Deshays Yves-Marie a écrit :
comment situez-vous l'usage fort répandu dans le monde musulman (en tout cas, au Moyen-Orient) des perles bleues que l'on attache au cou des bébés ou que l'on porte sur une bague ou dont on orne les portes, les voitures, etc.
Dans le même ordre d'idée, il arrive très souvent que des versets du coran soit inscrits sur des bouts de papier, puis glisser dans des objets de bois pour faire des amulettes. C'est d'ailleurs, si je me souviens bien, ce que fait l'oncle du héros dans
Allah n'est pas obligé, qui est féticheur musulman (en Côte d'Ivoire et au Liberia).
ABD77 a écrit :
Je rappelle qu'en islam, il n'y a pas de signes de piété. Le croyant doit démontrer sa piété à Dieu et non aux hommes.
J'hésite toujours, personnellement, à employer le mot "islam" dans une phrase. En l'occurence, certains habits - comme la calotte de toile - servent à exprimer la piété, même si, je vous l'accorde, ils n'ont pas à ma connaissance été rendus obligatoires par un texte religieux précis. Qu'on se souvienne de la difficulté qu'à eu Mustapha Kemal à imposer le chapeau occidental - les Turcs du XIXe siècle considéraient le fait de se protéger les yeux du soleil comme un signe d'impiété.
Quant au hijab - là, on s'écarte du sujet - on peut dire qu'il est devenu un signe religieux depuis les années 80, et plus précisément depuis une certaine loi qui a amené des religieux à s'exprimer de manière claire - quitte à légitimer un usage qui n'a pas toujours été en vigueur dans le monde musulman.