D'ailleurs les premiers manuels sortis sur la question comme celui du SEDES (le vert), sont à éviter, trop incomplets. Celui de Béatrice Caseau est le meilleur, sans difficulté ; le Sidéris/Malamut (Belin Sup) vaut aussi le détour. Et il faut éviter de se faire avoir en achetant les Bréhier, Ostrogorsky, même Ducellier et al. qui sont dépassés.

Puisque les questions reviennent souvent en ce début de grandes vacances et que certains messages ont disparu suite au bug d'avril, je redonne les principaux axes bibliographiques sur la question de Byzantine.

Les trois "Bibles" du programme, qu'il faut lire, relire, ficher et travailler, et qu'il n'est donc pas inutile d'acheter afin de s'en servir au fil de l'année:

-Le Monde Byzantin t. 2 de JC Cheynet aux PUF (Nouvelle Clio)
-Le manuel de Béatrice Caseau-Chevallier chez SEDES (sans doute le plus clair: on peut commencer par lui)
-Le recueil de documents dirigé par Sophie Méthivier aux Presses de la Sorbonne (pour approfondir et s'entraîner au commentaire).

Ensuite, vous pouvez aller plus avant en lisant quelques articles de J. Lefort sur la vie rurale, de C. Morrisson sur la monnaie ou A. Laiou sur l'économie.







N'oubliez pas de consulter la Bibliothèque du forum d'Histoire byzantine où sont évoquées toutes les parutions récentes :

http://passion-histoire.net/viewtopic.php?t=4044

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"Il est plus beau d'éclairer que de briller" (Thomas d'Aquin).

merci pour toutes ces infos sur les nouvelles publications!!!

Bonjour,

Pourriez-vous me dire si cet ouvrage est pertinent pour la question de médiévale, s'il vous plaît ?
Evelyne PATLAGEAN, Un Moyen Age grec, Byzance, IX-XVème siècle, Albin Michel, 2007.

Merci pour vos réponses

Le livre de Patlagean est très intéressant et il n'est pas inutile de le lire. Ceci dit, il ne faut surtout pas le citer dans la mesure où sa thèse prend le contre-pied de celle défendue par Kaplan et Cheynet (les initiateurs de la question) qu'elle n'hésite pas à malmener assez directement (notamment Cheynet dont la thèse est descendue en trois lignes).

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"Il est plus beau d'éclairer que de briller" (Thomas d'Aquin).

Je ne sais pas si quelqu'un a déjà mentionné ce petit détail, mais le livre de Béatrice Caseau est très intéressant d'un autre point de vue : celle-ci reprend dans certains chapitres presque mot pour mot les cours de Jean-Claude Cheynet...

Double intérêt donc : pour les personnes éloignées de Paris, afin d'avoir un aperçu des cours du maître, et pour les Parisiens le jour de l'oral avoir sous la main leurs cours...

Cet ouvrage a vraiment été ma bible à partir de sa sortie, notamment en raison de son important lexique à la fin, très très très utile.

Ce livre ne parle par contre pas des questions économiques, au contraire bien traitées (notamment pour les impôts) dans le Nouvelle Clio.

Enfin, pour avoir un peu une idée de ce qu'aime Michel Kaplan, je pense qu'il faut consulter sa thèse. Pas forcément la lire en entier, mais de grands morceaux : notamment le chapitre sur la politique des Macédoniens envers les paysans indépendants qu'il apprécie tout particulièrement.
En faisant cette lecture, garder à l'esprit les points contestés avec Lefort : notamment le fait que, pour Kaplan (qui se fonde sur La Vie de Philarète d'Amnia) il faille 2 boeufs pour être un paysan indépendant, alors que pour Lefort (qui se fonde sur les sources concernant Radolibos) un boeuf est plutôt la norme.

Je pense pouvoir dire sans trop m'avancer qu'avec ces trois-là on a fait le tour de la question, et utilement en plus puisque cela donne précisément les points de vue et les centres d'intérêts des membres du jury.
Inutile de s'encombrer l'esprit avec d'autres considérations... l'année est courte. D'autant plus que ces trois ouvrages sont par ailleurs assez agréables à lire.

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La mauvaise herbe nuit car elle ne meurt jamais

Merci, Florian et Anthracitea, pour vos renseignements.

Je me suis un peu lancé dans mes lectures estivales, et, en effet, je suis surpris de ne la voir citer quasiment nulle part dans le Nouvelle Clio de Cheynet.
Je l'ai lu vraiment ligne par ligne cette semaine, en soulignant, annotant, bref, en préparant méticuleusement mon fichage à venir, et je n'ai pas souvenir de l'avoir vue citée...
Au contraire, dans le petit manuel de Sidéris, il en parle souvent...

Auteur à proscrire absolument à l'écrit comme à l'oral, mais dont il faut cependant connaître les travaux et les problématiques ?

Question pratique toute simple : SI on est pratiquement certain d'avoir d'ici peu l'intégralité des cours de Cheynet, et SI on a fiché intégralement sa Nouvelle Clio de manière claire et patiente, pour s'en délecter toute l'année, et SI on prend en considération que le temps sera une denrée rare notamment à partir de la rentrée de septembre (pour moi, qui ferait ma rentrée normale de prof), l'achat de cet ouvrage est- il quand même à envisager ?

Je veux dire : est- il indispensable de l'avoir en toute circonstance ? Qu'apporte- t- il de plus par rapport à la Nouvelle Clio de Cheynet ? D'autant que le Atlande devrait sortir d'ici quelques semaines (à moins que ça soit déjà le cas, mais il ne m'a pas semblé).

Je vais répondre à ma propre question : j'ai eu le manuel aujourd'hui entre les mains, et je l'ai feuilleté. Bon, d'accord, ce fut un diagnostic rapide : c'est du Nouvelle Clio de Cheynet en plus léger, ou digeste. En tout cas, c'est ce qu'il m'a semblé.
Me trompe- je ?

Déplacé

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

La (seule) référence est l'Oxford Dictionnary of Byzantium (3 volumes, Oxford University Press). Consultable en ligne sur abonnement:

http://www.oxford-byzantium.com/LOGIN?s ... uscode=400

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"Il est plus beau d'éclairer que de briller" (Thomas d'Aquin).

Je réponds rapidement à votre question.

Il me semble qu'il faille d'avord insister sur la facilité de lecture du Caseau. Il faut le reconnaître, pour un ouvrage concours, c'est particulièrement bien écrit. De plus, il est très clair. Le chapitre intitulé servir l'empereur est un modèle du genre.

Cette simplicité ne se retrouve absolument pas dans la nouvelle Clio. Certains chapitres passent très rapidement sur certains points et sont très allusifs (assez étrangement les chapitres rédigés par Cheynet). Les exemples sont considérés comme connus et peu développés (là encore, cette remarque est très vraie dans les chapitres rédigés par Cheynet. Prenez la partie sur les classes dirigeantes, c'est flagrant.)
Bref, il faut déjà avoir de bonnes bases pour pouvoir l'approcher. J'ai même envie de dire qu'il est inutile pour certains chapitres. En revanche, le chapitre sur Constantinople est à connaître sur le bout des doigts.

Je l'ai terminé depuis quelques jours, en le lisant vraiment patiemment, et je trouve en effet que les chapitres de Cheynet sont les moins clairs, et, à vrai dire, les moins pédagogiques.
Certes, ce n'est pas le souci premier d'une Nouvelle Clio d'être pédagogique. Mais les autres chapitres développent plus d'exemples, tout en mettant en évidence les idées générales d'une manière tout à fait satisfaisante.
En définitive, je me dis que je l'achèterais, ce manuel de Caseau. Mais un peu plus tard, pour compléter le Cheynet, et pour avoir une vision plus simple des choses après être passé par un lecture un peu plus ardue.

Pour répondre au dernier message, il est vrai que le tome II de la Nvelle Clio n'est pas toujours trés clair (sur les élites, sur l'organisation sociale de la production). Cependant les meilleurs y participent: Cheynet, Kaplan (jury du capes), J.Lefort pour l'agriculture et B.Caseau pour la vie religieuse. En opposition, l'ouvrage de Nichanian (SEDES) qu'on m'eut prété, est fantomatique sur des sujets comme Constantinople, les élites, l'administration et ne cite quasiment jamais les débats historiographiques (a la différence du tome II de la Nvelle Clio, riche en débat).
Merci.