Une petite déambulation dans la salle de la Paix maintenant achevée
La salle de la Paix est la première pièce d'apparat dans laquelle le visiteur pénètre après avoir été accueilli par les huissiers qui se tiennent sur le palier supérieur de l'escalier d'honneur.
L'accès se fait donc par la salle des gardes, petite pièce qui tient son nom de la présence de deux Cent Gardes, régiment d'élite créé par Napoléon III pour assurer la garde de sa personne dans les palais impériaux.
Elle est composée d'une grande salle de neuf fenêtres couvert d'une voûte à caissons et à voussures, et est rythmée par des pilastres toscans cannelés soutenant un entablement à triglyphes et métopes.
La salle est prolongée par un "portique" au nord.
Ce portique était orné de deux statues de d'Aguesseau et de Michel de l'Hospital sous Louis Philippe, remplacées sous le Second Empire par deux candélabres à lampes carcel que les photographies laissent entrevoir comme deux candélabres à pied triangulaire, portant trois figures (des aigles?) autour d'une boule de cristal, le fût comportant une alternance de tubes de cristal et d'anneaux de bronze avec au sommet une gerbe de volutes supportant les lampes.
De ce portique on peut également accéder à l'escalier d'honneur, sur la gauche
Le centre du mur Ouest est occupé par une grande cheminée de marbre à ornement de bronze dorés. Au dessus, à la place du portrait équestre de Louis Philippe, Napoléon III a fait installer son propre portrait par de Dreux, aujourd'hui conservé au musée de l'armée. Ceci est la deuxième version (1858).
La première version, par Muller, qui avait réalisé également celui de Louis Philippe représente l'empereur tête nue (1852)
Le mobilier comprend quatre grandes banquettes à hauts dossier et des pliants, le tout semble-t-il rouge ou cramoisi. Les pliants, symbole de la vie de Cour en France, font leur grand retour dans les Tuileries après leur exil (à Versailles notamment) sous Louis Philippe
La salle est brillamment éclairée
Outre les candélabres du portique, elle comprend quatre grands lustres a plus de cent lumières qui pendent de la voûte
Et des appliques en bronze sur les murs, mêlant bougies et lampes carcel. Non démontées, elles ont pourtant survécu à l'incendie où les photos les montrent en relatif bon état.
Le mur sud ouvre sur la salle des maréchaux, pièce centrale du palais, par deux double portes de part et d'autre de la statue de la paix. Le cent garde se tient près de la porte qui ouvre sur le vestibule haut de l'escalier d'honneur, appelé salon de la colonne.
La statue de la paix en argent qui donne son nom à la pièce, installée sous Louis Philippe et provenant de l'ancienne antichambre du roi dans le même palais sous Napoléon 1er
Assise sur un trône en bois noirci aux armes de Paris qui a offert la statue, elle tient une corne d'abondance et un rameau d'olivier