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Message Publié : 04 Juil 2013 19:55 
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Hérodote
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Lettre ouverte du jury de l'agrégation d'Histoire à V. Peillon - 2 juillet 2013
Monsieur le Ministre,
Au cours d'une réunion plénière le mardi 2 juillet 2013, le jury, unanime, de l'agrégation externe d'histoire, s'est ému en apprenant que la présidence du jury pourrait être confiée en 2014 à un membre de l'Inspection générale et non à un Professeur des Universités.
Le jury tient à rappeler la place centrale des Universités et des enseignants-chercheurs dans la formation des candidats à l'agrégation et dans le recrutement des agrégés d'histoire. Il ne peut admettre une décision qui paraît désavouer son engagement au service des étudiants et du concours.
Sans méconnaître les missions de l'Inspection générale, les membres du jury tiennent à souligner qu'une mesure autoritaire de nomination d'un président issu de ce corps conduirait à une remise en cause de leur participation à ce concours dès la session 2014. Ils souhaitent une concertation immédiate et ce, avant la proclamation des résultats, le 6 juillet à 10h30 en Sorbonne.

Nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de notre très haute considération.

Les membres du jury présidé par
Michel Cassan, Professeur des Universités,
Université de Poitiers


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Message Publié : 04 Juil 2013 21:35 
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La réforme actuelle des concours témoigne d'un caporalisme sans précédent dispensé par le ministère. L'agrégation n'y échappe pas... :'(

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Message Publié : 11 Sep 2013 15:42 
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Salluste
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Alors, au fait, le jury de M. Michel Cassan a-t-il démissionné ?


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Message Publié : 11 Sep 2013 18:20 
Francky Stan a écrit :
Alors, au fait, le jury de M. Michel Cassan a-t-il démissionné ?


Pas pour le moment mais cette éventualité a été précisée lors de la réunion de rentrée à Paris-I


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Message Publié : 12 Sep 2013 13:12 
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Le ministère est passé en force et a nommé un inspecteur général à la présidence du jury: Yves Poncelet. Affaire à suivre...


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Message Publié : 13 Sep 2013 0:09 
De source bien informée, les conséquences de cette nomination seront rapidement rendues publiques...


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Message Publié : 13 Sep 2013 1:29 
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Je ne suis ni prof du secondaire ni universitaire - et donc je ne connais rien du contexte - mais si je recevais une lettre comme celle qui est publiée ci-dessus je commencerais par refuser d'obéir à cet ultimatum. Je trouve à peine croyable le ton sur lequel elle est rédigée, il n'y manque même pas la date limite. L'argumentation se résume à "nous sommes les meilleurs et on a toujours fait comme ça." J'imagine que ses rédacteurs se sentent en position de force et sont réellement indispensables...
Et en plus ils s'adressent à un ministre ! 8-|

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Message Publié : 13 Sep 2013 7:37 
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Certes, mais il ne faudrait pas oublier la menace antérieure - qui s'est confirmée depuis - à cette lettre, bien plus grave dans les faits que le ton adopté ici.
Si on observe bien entre les lignes, en recontextualisant un peu, il s'agit finalement d'un combat d'arrière-garde, perdu d'avance. On râle pour l'honneur en quelque sorte, histoire de sauver sa dignité.

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Message Publié : 13 Sep 2013 9:54 
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Effectivement, j'ai dit que j'ignorais tout du contexte, je ne peux pas juger de cet aspect.

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Message Publié : 13 Sep 2013 16:19 
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Pierma a écrit :
Je ne suis ni prof du secondaire ni universitaire - et donc je ne connais rien du contexte - mais si je recevais une lettre comme celle qui est publiée ci-dessus je commencerais par refuser d'obéir à cet ultimatum. Je trouve à peine croyable le ton sur lequel elle est rédigée, il n'y manque même pas la date limite. L'argumentation se résume à "nous sommes les meilleurs et on a toujours fait comme ça." J'imagine que ses rédacteurs se sentent en position de force et sont réellement indispensables...
Et en plus ils s'adressent à un ministre ! 8-|

Que les historiens professionnels, dont l'activité principale est la recherche et l'enseignement en histoire, soient les mieux placés pour sélectionner les futures historiens, chercheurs et enseignants, cela paraît pourtant la moindre des choses. A moins que vous ne souhaitiez soumettre la recherche et l'enseignement aux gestionnaires. C'est certes très à la mode dans tous les domaines (santé, transports publics, etc), avec les conséquences que l'on voit partout : dégradation générale de la qualité des prestations, enrichissement de quelques-uns.


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Message Publié : 13 Sep 2013 17:25 
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Retraité, médiéviste a écrit :
Que les historiens professionnels, dont l'activité principale est la recherche et l'enseignement en histoire, soient les mieux placés pour sélectionner les futures historiens, chercheurs et enseignants, cela paraît pourtant la moindre des choses.

Effectivement, l'idée ne me choque pas, surtout en Histoire. Je vois assez mal comment recruter sans faire appel à des historiens : l'idée paraît même tellement folle que je me demande si c'est bien cela qui est en cause ? (J'ignore tout du conflit dont il est question : de quoi s'agit-il ?)

J'ai dit que j'ignorais tout du contexte, je m'étonnais simplement du ton adopté dans ce courrier. S'il s'agit d'une protestation sans espoir, comme l'indique Duc de Raguse, je peux comprendre.

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Message Publié : 13 Sep 2013 21:34 
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Je crois pourtant qu'Yves Poncelet s'est fait plutôt bien voir par les membres universitaires du jury quand il dirigeait le CAPES par exemple, il me semble que les épreuves à l'ESD étaient bien plus "universitaires" et bien moins "scolaires" à la fin de sa présidence par exemple. A priori c'est donc un choix habile pour diriger l'agreg, on commence par un IGEN conciliant, puis... puisque le jury a l'habitude ensuite de se faire diriger par un IGEN...


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Message Publié : 13 Sep 2013 22:29 
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Localisation : Provinces illyriennes
Les réformes passent souvent par ce genre de valses sur chaises musicales.
Ainsi, plusieurs directions d'IUFM ont été évincées lors du passage aux ESPE et remplacées par des personnes "conciliantes" qui préparent une mise au pas générale.
Le caporalisme rampant se confirme !
Même cela, le gouvernement précédent n'avait pas osé...

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Message Publié : 14 Sep 2013 7:46 
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Polybe
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Il s'agit ici d'un changement de présidence avec un inspecteur qui, je crois, a fait ses preuves. Bien sûr, ce n'est pas un universitaire en exercice, ni un professeur en activité mais ce n'est pas non plus quelqu'un de totalement déconnecté de l'enseignement de l'histoire, en tout cas, pas davantage que des professeurs d'université qui ont une idée très théorique de ce qu'est une classe du secondaire.
Il ne faut pas oublier que l'agrégation est D'ABORD un concours de recrutement de professeurs de lycée (et collège par accident) et que les universitaires, dans leur quête respectable de l'actualisation scientifique et du repérage des chercheurs du demain, peuvent avoir tendance à l'oublier, surtout qu'ils sont devenus largement majoritaires dans le jury. Un rééquilibrage n'est donc pas forcément néfaste.
Par ailleurs, ces dernières années, les multiples problèmes/controverses/couacs de cette vénérable institution devraient inciter, sinon à de la modestie, du moins à de la retenue face au nouveau président. La survie de ce beau concours tient aussi à une organisation irréprochable.

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"Que ne nous ôte-t-on la peine de vivre et le trouble de penser!", TOCQUEVILLE, De la Démocratie en Amérique, "Quel despotisme est à craindre pour les nations démocratiques?"


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Message Publié : 14 Sep 2013 8:22 
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Jean Froissart
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Localisation : Paris
Quels étaient les professeurs qui interrogeaient cette année ? Je ne sais pas pour l'histoire, mais dans les autres jurys d'agrégation les choses sont largement plus partagées : la moitié seulement étaient des professeurs d'université ; l'autre moitié était composée de professeurs en prépa. Alors certes, les classes de prépa ne sont plus tellement comparables aux classes de lycée (même les meilleures) mais la représentation d'un niveau "scolaire" et non plus seulement "universitaire" ne me paraît pas une chose aberrante pour de futurs enseignants. D'autant que plusieurs candidats sont déjà profs.

L'agrégation a toujours eu pour vocation d'être un concours posant des capacités largement supérieures à celles qu'on exige d'un professeur en collège ou en lycée aujourd'hui. Les dissertations ou commentaires ne sont pas du tout du niveau de ceux que l'enseignant fera avec ses élèves (pitié pour eux !). Que le jury ne soit donc pas exclusivement composé de chercheurs, c'est normal. Et l'idée qu'un IG puisse diriger de temps en temps le jury n'est pas, dans l'absolu, mauvaise. Je partagerais en revanche largement les craintes de Duc de Raguse à propos de cette mainmise sur l'un des derniers concours qui ait encore maintenu un niveau d'excellence en France. Ce n'est pas un discours neuf que d'entendre parler de la suppression de l'agrégation et de l'absorption des classes prépa par les universités : il me semble d'ailleurs qu'il n'y ait pas de quoi s'étonner de ce que le gouvernement actuel aille plus loin en la matière que l'ancien ; le parti socialiste n'est pas l'un des derniers pour réclamer ces disparitions...

Ce qui me paraît beaucoup plus problématique dans cette affaire, c'est qu'elle met enfin en relief l'immense fossé qui sépare le secondaire du supérieur et que le BAC actuel ne permet en aucun cas de combler, malgré toutes les louanges dont la presse nous gratifie chaque année - les crus ne font que monter ! selon eux... je parlerais plutôt de crues en constatant cet écart. D'un côté, le niveau est au plus bas et les professeurs (pas toujours "au niveau") ne parviennent pas à remplir les exigences des programmes de plus en plus aberrants compte tenu de la situation actuelle ; de l'autre, de nombreux professeurs d'université (pas tous, heureusement !) vivent dans leur tour d'ivoire et certain n'ont jamais eu bien longtemps de classes du secondaire sous les yeux. Mais, là encore, ce n'est pas ce fait qui me gène : un professeur peut très bien n'avoir enseigné que dans le supérieur et se rendre parfaitement compte du niveau général (il lui suffit pour cela souvent de regarder celui de ses étudiants...) dans le secondaire.

A mon avis, la présence d'un IG (et tout dépend également de celui qui serait nommé) pourrait permettre au jury une plus grande homogénéité - même si cela commence d'abord par la présence d'au moins une moitié de professeurs en prépa. Mais comme je n'en sais rien pour l'histoire, j'attends des informations.

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Il n'y a pas de littérature sans liberté politique

Memoriam quoque ipsam cum voce perdidissemus, si tam in nostra potestate esset oblivisci quam tacere


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