calade a écrit :
C'est la place de l'artiste qui change. Il ne dit évidemment pas que les compositeurs antérieurs n'étaient pas des génies mais qu'ils acceptaient d'être au service de quelqu'un. La qualité de la musique n'est pas en jeu ici. Mozart est en train d'inventer un type nouveau, le compositeur qui vit librement, sans être attaché au service d'un grand
Désolé calade mais c'est une légende, un roman. Je connais de nombreux compositeurs libres qui vivaient au 18è siècle en "produisant" au sens moderne leur musique, vivant de cachets pour chaque représentation et qui deviennent très riches comme Gluck avant qu'il soit salarié par l'empereur, Piccinni, Paisiello, Cimarosa, Martin y Soler. Haendel a vécu ainsi de la représentation de ses oeuvres en les montant lui-même, tout comme comme Pörpora. Il y a aussi les richissimes castrats qui vont d'un cachet fastueux à un autre, à leur compte et sans attache.
Cette fable a été créée par des auteurs qui ne connaissaient pas les compositeurs du 18è siècle et se sont fait une opinion à partir des 800 florins de Haydn à Esterhasa, de Mozart à Salzbourg puis Vienne, Bach mal payé comme Cantor dans un établissement religieux d'enseignement et Vivaldi avec son petit salaire de simple violoniste dans un établissement pour orphelines. En fait il produisait par ailleurs ses opéras, à son compte.
Cette légende du musicien exploité qui se libère de l'exploitation de la noblesse, a beaucoup plu, et s'est répandue. Superbe comme théorie, mais fausse, un conte édifiant.
Il faut savoir que Mozart a été libre après qu'il ait quitté Salzbourg et qu'il n'a eu de cesse que d'obtenir un emploi, faisant démarche sur démarche pour être nommé kapelmeister impérial, ce qu'il ne sera pas, car Mozart posait un problème à tout employeur en raison de son caractère imprévisible d'adolescent prolongé, il obitendra un poste de musicien impérial bien rémunéré mais peu flatteur, chargé de la musique de danse.
Actuellement, les musiciens compositeurs font toujours des démarches pour obtenir un poste salarié permanent.
On a beau expliquer que Mozart n' était pas exploité ni pauvre, bien rémunéré au contraire et bien protégé par l'empereur, à sa demande constante et que comme vient de le dire notre ami, ses obsèques n'ont rien eu d'anormal pour l'époque, rien n'y fait, la légende continue à circuler. Personne ne veut entendre.