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Message Publié : 21 Mars 2008 21:45 
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Pierre de L'Estoile
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Massinissa a écrit :
Pour reprendre votre citation qu'entendez vous par mettre en place une orthodoxie? Il souhaite mettre en avant le "vrai" islam, l'authentique?
A peu près, son but semble de fixer au maximum les usages et loi de la société musulmane. Toujours d'après AL de Prémare, il appuie son son édifice sur le Coran, dont il raconte la recension, là encore à l'aide de hadiths, en prenant Abou Bakr comme garant de l'œuvre finale.

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Message Publié : 22 Mars 2008 14:52 
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Salluste
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Citer :
A peu près, son but semble de fixer au maximum les usages et loi de la société musulmane


Al boukhari est d'abord un compilateur de Hadiths. Ceux qui se sont intéressés aux "sciences du Hadith" (Ouloum Al hadith) savent très bien avec quelle rigueur les spécialistes traitent les aspects de la parole de Mahomet.

A titre d'exemple, certains allaient même jusqu'à refuser de consigner des hadiths rapportés par des personnes qui avaient l'habitude de manger dans les rues !!

Sans nul doute les méthodes appliquées par les spécialistes du hadiths pour vérifier l'authenticité de la "chaine " (silsila) sont des plus rigoureuses.

D'ailleurs il y a une échelle sur la base de laquelle on classe l'authenticité des hadiths. (Tous les hadiths ne sont pas au même niveau d'authenticité)

Par ailleurs, ces spécialistes ne se sont pas uniquement intéressés aux chaines de transmission (al sanad). Même le texte (al matn) est soumis à des règles. Certains spécialistes ont rejetté des textes pour des raisons "linguistiques" (anachronisme, je le sais) alors que la chaine était impécable. On disait " ce n'est pas de la parole du message".

Authentification et validation. Des méthodes qui ont poussé des individus à faire des voyages de plusieurs milliers de kms rien que pour rencontrer un maillon de la chaine afin de pouvoir s'assurer de l'authenticité du hadith. Recueilir 6000 hadiths à cette époque, c'était vraiment un travail de fourmis auquel s'attelaient des gens qui consacraient presque la totalité de leur vie à l'oeuvre!

Citer :
il appuie son son édifice sur le Coran, dont il raconte la recension, là encore à l'aide de hadiths, en prenant Abou Bakr comme garant de l'œuvre finale.


D'où est ce que vous tenez ça? 8-|

Al boukhari n'accorde pasun statut spécial à Aboubakr dans le récit du hadith. Du moins pas plus que Omar ou Othmane ... Al boukhari est un sunnite qui reconnait que certains compagnons du messager sont plus prestigieux que d'autres (dont les 4 rashidoun), mais pas plus!


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Message Publié : 24 Mars 2008 2:14 
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Pierre de L'Estoile
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Dhu shara a écrit :
Al boukhari est d'abord un compilateur de Hadiths. Ceux qui se sont intéressés aux "sciences du Hadith" (Ouloum Al hadith) savent très bien avec quelle rigueur les spécialistes traitent les aspects de la parole de Mahomet.
Ce n'est malheureusement pas l'opinion d'une partie des orientalistes depuis I. Goldziher au XIXe siècle. Pour eux, cette rigueur n'est qu'une légende.

J'imagine mal des paroles du Prophètes (ou de qui que ce soit d'autre) se transmettre de bouche à oreille sans altération durant deux siècles, en tenant compte du fait que la langue a évolué (elle n'était pas fixée à l'époque de Mahomet) et que le contexte est totalement différent (l'Arabie et ses farouches guerriers du désert sont loin...), et cela dans un climat de guerre civile incessante (anti-prophète, guerre contre aicha, assassinats des califes bien guidés, chiites, kharidjites...).

Les hadiths sont une tradition orale, et en tant que tels, renseignent autant ou plus sur la période à laquelle ils ont été mises par écrit que sur la période qu'ils sont censés décrire.

Citer :
Citer :
il appuie son son édifice sur le Coran, dont il raconte la recension, là encore à l'aide de hadiths, en prenant Abou Bakr comme garant de l'œuvre finale.
D'où est ce que vous tenez ça? 8-|
Je le tire de AL de Prémare.
AL de Prémare a écrit :
C'est au début du chapitre du corpus [L'Authentique] consacré aux "éminentes vertus du Coran" que Boukhari aborde la question de la collecte du Coran.[...] l'histoire du Coran lui permet d'en placer la collecte comme pivot d'une doctrine sur la transmission du Livre de Dieu aux éminentes vertus.[...]
Dans un premier temps, c'est Abu Bakr qui est mis en scène comme décideur de la collecte. Mais c'est Omar, son successeur, qui l'incite à collecter le Coran, [...]
Mahomet n'a pas réalisé de Coran écrit de son vivant. Mais la transmission en est garantie à partir de son premier successeur, Abu Bakr. Omar lui-même, est un garant et un décideur associé, plus qu'un simple conseiller.

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Message Publié : 24 Mars 2008 12:17 
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Nebuchadnezar a écrit :
Dhu shara a écrit :
Al boukhari est d'abord un compilateur de Hadiths. Ceux qui se sont intéressés aux "sciences du Hadith" (Ouloum Al hadith) savent très bien avec quelle rigueur les spécialistes traitent les aspects de la parole de Mahomet.
Ce n'est malheureusement pas l'opinion d'une partie des orientalistes depuis I. Goldziher au XIXe siècle. Pour eux, cette rigueur n'est qu'une légende.

J'imagine mal des paroles du Prophètes (ou de qui que ce soit d'autre) se transmettre de bouche à oreille sans altération durant deux siècles, en tenant compte du fait que la langue a évolué (elle n'était pas fixée à l'époque de Mahomet) et que le contexte est totalement différent (l'Arabie et ses farouches guerriers du désert sont loin...), et cela dans un climat de guerre civile incessante (anti-prophète, guerre contre aicha, assassinats des califes bien guidés, chiites, kharidjites...).

Les hadiths sont une tradition orale, et en tant que tels, renseignent autant ou plus sur la période à laquelle ils ont été mises par écrit que sur la période qu'ils sont censés décrire.


Je crois que vous sous estimez les capacités des peuples oral à préserver leur mémoire si vous vous intéressiez une peu soit il à la poésie pré-islamique vous en seriez bluffé.
Sinon pour ce qui est de la préservation des hadiths entre la génération de Boukhari(voire même Mouslim, Ibn Hanbal)et celle des premier compagnons ne pose pas de problème tant leurs méthodes étaient rigoureuses, ils menaient pour chaque hadith une vrai enquête pour savoir comment ils ont été rapporté c'était plus facile pour Boukhari parce qu'il n'y a pas plus de trois génération entre lui et la mort de Mahomet mais n'empêche que les autres n'ont pas lésiné ni sur leur temps ni sur les moyens en y consacrant leur vie pour choisir leur hadith on dit qu'Ibn Hanbal en aurait retenu 300000 sur quatre million, enfin quelque chose comme cela je ne suis pas sure des chiffres.
(Non moi ce qui me pose problème c'est la préservation de ses hadith d'Ibn Hanbal jusqu'a nous mais c'est une autre histoire )

Nebuchadnezar a écrit :
Citer :
Citer :
il appuie son son édifice sur le Coran, dont il raconte la recension, là encore à l'aide de hadiths, en prenant Abou Bakr comme garant de l'œuvre finale.
D'où est ce que vous tenez ça? 8-|
Je le tire de AL de Prémare.
AL de Prémare a écrit :
C'est au début du chapitre du corpus [L'Authentique] consacré aux "éminentes vertus du Coran" que Boukhari aborde la question de la collecte du Coran.[...] l'histoire du Coran lui permet d'en placer la collecte comme pivot d'une doctrine sur la transmission du Livre de Dieu aux éminentes vertus.[...]
Dans un premier temps, c'est Abu Bakr qui est mis en scène comme décideur de la collecte. Mais c'est Omar, son successeur, qui l'incite à collecter le Coran, [...]
Mahomet n'a pas réalisé de Coran écrit de son vivant. Mais la transmission en est garantie à partir de son premier successeur, Abu Bakr. Omar lui-même, est un garant et un décideur associé, plus qu'un simple conseiller.



Quelque chose me dit que soit vous n'avez pas compris Al de prémare soit c'est lui qui c'est fait mal comprendre. Il ne fait que rapporter la tradition surtout dans la deuxième partie de la citation.

La tradition rapporte que l'étude du Coran pendant la vie de Mahomet se faisaient essentiellement oralement, l'écrit n'était qu'un appui il demanda à ces scribes notamment Zayd Ibn Thabit de transcrire ses révélations pour essentiellement leur indiquer l'endroit de chaque verset dans le Coran au fur et à mesure vu que la classification n'était pas du tout chronologique.
Sinon pour être sur que le Coran était bien assimilé, chaque an pendant le ramadan les musulmans repassaient tout le Coran pendant les prières lithurgiques du soir qu'on appelle prière des tarawih , tradition perpétué jusqu'à maintenant. Pour sa dernière année Mahomet le fera réciter deux fois pour montrer qu'il a bien achevé son message.

Après la mort de Mahomet il y eu la bataille de Yamâma où mourru plus de 500 combattants, Abou Bakr et Omar ont eu peur que le Coran disparaissent avec la mort des musulmans. Omar demanda à Abou Bakr d'écrire le Coran dans ces termes : “Les compagnons de l’Envoyé de Dieu tombent à Yamâma à la façon de papillons dans le feu, et je crains qu’ils le fassent toujours s’ils rencontraient une occasion pareille de se faire tuer, cependant qu’ils sont les porteurs du Coran. Ainsi le Coran sera perdu et oublié. Si tu le réunissais et le faisais écrire?”
Abou Bakr demanda à Zayd de faire ce travail et lui soumis une seule condition c'est d'avoir au moins deux écris(temoignage) pour qu'un verset soit rajouter à la version finale, la tradition rapporte qu'il demanda au habitant de Médine de rapporter tout leur écrit, à la fin la version final on trouva deux versets qui n'étaient préservé que par un seul homme ( j'ai jamais compris si ils ont été rajouté ou non ).

Cette version avec les feuillets réunis appelé le premier Mushaf (feuillet) fut préservé par Abou bakr puis Omar

A partir de là je comprend que d'Al Premare considère part à rapport à Boukhari que "histoire du Coran lui permet d'en placer la collecte comme pivot d'une doctrine sur la transmission du Livre de Dieu aux éminentes vertus.[...]" mais je ne comprend pas comment vous en êtes arrivez à conclure cela:

Citer :
Un khabar qui peut avoir une valeur normative peut être utilisée tel quel comme un hadith. En revanche, il arrive que plusieurs akhbar soient combinés entre eux, et leurs chaînes de transmission aussi, pour produire un hadith muni d'une chaîne solide.
Selon Alfred-Louis de Premare dans Aux origines du Coran, Boukhari est coutumier du fait : "Compilateur, Boukhari était aussi un ordonnateur et un auteur, soucieux de mettre en place une orthodoxie."


Quelque chose m'échappe ...

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Ce qui m'intéresse, c'est la vie des hommes qui ont échoué car c'est le signe qu'ils ont essayé de se surpasser
Georges Clemenceau


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Message Publié : 24 Mars 2008 23:53 
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Pierre de L'Estoile
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Antinéa a écrit :
Je crois que vous sous estimez les capacités des peuples oral à préserver leur mémoire si vous vous intéressiez une peu soit il à la poésie pré-islamique vous en seriez bluffé.
Je crois, moi, que c'est vous qui sur-estimez les capacités des peuples sans écriture à conserver intact des traditions sans en réinterpréter une grande partie à chaque génération, et inclure les apports extérieurs.
Entre les légendes amérindiennes qui font apparaître le cheval, et les sagas islandaises qui ont des éléments chrétiens, l'altération est inévitable, tout simplement parce que le contexte change.
De plus, ce qui est bien particulier avec les hadiths, c'est qu'il s'agit théoriquement de paroles et d'anecdotes totalement hors contexte, censées avoir été conservées par les auditeurs sans que ceux-ci soient conscients des concepts juridiques à en tirer, puisque c'est la tâche des juristes. Nous devons donc imaginer des gens se transmettant de génération en génération des fragments sans en tirer aucune conclusion.
C'est faire, à mon avis, une confiance excessive au "téléphone arabe" lol

Citer :
Sinon pour ce qui est de la préservation des hadiths entre la génération de Boukhari(voire même Mouslim, Ibn Hanbal)et celle des premier compagnons ne pose pas de problème tant leurs méthodes étaient rigoureuses, ils menaient pour chaque hadith une vrai enquête pour savoir comment ils ont été rapporté ...
Les traditionistes devaient être sincères. Mais même si Hérodote aussi menait de véritables "enquêtes" (Historia = enquête), on sait depuis que le travail d'Hérodote n'est pas à prendre pour argent comptant sur bien des points.
En l'occurrence, les traditionistes devaient se dépêtrer de l'histoire mouvementée d'une région qui leur était souvent étrangère (Boukhari était persan), et d'une communauté qui s'était abîmée en guerres de successions. De plus, ce n'est qu'un siècle après la mort de Mahomet (en fait, avec les Abbassides) que l'on s'est soucié de faire remonter les coutumes et autres normes à ses dires. L'invention de ceux-ci est donc devenu une activité nationale.
De plus, les traditionistes travaillaient pour les maîtres de l'heure, et l'orthodoxie qui s'était imposée leur fournissait un cadre.

Citer :
c'était plus facile pour Boukhari parce qu'il n'y a pas plus de trois génération entre lui et la mort de Mahomet
Pardon, Mahomet meurt en 632. Boukhari naît en 810. 180 ans les séparent donc, ce qui correspond à 7 générations en comptant 25 ans à chacune d'elle.

Citer :
mais n'empêche que les autres n'ont pas lésiné ni sur leur temps ni sur les moyens en y consacrant leur vie pour choisir leur hadith on dit qu'Ibn Hanbal en aurait retenu 300000 sur quatre million, enfin quelque chose comme cela je ne suis pas sure des chiffres.
De même, on a vu de nombreux moines bouddhistes sillonner les routes de la soie à la recherche de soutra perdus. De là à les attribuer tous à Bouddha...

Citer :
Quelque chose me dit que soit vous n'avez pas compris Al de prémare soit c'est lui qui c'est fait mal comprendre. Il ne fait que rapporter la tradition surtout dans la deuxième partie de la citation.
...
A partir de là je comprend que d'Al Premare considère part à rapport à Boukhari que "histoire du Coran lui permet d'en placer la collecte comme pivot d'une doctrine sur la transmission du Livre de Dieu aux éminentes vertus.[...]" mais je ne comprend pas comment vous en êtes arrivez à conclure cela...
Je ne sais pas si je comprends mal.
La "conclusion" n'en est pas une, c'est justement une constatation préliminaire. En décrivant sa collecte du Coran, Boukhari essaie de construire l'isnad de chaque fragment du Coran en posant comme origine deux des quatre Bien Guidés, en l'occurrence Abu Bakr et Othman, qui a défaut d'avoir transmis les versets, garantissent que la collecte est bien conforme.

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Message Publié : 25 Mars 2008 3:32 
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Nebuchadnezar a écrit :
Antinéa a écrit :
Je crois que vous sous estimez les capacités des peuples oral à préserver leur mémoire si vous vous intéressiez une peu soit il à la poésie pré-islamique vous en seriez bluffé.
Je crois, moi, que c'est vous qui sur-estimez les capacités des peuples sans écriture à conserver intact des traditions sans en réinterpréter une grande partie à chaque génération, et inclure les apports extérieurs.
Entre les légendes amérindiennes qui font apparaître le cheval, et les sagas islandaises qui ont des éléments chrétiens, l'altération est inévitable, tout simplement parce que le contexte change.
De plus, ce qui est bien particulier avec les hadiths, c'est qu'il s'agit théoriquement de paroles et d'anecdotes totalement hors contexte, censées avoir été conservées par les auditeurs sans que ceux-ci soient conscients des concepts juridiques à en tirer, puisque c'est la tâche des juristes. Nous devons donc imaginer des gens se transmettant de génération en
génération des fragments sans en tirer aucune conclusion.
C'est faire, à mon avis, une confiance excessive au "téléphone arabe" lol


" Téléphone arabe " ... je trouve que ce n'est pas tout à fait comparable:

1-D'abord même si Mahomet lui même a demandé de ne pas transcrire ses paroles, celui n'a pas vraiment été suivi car des musulman comme Abdallah Ibn 'Amr qui prenait avec lui ces transcription lors de ses voyages fréquent il pris cette habitude de son père 'As qui se fit un parchemin.

2- Des recueils de hadith existaient avant que Boukhari commence son travail comme ceux de de Mu'ammar Ibn Rachid mort en 154 de l'hégire, le recueil de Sufian Ath-Thawry mort en 161, celui de Hicham Ibn Hassan mort en 148 , Ibn Juraïh mort en 148. Il parait que l'on aurait retrouvé le premier recueil en Inde j'attend sa publication pour voire ce qu'il y a dedans.

3- Mahomet lui même à plusieurs reprise et notamment lors de son dernier grand discours lors de l'hadj juste avant sa mort demanda au musulman de relayer son message de la manière la plus honnête possible

4- Le Calife Omar c'est à dire au maximum 15 ans après la mort de Mahomet jugea utile que les musulmans que connaissaient les paroles de Mahomet puisse les relayer et les transcrires

5- Les musulmans connaissaient l'importance de ne pas falsifié les hadith considéré comme un quasi sacrilège ce qui n'est pas le cas du contenu d'un "téléphone arabe" standard.

5- Les spécialistes du hadith ( muhaddithi) exigeaient :
  • Une honnêteté exemplaire des transmetteurs, ils enquêtaient ce qu'en disait leurs amis mais aussi leurs ennemis.
  • Le hadith doit être rapporté par de multiple source et chaine de transmission même si un même varie en terme de vocabulaire si le sens est exactement le même et les transmetteurs irréprochable le hadith est noté avec toute ses variantes.
  • La ligné des transmetteurs doit être cohérente par exemple si un des raoui ( transmetteur ) dit qu'il tiens ce hadith d'une personne qui vie à des centaines de kilomètres alors qu'il n'est pas connu qu'une des personnes ait voyagé ce hadith est exclu si la personne était trop vielles et lui à l'époque trop jeune pour en comprendre l'importance le hadith est exclu.
  • Le vocabulaire utilisé, si un muhaddith pense que le vocabulaire ne fait pas partie de celui utilisé au Hijaz à l'époque de Mahomet il était exclu.

Il y a plusieurs classifications de hadith :

Classification par mode de transmission
  • "Hadith Moutawâtir": Il s'agit du "Hadith notoire", qui a été rapporté, par un si grand nombre de personnes que la raison interdit habituellement de penser qu'ils aient tous menti et qu'ils se soient mis d'accord pour falsifier l'information transmise.
  • "Hadith Mach-hoûr": Il s'agit du "Hadith réputé" qui a été rapporté à chaque niveau de transmission par au moins trois personnes. Certains savants utilisent l'appellation de "Hadith Moustafîdh" pour se référer à ce genre de Tradition.
  • "Hadith Azîz": Il s'agit du "Hadith puissant" qui a été rapporté à chaque niveau par au moins deux personnes.
  • "Hadith Gharîb": Il s'agit du "Hadith isolé" qui n'a été rapporté, à un niveau de la chaîne de transmission, que par une seul personne.

Classification par fiabilité :

  • "Hadith Sahîh": Il s'agit du "Hadith valide" qui a été rapporté par une chaîne de transmetteurs continue, dont tous les membres sont des personnes musulmanes pubères, pieuses, justes, honorables, très fiables au niveau de ce qu'ils transmettent.
  • "Hadith Hassan": Il s'agit du "Hadith bon" qui ne présente pas de marginalité ou de défaut et qui a été rapporté par une chaîne de transmetteurs continue dont l'un des membres présente une défaillance minime par rapport aux conditions nécessaires pour le "Sahîh", et ce manque n'est pas compensé non plus par une autre chaîne de transmission.
  • "Hadith Dhaïf": Il s'agit du "Hadith faible" dont la chaîne de transmission ne répond pas aux conditions mentionnées pour le "Hadith Sahîh" ou le "Hadith Hassan". Par exemple: L'un des narrateur présente des défaillances au niveau de sa mémoire ou il ne répond pas aux critères de piété nécessaires.
  • "Hadith Mawdhou'": Il s'agit du "Hadith forgé", qui relate des propos inventés et mensongers, faussement attribués à Mahomet . Pour celui qui connaît l'état d'un tel Hadith, il est interdit de le rapporter. Cela constitue un péché très grave et les avertissements de mahomet à l'égard de celui qui lui attribue des propos de façon mensongère sont très sévères.

Classification par type de chaine de transmission
  • "Hadith Mouttasil": Il s'agit du "Hadith relié" dont la chaîne de transmission est ininterrompue.
  • "Hadith Mounqati'": Il s'agit du "Hadith discontinu" dont il manque une ou plusieurs personnes de la chaîne de transmission. Un tel Hadith est considéré comme étant "Dhaïf" d'après les savants.
  • "Hadith Mouallaq": Il s'agit du "Hadith suspendu" dont un ou plusieurs narrateurs qui se suivent ont été retiré au début de la chaîne de transmission. Ce genre de "Hadith" est considéré comme étant irrecevable.
  • "Hadith Mou'dhal": Il s'agit du "Hadith défaillant" dont il manque deux transmetteurs au moins, les uns à la suite des autres. Ce genre de Hadith est unanimement considéré comme étant "Dhaïf".

Classification par degrès d'irrecevabilité :
  • "Hadith Shadh": Il s'agit du "Hadith refusé", qui est rapporté par un transmetteur "sur" qui contredit et diverge de ce que rapporte un transmetteur plus "sûr" encore.
  • "Hadith Matroûk": Il s'agit du "Hadith délaissé", dont la chaîne de transmission comprend une personne accusée de mensonge. Ce Hadith est également rejeté par les savants.
  • "Hadith Mounkar": Il s'agit du "Hadith réprouvé", qui est rapporté par un transmetteur "faible" qui contredit et diverge de ce que rapporte un transmetteur "sûr". Ce type de Tradition est aussi considéré comme irrecevable.

D'autres règles étaient suivi je ne les connais pas toute mais malgré tout j'ai l'impression que c'est légèrement plus sérieux que le téléphone arabe. :rool:

Nebuchadnezar a écrit :
D'après certains akhbar, c'est sous son règne que Marwan, l'ancien secrétaire d'Othman, aurait détruit des documents importants, à commencer par les feuillets de Hafsa.[...]En fait, l'écriture archaïque se maintiendra plus longtemps. Hajjaj aurait du coup fait disparaître toutes les autres copies que la sienne.


Les trois étapes réputé du développement des signes diacritiques et de la vocalisation

  • Les signes de vocalisation ont d'abord été mis sous forme de points, sous le règne de Mou'âwiya Ibn Abi Soufiyan. Celui-ci chargea Abou Al-Aswad Ad-Dou'alî d'accomplir cette tâche, et ce afin d'éviter les erreurs dans la lecture du Coran.
  • Les points ont été mis pour distinguer les lettres homographes comme : le bât, le tâ' et le thâ'. Ceci eut lieu sous le règne de 'Abd Al-Malik Ibn Marwan qui chargea Al-Hajjâj Ibn Yoûsouf de cette mission. Ce dernier la confia à Nasr Ibn Asim et à Hayy Ibn Ya'mour.
  • Les signes de vocalisation tels que le damma (voyelle brève : ou), le fatha (voyelle brève : a), le kasra (voyelle brève : i) et le soukoun (absence de voyelle) ont été rajoutés en suivant le système de vocalisation établi par Al-Khalîl Ibn Ahmad Al-Farâhîdî.

Vu Que Marwan à régné entre Mou'âwiya et Abd Al-Malik sont fils ceux ci expliquerait peut être cela.

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Message Publié : 25 Mars 2008 13:08 
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Antinéa a écrit :
Nebuchadnezar a écrit :
D'après certains akhbar, c'est sous son règne que Marwan, l'ancien secrétaire d'Othman, aurait détruit des documents importants, à commencer par les feuillets de Hafsa.[...]En fait, l'écriture archaïque se maintiendra plus longtemps. Hajjaj aurait du coup fait disparaître toutes les autres copies que la sienne.


Les trois étapes réputé du développement des signes diacritiques et de la vocalisation

  • Les signes de vocalisation ont d'abord été mis sous forme de points, sous le règne de Mou'âwiya Ibn Abi Soufiyan. Celui-ci chargea Abou Al-Aswad Ad-Dou'alî d'accomplir cette tâche, et ce afin d'éviter les erreurs dans la lecture du Coran.
  • Les points ont été mis pour distinguer les lettres homographes comme : le bât, le tâ' et le thâ'. Ceci eut lieu sous le règne de 'Abd Al-Malik Ibn Marwan qui chargea Al-Hajjâj Ibn Yoûsouf de cette mission. Ce dernier la confia à Nasr Ibn Asim et à Hayy Ibn Ya'mour.
  • Les signes de vocalisation tels que le damma (voyelle brève : ou), le fatha (voyelle brève : a), le kasra (voyelle brève : i) et le soukoun (absence de voyelle) ont été rajoutés en suivant le système de vocalisation établi par Al-Khalîl Ibn Ahmad Al-Farâhîdî.

Vu Que Marwan à régné entre Mou'âwiya et Abd Al-Malik sont fils ceux ci expliquerait peut être cela.


Comme vous l'aurez compris ce passage ne concerne pas ce topic mais celui la, veuillez m'excuser .... hier je n'étais pas à une gaffe près .... :oops: :-|

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Message Publié : 26 Mars 2008 11:57 
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Je crois, moi, que c'est vous qui sur-estimez les capacités des peuples sans écriture à conserver intact des traditions sans en réinterpréter une grande partie à chaque génération, et inclure les apports extérieurs.


Sans vouloir entrer dans les détails des sciences du hadith, je crois qu'il faut clarifier certains points qui sont à mon avis très mal compris :

1- Le hadith a presque un caractère sacré. On peut certes l'interpréter à sa façon, mais lors de la transmission, l'on essaye de respecter au maximum l'intégrité du texte.

2- Personne ne parle d'authenticité à 100% pour les hadiths recueillis par Boukhari. On dit, qu'en règle générale, ils sont les plus authentiques. Nuance, car il s'agit de relativité ...

3- Les sciences du Hadith, en toute rigueur, ne s'itéressent qu'à l'authentification de la parole repportée. L'objet de cette science n'est pas l'interprétation du Hadith ... Ceci relève plutôt du Fiqh. Néanmoins, un Alim dans les sciences du hadith, peut être un Faqih aussi ...

Donc, parler d'interprétation, ça sort un peut du sujet ...

Citer :
De plus, ce n'est qu'un siècle après la mort de Mahomet (en fait, avec les Abbassides) que l'on s'est soucié de faire remonter les coutumes et autres normes à ses dires.


Sincèrement vous m'apprenez des choses !
Désolé de devoir vous contredire ... L'intérêt au Hadith remonte au temps où Mahomet était encore en vie ... Les Yéménites, les gens de Bahrain ... On leur rapportait et le texte coranique et les Hadiths ...

C'est la science qui ne s'est développée que des générations après. Sonon l'intérêt pour le Hadith a toujours été le même et avec la même ardeur ...

Citer :
De plus, les traditionistes travaillaient pour les maîtres de l'heure, et l'orthodoxie qui s'était imposée leur fournissait un cadre.


J'ai du mal à suivre. Qui sont ces traditionistes? Vous en connaissez quelques uns? Pour que je puisse mieux vous comprendre ...

Citer :
De même, on a vu de nombreux moines bouddhistes sillonner les routes de la soie à la recherche de soutra perdus. De là à les attribuer tous à Bouddha...


A la différence de Bouddha, Il y a des preuves historiques sur l'existence de Mahomet. Sa tombe, sa maison, la mosquée qu'il avait érigé, les témoignages de ses contemporains, sa descendance ...

De plus, l'on connait ses compagnons, et ceux d'entre eux qui étaient les plus proches, on connait le plus petit détails sur leurs vies en Islam ...

Lorsque vous avez des milliers de compagnons qui croient que Mahomet est l'exemple à suivre dans les plus petits détails ... Il ne faut pas s'étonner de voir l'intérêt accordé aux hadiths ...

Citer :
La "conclusion" n'en est pas une, c'est justement une constatation préliminaire. En décrivant sa collecte du Coran, Boukhari essaie de construire l'isnad de chaque fragment du Coran en posant comme origine deux des quatre Bien Guidés, en l'occurrence Abu Bakr et Othman, qui a défaut d'avoir transmis les versets, garantissent que la collecte est bien conforme.


1 - Boukhari ne s'est pas intéressé à la "collecte du coran", où a-t-il bien pu décrire ça? Vous pouvez nous poster ce passage. Je serai vraiment curieux de le lire :wink:

2- Pour ce qui est de Aboubakr et Othmane, je crois avoir deviné de quoi il s'agit :rool: C'est la transcription du coran ;) C'est un autre sujet ... Boukhari ne s'est nullement intéressé à ce sujet et la science qui étudie le Coran est indépendante de celle qui s'intéresse aux hadiths ...

3- Encore la même question : D'où est ce que vous tenez ça? " Aboubakr et othman
Citer :
a défaut d'avoir transmis les versets, garantissent que la collecte est bien conforme
??? 8-|

Est ce que je peux me permettre de vous demander si vous êtes un fin connaisseur du sujet? Car, je constate que pour vous faites amalgame entre le Coran et les Hadiths. Leur transmission ne s'est pas faite de la même manière.


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Message Publié : 26 Mars 2008 22:46 
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Pierre de L'Estoile
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Antinéa a écrit :
3- Mahomet lui même à plusieurs reprise et notamment lors de son dernier grand discours lors de l'hadj juste avant sa mort demanda au musulman de relayer son message de la manière la plus honnête possible

4- Le Calife Omar c'est à dire au maximum 15 ans après la mort de Mahomet jugea utile que les musulmans que connaissaient les paroles de Mahomet puisse les relayer et les transcrire
Et que sont ces épisodes sinon des traditions ? Le problème avec le Hadith, c'est qu'on ne sort pas du système auto-référentiel.

Du reste, cela est un peu contradictoire avec une autre tradition (khabar ? hadith ?) dans laquelle Mahomet autorise les Musulmans à tenir les bonnes paroles comme étant de lui.

Dhu Shara a écrit :
A la différence de Bouddha, Il y a des preuves historiques sur l'existence de Mahomet. Sa tombe, sa maison, la mosquée qu'il avait érigé, les témoignages de ses contemporains, sa descendance ...
Désolé de vous contredire, mais on a une tombe, une maison, une mosquée... L'archéologie n'a à ma connaissance jamais pu, ni même essayé, de confirmer ces attributions.
Du reste, l'existence de Mahomet n'est pas contestée. Ce qui l'est, c'est la perfection de la transmission des hadiths.

Citer :
5- Les musulmans connaissaient l'importance de ne pas falsifié les hadith considéré comme un quasi sacrilège ce qui n'est pas le cas du contenu d'un "téléphone arabe" standard.
La clarification et l'embellissement ne sont jamais considéré comme des falsifications. C'est ce que montrent, dans d'autres religions, la littérature apocryphe.

Dhu Shara a écrit :
J'ai du mal à suivre. Qui sont ces traditionistes? Vous en connaissez quelques uns? Pour que je puisse mieux vous comprendre ...
Les traditionnistes sont les spécialistes de la tradition, c'est-à-dire si les "muhhadith".

Citer :
Désolé de devoir vous contredire ... L'intérêt au Hadith remonte au temps où Mahomet était encore en vie ... Les Yéménites, les gens de Bahrain ... On leur rapportait et le texte coranique et les Hadiths ...
Et avons-nous des preuves en dehors des traditions ?

Citer :
1 - Boukhari ne s'est pas intéressé à la "collecte du coran", où a-t-il bien pu décrire ça? Vous pouvez nous poster ce passage. Je serai vraiment curieux de le lire
J'ai donné ma référence, il me semble. Il ne tient qu'à vous de l'infirmer. ;)

Si je ne me trompe, la tradition citée ici par Antinéa ressemble fort un hadith de l'Authentique, volume 6, livre 61, numéro 509.

Citer :
Est ce que je peux me permettre de vous demander si vous êtes un fin connaisseur du sujet ?
Non.

Citer :
Car, je constate que pour vous faites amalgame entre le Coran et les Hadiths.
Boukhari est le point commun entre les deux. Mais nous discutons ailleurs du Coran. Ici : L'origine du coran actuel.

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Message Publié : 27 Mars 2008 0:04 
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Salluste
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Nebuchadnezar a écrit :
Et que sont ces épisodes sinon des traditions ? Le problème avec le Hadith, c'est qu'on ne sort pas du système auto-référentiel.

Certe mais à part ce système auto-référenciel nous n'avons rien d'autre, je conçois très bien que des personnes ne veulent pas reconnaitre cette tradition, c'est même logique d'un certain points mais ce que je trouve anormal c'est qu'il y en a d'autre qui acceptent ce qui leur permet d'argumenter en faveur de leur opinion et refusent d'admettre le reste sans aucune logique tout simplement parce que ça n'allait pas avec leurs intimes conviction et je ne parlent pas des musulmans qui eux croient et assument toute la tradition à moins qu'on ne leur donne des arguments théologiquement logique pour ne pas la prendre en compte. Je parle là de non croyant.

Donc soit on prend en compte la tradition et entièrement soit on considère que cette tradition n’est pas crédible et à ce moment autant s’en arrêter là car plus rien ne tiens debout, Mahomet ne devient qu’un personnage de fiction idem pour sa tribut et les tributs de Médine, la Mecque et Médine ne sont que des villes mythiques construite de tout pièce et à ce moment la discussion au sujet du contenu de la tradition n’a plus lieu d’être.

Nebuchadnezar a écrit :
Du reste, cela est un peu contradictoire avec une autre tradition (khabar ? hadith ?) dans laquelle Mahomet autorise les Musulmans à tenir les bonnes paroles comme étant de lui.

Quel est la différence entre «un khabar » et « un hadith » pour vous? En tout cas je n'en ai jamais entendu parler d’autant plus que c’est difficile puisque tout est relative, une bonne parole pour quelques uns n’en ai forcement pas une pour les autres.
La tradition nous parle de Mahomet comme un homme qui se trompe (cf l’histoire avec les cultivateurs), qui se fait réprimander par le Coran (cf l’histoire de l’aveugle) qui doute, c’est un prophète qui ne marche pas sur l’eau, qui ne coupe pas la terre en deux donc qui ne fait aucun miracle, son seul miracle est en quelque sorte humain, c’est celui d’avoir réunifier la péninsule arabique et favoriser la création d’un état qui s’étendra des Pyrénées jusqu’en Indes en passant pas le Caucase et que sa religion à durée dans ces contrés des siècles durant.Et la tradition n’en tiens même pas compte c’est dire si elle n’en fait pas un dieu.


Nebuchadnezar a écrit :
Citer :
5- Les musulmans connaissaient l'importance de ne pas falsifié les hadith considéré comme un quasi sacrilège ce qui n'est pas le cas du contenu d'un "téléphone arabe" standard.
La clarification et l'embellissement ne sont jamais considéré comme des falsifications. C'est ce que montrent, dans d'autres religions, la littérature apocryphe. .

Sauf qu’ici on parle d’Islam. Rien dans leur « code de déontologie » c'est-à-dire les règles que les muhaddithins ont eux même établie ne permet de dire qu’ils inventent ou qu’ils embellissent les hadiths si vous le pensez ça devient purement subjectif à moins d’en apporter la preuve. Perso, je ne pense pas que muhaddith ou musulman veux forcement dire menteur. C'est comme si on doutait de la crédibilité de tout les historiens, dans ce cas tout débat historique devient vain.

Nebuchadnezar a écrit :
Citer :
Désolé de devoir vous contredire ... L'intérêt au Hadith remonte au temps où Mahomet était encore en vie ... Les Yéménites, les gens de Bahrain ... On leur rapportait et le texte coranique et les Hadiths ...
Et avons-nous des preuves en dehors des traditions ?
En dehors de la tradition il n’y a rien c’est le néant vous-même ne pouvez pas prouver le contraire.

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Ce qui m'intéresse, c'est la vie des hommes qui ont échoué car c'est le signe qu'ils ont essayé de se surpasser
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Message Publié : 27 Mars 2008 9:53 
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Antinéa a écrit :

5- Les musulmans connaissaient l'importance de ne pas falsifier les hadith considéré comme un quasi sacrilège ce qui n'est pas le cas du contenu d'un "téléphone arabe" standard.

5- Les spécialistes du hadith ( muhaddithi) exigeaient :


Salut Antinéa,

Voici ce qu'en dit Goldziher (Le dogme et la loi dans l'islam, p29-43):

Citer :
Un exemple du prix significatif que l’on attachait à la Sunna est fourni par une parole attribuée à ‘Alī. C’est une instruction qu’il aurait donnée à ‘Abdallāh ibn ‘Abbās en l’envoyant négocier avec les rebelles : « Ne leur oppose pas le Qorān, car il comporte des explications diverses et a plusieurs sens (hammāl dū wudjūh) ; oppose-leur la Sunna : elle ne leur laisse point d’échappatoire. » Il ne saurait être question de l’authenticité de cette parole de ‘Alī ; mais, en tous cas, elle remonte à une époque reculée et reflète la mentalité du vieil Islam.
« Nous ne voulons pas nier complètement que, dans les hadiths que nous ont transmis les générations postérieures, il n’ait pas survécu çà et là et quelques bribes de matériaux anciens provenant, sinon de la bouche même du Prophète, au moins de la première génération des autorités de l’Islam. Mais d’autre part il est facile de concevoir que, plus on s’éloignait de la source dans le temps et l’espace, plus il y avait à redouter que l’on pût, pour étayer des doctrines soit d’une valeur purement théorique, soit appelées à être mises en pratique, leur forger des lettres de créance sous forme de hadiths tout à fait corrects extérieurement et ramenés jusqu’aux plus hautes autorités, celles du Prophète et de ses Compagnons.[/i]
(...)
« Bientôt, en effet, il arriva que chaque opinion, chaque parti, chaque représentant de n’importe quelle doctrine donna cette forme à sa thèse, et que par suite les doctrines les plus contradictoires ont revêtu cet appareil. Ni dans le domaine du rite ou du dogme, ni dans celui des rapports juridiques ou même des luttes des partis politiques, il n’y a une seule doctrine d’école ou de parti qui ne puisse citer en sa faveur un hadith ou tout un groupe de hadiths offrant l’apparence extérieure d’une tradition correcte.
« Cela ne pouvait échapper aux mahométans eux-mêmes, et leurs théologiens furent les promoteurs d’une discipline scientifique singulièrement intéressante, celle de la critique du hadith, qui avait pour but, lorsque les contradictions ne pouvaient se résoudre harmonieusement, de discerner les traditions authentiques des traditions apocryphes.

(...)

« Les dispositions légales conçues sous forme de traditions, aussi bien que les sentences et les doctrines relevant de la morale et de l’édification, se couvraient, dans les milieux où elles prenaient naissance, de l’autorité du Prophète, en se reliant par une tradition ininterrompue au « Compagnon » qui avait entendu de sa bouche ces paroles et ces préceptes, ou l’avait vu pratiquer certains usages. Les critiques musulmans eux-mêmes n’ont pas eu besoin de perspicacité pour mettre en doute l’authenticité d’une grande partie de ces matériaux, étant donné les anachronismes et autres caractères suspects inhérents à de tels récits, et les contradictions qui s’affirment lorsqu’on les compare entre eux. En outre, on désigne nommément les hommes qui, dans l’intérêt d’une certaine tendance, forgeaient et colportaient les hadiths de nature à la servir. Maint personnage pieux confessait fidèlement avant de mourir la grande contribution que lui devait le hadith fictif. A peine voyait-on là quelque chose de malhonnête, si les fictions servaient la bonne cause. Un homme tout à fait honorable par ailleurs pouvait être connu pour un traditionniste suspect sans que cela nuisît à son honneur civique et même à sa réputation religieuse. Si, d’une part, on déclarait au nom du Prophète que le gouffre de l’enfer était préparé pour ceux qui lui attribuaient faussement des propos qu’il n’avait pas tenus, on s’en tirait d’un autre côté au moyen de sentences justificatives par lesquelles le Prophète aurait reconnu d’avance de telles fictions comme émanant de son propre esprit : « Après ma mort, les paroles attribuées à moi se multiplieront, de même que l’on a attribué en grand nombre aux prophètes antérieurs des paroles (qui en réalité ne venaient pas d’eux). Ce que l’on publie comme ayant été dit par moi, vous devez le comparer avec le livre de Dieu : ce qui est d’accord avec lui est de moi, que je l’aie réellement dit ou non. » Et encore : « Toute bonne parole qui est dite, je l’ai dite moi-même. »
« Les inventeurs de traditions jouent, on le voit, cartes sur table. « Muhammad a dit cela » signifie seulement ici : « Cela est juste, irréprochable quant à la religion, et même désirable, et le Prophète lui-même y donnerait son assentiment. » Cela rappelle la sentence talmudique (…) d’après laquelle tout ce qu’enseignera, jusque dans les temps les plus éloignés, n’importe quel disciple à l’intelligence vive, a été révélé en quelque sorte à Moïse lui-même sur le Sinaï.
« Partout la pia fraus des inventeurs de traditions a été accueillie avec indulgence lorsqu’il s’agissait de hadiths moraux et édifiants. Mais des théologiens plus rigides prenaient une mine beaucoup plus sévère lorsqu’on devait fonder sur de tels hadiths des pratiques rituelles ou des décisions légales. D’autant que, poussés par leurs aspirations, les représentants des diverses opinions mettaient en avant des hadiths différents et contradictoires. Là ne devait pas être exclusivement la base sur laquelle s’édifièrent les règles du rite et de la coutume religieuse, de la loi et du droit.
« Cette considération a contribué pour beaucoup à provoquer une tendance qui a dominé dès le début de la formation du droit, tendance dont les partisans utilisaient, à côté des matériaux traditionnels reconnus par eux comme sûrs, des moyens déductifs pour dégager les règles religieuses, et croyaient pouvoir régler les cas nouveaux en leur appliquant des analogies, des conclusions, ou même au moyen d’un raisonnement subjectif. Le hadith ne fut pas récusé là où l’on se crut avec lui sur un terrain solide ; mais à côté de lui le libre travail spéculatif fut toléré et même requis comme méthode autorisée de déduction légale. »


Toutefois, Goldziher, dans ses leçons d'islamologie, ne donne à propos du problème qui nous occupe aucune source permettant de vérifier ce qu'il dit. Comment sait-il ce qu'il dit des traditionnistes suspects? On ne le sait pas. Donne-t-il plus d'éléments empiriques dans ses Etudes sur la Tradition musulmane ? Il faudrait vérifier quand bien même la construction logique du discours est séduisante (et je ne sais pas pourquoi mais à propos des choses de la religion et plus encore, peut-être, de l'islam, on a tendance à oublier que la charge de la preuve revient au discours critique, et non au discours traditionnel, comme l'a dit Jacques Berque dans son Relire le Coran).

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Message Publié : 29 Mars 2008 21:02 
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Citer :
Du reste, l'existence de Mahomet n'est pas contestée. Ce qui l'est, c'est la perfection de la transmission des hadiths.


Cher Nabuchadnezar,

Même le plus zêlé des Spécialistes du Hadiths n'irait pas jusqu'à affirmer la perfection de la transmission. C'est pour celà que parmi les centaines de milliers de récits, Boukhari n'en rapporte que quelques centaines!

C'est l'objet de cette science ... Filtrer :wink:

D'ailleurs même sont fameux recueil n'est pas une "pureté"! Mais, il se trouve que tous les spécialistes du hadiths - qui ne sont pas tous des c... - s'accordent à dire que c'est le recueil le plus exact ...

Citer :
Et que sont ces épisodes sinon des traditions ? Le problème avec le Hadith, c'est qu'on ne sort pas du système auto-référentiel.


C'est quoi ce système "autoréférentiel"? C'est que les spécialistes du Hadiths soient les plus concernés par le Hadiths?!! Mais c'est tout à fait normal !

Maintenant si vous voulez qu'on dasse une approche critique des méthodes appliquées, oui. Et là, c'est une autre question.
Alors, quelles sont vos objections quant aux méthodes?

Citer :
Du reste, cela est un peu contradictoire avec une autre tradition (khabar ? hadith ?) dans laquelle Mahomet autorise les Musulmans à tenir les bonnes paroles comme étant de lui.


8-| Bien au contraire, Mahomet a interdit celà!! Il aurait promis l'enfer à celui qui rapporterait des propos, par mensonge, comme étant de lui ... Même si c'est pour la bonne cause ...

Citer :
La clarification et l'embellissement ne sont jamais considéré comme des falsifications. C'est ce que montrent, dans d'autres religions, la littérature apocryphe.


Si! A tel point que je suis de ceux qui sont convaincus que beaucoup de Hadiths authentiques ont été écartés à cause de la rigueur des spécialistes ...

Citer :
Les traditionnistes sont les spécialistes de la tradition, c'est-à-dire si les "muhhadith".


1- Muhaddith = spécialiste du hadith
2- Dans son acception la plus exacte, tradition = Sounna

Accorder un intérêt particulier à la sounna (tradition), ça relève du domaine de la jurisprudence (FIQH). A ne pas confondre avec Sciences du Hadith!

Est ce que les choses sont plus claires pour vous, maintenant? :-|


Citer :
Citer :
Citation:
1 - Boukhari ne s'est pas intéressé à la "collecte du coran", où a-t-il bien pu décrire ça? Vous pouvez nous poster ce passage. Je serai vraiment curieux de le lire
J'ai donné ma référence, il me semble. Il ne tient qu'à vous de l'infirmer.

Si je ne me trompe, la tradition citée ici par Antinéa ressemble fort un hadith de l'Authentique, volume 6, livre 61, numéro 509.


Quelle référence? j'ai dû raté un épisode :rool:

Je ne sais pas de quoi vous parlez, mais je sais une chose : Cette "collecte du coran" dont vous parlez, n'a aucune relation avec Boukhari. Catégorique ;)

Le sujet est très complexe ... Je vous propose de ne pas vous "embrouiller" dans des interminables parnthèses.

Revenons à "la valeur historique de la Sira" (à ne pas confondre avec Sunna = Tradition).


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Message Publié : 29 Mars 2008 21:28 
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Goldziher

Citer :
Maint personnage pieux confessait fidèlement avant de mourir la grande contribution que lui devait le hadith fictif. A peine voyait-on là quelque chose de malhonnête, si les fictions servaient la bonne cause. Un homme tout à fait honorable par ailleurs pouvait être connu pour un traditionniste suspect sans que cela nuisît à son honneur civique et même à sa réputation religieuse. Si, d’une part, on déclarait au nom du Prophète que le gouffre de l’enfer était préparé pour ceux qui lui attribuaient faussement des propos qu’il n’avait pas tenus, on s’en tirait d’un autre côté au moyen de sentences justificatives par lesquelles le Prophète aurait reconnu d’avance de telles fictions comme émanant de son propre esprit : « Après ma mort, les paroles attribuées à moi se multiplieront, de même que l’on a attribué en grand nombre aux prophètes antérieurs des paroles (qui en réalité ne venaient pas d’eux). Ce que l’on publie comme ayant été dit par moi, vous devez le comparer avec le livre de Dieu : ce qui est d’accord avec lui est de moi, que je l’aie réellement dit ou non. » Et encore : « Toute bonne parole qui est dite, je l’ai dite moi-même. »


8-| Ces deux hadiths rapportés par Goldziher, sont-ils assez "authentiques", à ses yeux au moins, pour les citer en référence :wink:

Citer :
Maint personnage pieux confessait fidèlement avant de mourir la grande contribution que lui devait le hadith fictif.


Au fait, Goldziher tient ses informations des écrits des spécialistes du Hadiths et des Historiens et biographes musulmans. Et ces falsificateurs, dont il fait allusion, sont ceux "démasqués" par les spécialistes du hadith ... Et là, ça prouve, bien au contraire, que le "filtre" a su "retenir" des "debris" Et ça prouve aussi que la piété n'a jamais été l'unique critère dans le processus d'authentificationde la transmission ;)

Moralité : Ne pas se baser sur des anecdotes - que les spécialistes du hadith, eux-même, citent dans leurs écrits pour accréditer le fruit de leurs travaux - dans le but de critiquer leur approche !

Pour critiquer cette approche, il faut, d'abord, la définir :wink:


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Message Publié : 30 Mars 2008 16:18 
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Julien_b a écrit :
Toutefois, Goldziher, dans ses leçons d'islamologie, ne donne à propos du problème qui nous occupe aucune source permettant de vérifier ce qu'il dit.
Vous êtes dur. Goldziher est censé avoir démontré la fausseté de certains isnads réputés fiables dans le second volume de ses Mohammedanische Studien. Il n'a pas de raison de se répéter dans ses autres ouvrages.
A ce stade de la discussion, le seul moyen d'avancer serait de se procurer l'ouvrage en allemand et de le traduire, ce qui n'a jamais été fait en totalité en France (Je viens à l'instant de l'Institut du Monde Arabe, ils ne possèdent que le premier tome traduit - en anglais !)
Si je me procure l'ouvrage complet en Allemand, qui serait partant pour m'aider à le traduire via un wiki ?

Antinea a écrit :
Donc soit on prend en compte la tradition et entièrement soit on considère que cette tradition n’est pas crédible et à ce moment autant s’en arrêter là car plus rien ne tiens debout, Mahomet ne devient qu’un personnage de fiction idem pour sa tribut et les tributs de Médine, la Mecque et Médine ne sont que des villes mythiques construite de tout pièce et à ce moment la discussion au sujet du contenu de la tradition n’a plus lieu d’être.
Tout le sujet n'est pas la mise en cause de la Tradition, mais sa valeur historique sachant que les autres sources pour l'étayer sont rares, mais pas absentes.
Ainsi, l'existence de Médine est rapportée par des voyageurs grecs antiques.

Citer :
c’est un prophète qui ne marche pas sur l’eau, qui ne coupe pas la terre en deux donc qui ne fait aucun miracle
La Sira rapporte des miracles attribués à Mahomet. J'en parlerai dans le sujet correspondant.

Citer :
Perso, je ne pense pas que muhaddith ou musulman veux forcement dire menteur.
Personne n'a dit ça. Mais dans aucune religion, le mensonge n'est permis. Comme l'a dit Goldziher, l'attribution des citations a tout simplement pu avoir une autre signification suivant les époques.

En fait, c'est sous le califat abbasside que le Hadith prend son importance, puisque le califat se présente comme un régime théocratique (par opposition aux Omeyyades), et donc la Tradition devient la source du droit et de la manière de conduire l'Etat.

Dhu Shara a écrit :
Mais, il se trouve que tous les spécialistes du hadiths - qui ne sont pas tous des c... - s'accordent à dire que c'est le recueil le plus exact ...
Tout le problème étant que les islamologues modernes ont donné une évaluation bien faible de son degré d'exactitude.

Citer :
C'est quoi ce système "autoréférentiel"?
C'est tout simplement que ce sont les traditions qui rapportent que les disciples de Mahomet notaient et mémorisaient les moindres de ses faits et gestes, puis qu'ils se transmettaient ce savoir de génération en générations. Dès lors, le traditioniste travaille sur du solide. L'historien, lui, aimerait pouvoir recouper ses sources.

Citer :
A tel point que je suis de ceux qui sont convaincus que beaucoup de Hadiths authentiques ont été écartés à cause de la rigueur des spécialistes ...
Sélectionner certains hadiths au détriment d'autres est en soi un travail de construction idéologique sans lien avec la recherche historique.

Citer :
Accorder un intérêt particulier à la sounna (tradition), ça relève du domaine de la jurisprudence (FIQH). A ne pas confondre avec Sciences du Hadith!
Est ce que les choses sont plus claires pour vous, maintenant?
Je vais à mon tour vous clarifier les choses. "Hadith" signifie, en arabe, "tradition". "Traditionniste" est la meilleure traduction de "muhaddith" (littéralement : transmetteur).
Le hadith constitue le document de la Sunna, la "Pratique", qui constitue pour l'islam l'équivalent de la Mishna, la loi orale du judaïsme, considérée comme l'interprétation la plus adéquate du Coran.
L'étude du Haddith constitue donc un des fondements de la Sunna, aussi important, sinon plus, que celle du fiqh qui consiste, précisément, à établir des règles précises des hadiths.

Citer :
Quelle référence? j'ai dû raté un épisode ...
Mais si, mais si, cherchez bien, ici. lol
Citer :
Le sujet est très complexe ... Je vous propose de ne pas vous "embrouiller" dans des interminables parenthèses.
Je constate qu'effectivement, vous avez du mal à suivre. ;)

En ouvrant ce sujet, je pensais me concentrer uniquement sur la Sira, la biographie du prophète. Mais le sujet est intimement lié aux hadiths, puisque les récits sont justement construits à partir d'eux.

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Message Publié : 30 Mars 2008 16:44 
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Nebuchadnezar a écrit :
Julien_b a écrit :
Toutefois, Goldziher, dans ses leçons d'islamologie, ne donne à propos du problème qui nous occupe aucune source permettant de vérifier ce qu'il dit.
Vous êtes dur. Goldziher est censé avoir démontré la fausseté de certains isnads réputés fiables dans le second volume de ses Mohammedanische Studien. Il n'a pas de raison de se répéter dans ses autres ouvrages.
A ce stade de la discussion, le seul moyen d'avancer serait de se procurer l'ouvrage en allemand et de le traduire, ce qui n'a jamais été fait en totalité en France (Je viens à l'instant de l'Institut du Monde Arabe, ils ne possèdent que le premier tome traduit - en anglais !)
Si je me procure l'ouvrage complet en Allemand, qui serait partant pour m'aider à le traduire via un wiki ?


Je ne voulais que prévenir de la lecture qu'on pouvait faire de cette partie du texte de Goldziher. C'est intéressant, ce pourquoi je le donne à lire, mais il ne donne pas ici des sources pour vérifier son propos. Certes, il s'agit de leçons, d'abord prononcées oralement, mais si j'ai noté cette absence de sources en note de bas de page, c'est que, d'une part, pour la majeure partie de ses autres affirmations, il exemplifie et renvoie à des sources précises ; d'autre part, je ne manque pas de savoir que cette question est un enjeu savant et religieux important et qu'il faut rester prudent.

Pour ce qui est du premier volume, vous le trouverez à la librairie d'Amérique et d'Orient (Maisonneuve) - j'avais été également en quête de ce livre il y a quelque temps... Quant au deuxième volume de Goldziher, de même que le classique de Nöldelke, il est cité par tout le monde, mais non traduit... 8-|
Vous pourrez également trouver dans la revue Arabica plusieurs "traductions analytiques" de Goldziher par G.H. Bousquet.

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