Vallès a écrit :
Cela m'amène d'ailleurs à poser une question que me travaille depuis un petit bout de temps (car directement concerné) : le système français marche ainsi, sans que formellement cela soit spécifié, mais est-ce vraiment normal de devoir passer de facto par un concours de recrutement de l'enseignement secondaire (l'agrégation) pour finalement faire un autre métier (enseignant-chercheur dans le supérieur) qui a aussi ses propres critères de sélection (master, thèse, publications, élections aux postes, etc.) ? D'autant que cela confisque un certain nombre de place à l'agrégation pour des étudiants qui veulent "juste" être prof (rien de péjoratif là-dedans naturellement), et risque de la même façon d'écarter de potentiels futurs chercheurs sur des critères qui ne sont pas du tout propres à la recherche... Là dessus la différence avec d'autres pays et d'autres disciplines (sociologie, anthropologie, même géographie) est frappante !
Tellement frappante que sans enlever la qualité et surtout la difficulté de la formation française, notre domaine (l'histoire) est quand même nettement meilleur dans le monde anglo-saxon ou en Allemagne où les concours sont presque inexistants et les efforts sur la forme également. Ce qui pose quand même un problème à l'arrivée puisqu'on nous bassine avec l'excellence française alors que la recherche est beaucoup plus dynamique et avant-gardiste ailleurs.
Qu'on refuse à un étudiant le "droit" de faire une thèse sous prétexte qu'il n'a pas l'agrégation, ça me fera toujours bondir. Je conseille à cet individu, si rien ne le retient en France, d'aller à l'étranger. Si je pouvais le faire, c'est exactement ce que je ferais. Et de mettre ses connaissances et sa passion au service de la recherche anglaise ou allemande (ou d'un pays qui correspond à son domaine de recherche).
Concernant le sujet de géographie, j'ai lu tout et son contraire. Je ne vois pas en quoi le plan par échelle serait la solution miracle. D'autant que la géographie n'est pas de l'histoire et que les géographes sont beaucoup plus ouverts que les historiens sur la manière de traiter un sujet quand à partir du moment où on a un raisonnement géographiques. Tout le monde parle aussi de la question de l'ouverture, d'autres de la mondialisation comme grille de lecture "évidente" (alors qu'en fait je n'en suis personnellement pas du tout convaincu). Je n'ai pas lu par contre d'étudiant qui présente le sujet des façades littorales selon la question de la mutation de la Russie, etc... un peu comme si on pouvait transposer l'étude de n'importe quelle façade maritime de la même manière (ouverture, mondialisation), mais c'est de la Russie qu'il s'agit avec son fonctionnement propre. Alors je ne sais pas quoi en penser. On verra de toute façon, plus qu'une vingtaine de jours à attendre.
Mais après je pense comme Polycrate de Samos. Bien sur que chacun est libre de faire ce qu'il veut mais ce qui est agaçant c'est l'autosatisfaction qui se dégage chez certaines personnes et le ton péremptoire employé par des candidats vis à vis d'autres candidats alors qu'ils ont le même niveau d'étude. J'ai l'habitude d'écouter avec intérêt celui qui m'est supérieur mais je méprise totalement celui qui prétend l'être. C'est pour ça que mettre son plan, c'est plutôt l'assurance de perdre son temps avec des "Mr-je-sais-tout" que progresser réellement.
Pour progresser il y'a le travail et les remarques des professeurs, le reste...