui a commencé sa carrière par une amusante ânerie bien rythmée ("Donnez moi madame s'il vous plait...") mais dont les chansons sortaient déjà du lot. (Les garçons de l'aurore, je cours tout seul...)
Le pauvre, écarté avec toute la bande, a mis 20 ans pour resortir un album et faire connaître un talent de fait au dessus de la moyenne. Pas de chance...
Pour en revenir à Claude François, je ne vois guère que "le lundi au soleil", que nous avions rangé dans notre répertoire de feux de camp, lorsque j'étais scout : le sujet de la chanson était amusant.
Mais lire, dans l'article indiqué par Jérôme, qu'il fait la leçon à une gamine ("écrire des chansons, ça demande des années de solfège et d'apprentissage du chant...") alors que lui-même n'en a jamais écrite une seule, là vraiment... !
(Guy Bedos :"Claude François est mort, nous avons perdu un grand vide.")
Au passage, la disparition presque intégrale de cette génération a coïncidé avec celle de leurs faire-valoir télévisés (les Carpentier, Guy Lux...) au profit par exemple de Michel Drucker, plus ouvert aux nouveaux talents.
Et un bon point pour Johnny, qui a su se renouveler avec bonheur en faisant appel précisément au talent de la nouvelle génération pour sortir des tubes excellents. (Pas facile de composer pour Johnny, rocker à l'image inoxydable : Michel Berger et Goldman ont très bien réussi à s'adapter à son registre.)