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Message Publié : 13 Déc 2007 22:47 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 29 Nov 2006 15:58
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Bonsoir, à tous
Connaîtriez vous les dates de IBN HAWQAL le géographe du moyen age. Et à propos de son texte sur Bagdad mon prof m'a dit que qu'il avait été modifié au cours du temps donc si vous avez des infos... et sur Badgad à cette époque aussi...
Merciiii


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Message Publié : 13 Déc 2007 23:54 
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Pierre de L'Estoile
Pierre de L'Estoile
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Et votre professeur vous interdit d'utiliser Google ? Signalez-le immédiatement à l'inspection académique pour maltraitance ! :lol: :lol: :lol:

_________________
Qui contrôle le passé contrôle l'avenir.
George Orwell


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Message Publié : 14 Déc 2007 4:39 
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Polybe
Polybe

Inscription : 17 Avr 2007 20:18
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Localisation : La Réunion
Fin Xe siècle. En 943 il commence ses voyages et descriptions. Mais concernant ses dates (naissance et décès c'est ça ?), c'est plutot le trou noir.


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Message Publié : 14 Déc 2007 9:18 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 29 Nov 2006 15:58
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Non il m'interdit d'utiliser wikipédia!!! En fait je trouve des milliers de choses sur la vie à Bagdad mais pas grand chose dans l'évolution de la construction de Bagdad (monuments, urbanisme) et je ne trouve rien sur les modifications du texte (par qui et quand) donc pour faire mon commentaire...alors je ne sais pas s'il y a vraiment des infos la dessus, si les historiens n'en ont pas je ne risque pas d'en trouver. Et pour l'auteur apparemment on ne sait pas grand chose de cet homme la!!
J'ai du mal à trouver des ouvrages sur les villes arabes de cette époque je pense que je trouverai des choses sur Bagdad donc si vous avez un bouquin...merciii


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Message Publié : 14 Déc 2007 11:08 
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Polybe
Polybe

Inscription : 17 Avr 2007 20:18
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Localisation : La Réunion
Attention, google et Wikipédia ne sont pas les mêmes choses ! :wink:


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Message Publié : 17 Déc 2007 20:26 
En 943 il va en Afrique du Nord, en 973 en Iran, Irak et Sicile il me semble.
Il laissera certes des traces ecrites vers la fin du Xeme siècle mais franchement je ne peux pas vous dire si cela a été modifié au cours du temps. :)


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Message Publié : 17 Déc 2007 20:55 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 29 Nov 2006 15:58
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Merci pour les dates des voyages.
Pour ce qui est des modifications, c'est sûr qu'il y en a eu puisque le texte parle de la construction d'un nouveau quartier (Nahr Mu'alla) en 1165 (ça fait juste 200 ans de différence!!!!)


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Message Publié : 18 Déc 2007 12:57 
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Thucydide
Thucydide

Inscription : 12 Oct 2007 20:41
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Il y a deux livres écrits par lui, vous les avez lu?
http://www.priceminister.com/nav/Livres/kw/IBN+HAWQAL


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Message Publié : 18 Déc 2007 14:23 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 29 Nov 2006 15:58
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a vrai dire je compte le lire mais pas maintenant (ps le temps) mais par contre s'il y a des infos dans la préface ou introduction de ces éditions j'irai voir en bibliothèque si il y est mais ça m'étonnerait
merci pour le lien


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Message Publié : 20 Déc 2007 21:57 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 29 Nov 2006 15:58
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Et s'il y avait des infos sur un certain Muwafaq inconnu au bataillon lui aussi...


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Message Publié : 25 Fév 2009 14:51 
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Polybe
Polybe

Inscription : 25 Fév 2009 13:57
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Bonjour !

voici ce que j'ai troué l'an dernier en recherchant quelque description de Bagdad , je suis tombé sur un excellent site (malheureusement j'en ai oublié le nom) , il me semble fiable :


voici le texte sur Baghdad (attention c'est long) :








Au début de leur règne, les Abbassides décidèrent d’abandonner Damas pour transférer leur capitale vers l’est. Ils entamaient ainsi le premier pas en direction des cultures orientales qui allaient exercer une influence non négligeable sur l’Islam. Al-Abbas, fondateur de la dynastie, commença par installer son quartier général à Hachimiyia, près de Koufa, en Iraq. Ce choix n’était pas gratuit car c’est dans cette région que les Abbassides avaient obtenu leurs premiers soutiens politiques au moment de leur prise de pouvoir. Lorsqu’il mourut, en 754, terrassé par la variole après quatre années de règne, son frère al-Mansur lui succéda.
Son successeur, le Calife Abu Jafar al-Mansur, la transporta de nouveau près de Kufa (à Hashimiyya). Puis, pour diverses raisons, il décida de la déplacer encore une fois.
Malgré les intrigues, les troubles et les révoltes qui marquèrent le début de son règne, al-Mansur partit à la recherche d’un nouvel emplacement pour sa capitale. Hachimiyia offrait deux graves inconvénients : du point de vue militaire elle était stratégiquement mal placée et surtout elle était trop proche de Koufa qui constituait depuis longtemps un foyer de rébellions. Al-Mansur avait certainement une autre très bonne raison pour vouloir fonder une capitale entièrement nouvelle : il désirait qu’elle apparût comme le magnifique symbole de la puissance abbasside. On rapporte que le calife aurait fait de nombreux voyages à travers tout l’Iraq à la recherche de l’emplacement le mieux approprié.
Son choix se porta finalement sur un ancien village du nom de Bagdad. Il s’agissait d’une petite bourgade situé à environ trente kilomètres au nord-ouest de l’ancienne capitale perse de Ctésiphon.



Le site de Bagdad se révéla être un choix idéal. Il s’étendait sur la rive occidentale du Tigre, au centre d’une plaine fertile, le long d’un canal reliant le Tigre à l’Euphrate. Les deux fleuves s’infléchissaient légèrement l’un vers l’autre à cet endroit en sorte qu’ils se trouvaient seulement séparés par une trentaine de kilomètres. Magnifiquement irriguée grâce aux deux fleuves qui la flanquaient et aux canaux qui la sillonnaient, la terre était riche.
Carrefour des grandes voies commerciales, à la fois terrestres et fluviales, le lieux convenait parfaitement aux échanges commerciaux entre l’Extrême-Orient et l’Europe. En fait, avant même d’être choisie par al-Mansur pour y établir sa capitale, Bagdad servait déjà de lieu de rencontre pour les marchands et il s’y déroulait chaque mois des foires commerciales qui attiraient des populations venues des coins les plus reculés du « monde ».
Autre point important pour une capitale, sa défense pouvait être facilement assurée car on ne pouvait y accéder qu’en franchissant l’un ou l’autre des deux fleuves qui constituaient des remparts naturels.
Pour al-Mansur, la nouvelle cité qui allait se dresser sur cette « île » entre le Tigre et l’Euphrate devait devenir un marché mondial. « Loué soit Dieu, dit-il, qui me l’a gardée et a fait en sorte que tous mes prédécesseurs l’aient négligée. Par la grâce de Dieu, je l’édifierai et y demeurerai toute ma vie et mes descendants, après moi, y demeureront. Ce sera, à coup sûr, la ville la plus florissante du monde ».
Grâce aux nombreux canaux qui traversaient le paysage, elle pouvait facilement s’alimenter en eau et aussi les utiliser comme moyen de défense supplémentaire.
S’il fut séduit par les avantages qu’offrait Bagdad dans les domaines agricoles, commerciaux et militaires, Mansur ne resta pas insensible à deux autres aspects de la cité qu’on lui avait signalés par ailleurs : la fraîcheur des nuits et l’absence de moustiques. Tout calife que l’on soit et aussi grande que puisse être sa puissance, il vaut mieux composer avec la nature contre laquelle on ne peut rien. Le confort n’a jamais fait de mal à personne.
Al-Mansur donna à sa capitale le nom de Madinat al Salam (La Cité de la Paix), mais le peuple continua de l’appeler Bagdad.




Al-Mansur ne se lança pas dans l’entreprise au hasard. Il commença par nommer une équipe d’Astronomes/Astrologues chargés de déterminer le plan, le lieu d’implantation et la date de commencement des travaux de la nouvelle Bagdad. Cette équipe était dirigée par l’astrologue perse al-Naubakht (679-777). En fonction des contingences astrologiques, certains chercheurs n’hésitent pas à dire que la première pierre de la future capitale aurait été posée le 31 juillet 762 à 14 heures précises ! On ne peut que rester pantois devant une telle précision.
Appelées à participer à l’édification de la nouvelle capitale, toutes les villes de l’Empire reçurent l’ordre impératif d’envoyer leurs artisans les plus habiles. On vit donc converger vers le site choisi près de cent mille ouvriers venus de tous les coins de l’Islam : Syrie, Egypte, Mésopotamie, Perse… Pendant quatre années, ils travaillèrent sans relâche et dans des conditions proches de l’esclavage… Mais il fallait faire vite et beau.
A partir de ce moment, Bagdad devint la capitale de tous les Califes abbassides. Elle allait devenir en peu de temps l’une des plus grandes métropoles culturelles du monde. Et assurément la plus remarquable de son temps. Cette gloire ne devait disparaître définitivement qu’en 1258.
Particularité intéressante et tout à fait originale, la ville décidée par al-Mansur fut construite selon un plan parfaitement circulaire de 4km de diamètre. Au début, la ville se résumait à un ensemble très simple et très fonctionnel au rôle purement administratif destiné à gérer les échanges commerciaux car elle était idéalement située au carrefour des principales routes commerciales entre l’Orient et l’Occident.



Cet espace circulaire était entouré d’un fossé de 20m de large et protégé par un double rempart érigé avec les pierres provenant des ruines de l’ancienne cité de Ctésiphon. Notons que quelques historiens parlent d’une triple muraille. En fait, il se pourrait bien que la première muraille extérieure ait été double. Entre les deux était ménagé un espace défensif, sorte de no man’s land, de trente-cinq mètres de large. La première muraille externe s’élevait à 17 mètres pour une épaisseur de 5 mètres à la base. La seconde muraille interne atteignait 14 mètres de hauteur et 4 mètres d’épaisseur, des tours de guet la surmontaient et, comme la première, elle était percée de quatre grandes portes que gardaient des sentinelles.
Au centre du cercle ainsi délimité s’élevait le domaine réservé d’al-Mansur. Il était aménagé au milieu d’une vaste cour intérieure et se composait exclusivement de la grande mosquée et de la résidence du Calife appelée « Porte d’Or », deux édifices érigés en pierre.
Au Xe siècle, on estimait la population de la capitale à un million et demi. Pour désengorger le centre, toute l’activité de la population citadine fut transférée dans les faubourgs. En réduisant le nombre de ceux qui pénétraient dans la ville proprement dite, cela permit aux fonctionnaires de mieux contrôler les entrées et les sorties et d’assurer une sécurité plus complète.
Juste au centre de la ville, construit sur le palais, un dôme vert gigantesque dominait la cité. Visible de très loin, il imposait par sa seule présence le pouvoir du Calife. Au sommet du dôme, une impressionnante statue équestre d’un cavalier pointant sa lance surveillait la ville telle une sentinelle. Selon la légende, dès qu’un péril menaçait l’Empire, ce personnage de métal pivotait sur son socle et se tournait dans la direction du danger. Ce dôme fit la gloire de Bagdad pendant des décennies. Malheureusement, il s’effondra en 941 vraisemblablement frappé par la foudre et tout ce que l’on en sait provient de témoignages écrits par divers voyageurs de l’époque, tous émerveillés par cette construction gigantesque.
Tout autour de la cour se développait le quartier résidentiel. Cet ensemble d’édifices disposés en anneau abritait la famille du Calife. Entre les remparts se trouvaient les demeures des gens de la cour et des officiers supérieurs. Le rempart central abritait les résidences de la famille du calife et des hauts dignitaires, comprenant le commandant en chef de l’armée et le chef de la police.
Quatre grandes voies rectilignes, partant de la cour intérieure, traversaient la ville de part en part. Garnies de 54 arcades sur leurs dernières parties, arcades qui abritaient d’innombrables boutiques où s’approvisionnaient quatre grands marchés. Ces voies menaient à quatre portes imposantes. Chaque porte était désignée par le nom de la direction qu’elle indiquait : porte du Khurasan, de Damas, de Kufa, de Bassora. Au pied de chaque porte, mille soldats montaient la garde et surveillaient les entrées. Ainsi, aucune monture, quelle qu’elle soit, ne pouvait franchir les portes de la ville. La circulation intra muros se faisait obligatoirement à pied. A l’intérieur des remparts étaient logés les officiers de la cour et les bureaux administratifs. Quatre ans plus tard, en 766, le paysage à l’intérieur de l’enceinte interne s’était à peine modifié. Au palais-mosquée d’origine étaient seulement venues s’ajouter deux nouvelles constructions : la première abritait le chef de la garde du Calife et ses troupes; la seconde, un large portique à colonnes renfermait les appartements du chef de la police ainsi que quelques logements réservés à ses hommes Mais à l’extérieur des enceintes, la population, ne cessait de se multiplier. Artisans, ouvriers et agriculteurs attirés par l’activité commerciale et économique de la métropole s’installaient et de fait repoussaient les limites de la ville sur la rive est du Tigre.


Devant cet afflux d’immigrants, al-Mansur décida alors de faire transférer les premiers marchés de la « Ville ronde » à l’extérieur des enceintes, où il ordonna également la construction d’une seconde mosquée destinée à désengorger celle de la cour centrale. Les gens du peuple de Bagdad vivaient donc en dehors de l’enceinte fortifiée mais très vite la périphérie vit à son tour se multiplier les commerçants, artisans et habitants perses, arabes, araméens et turcs. Tous les bâtiments étaient construits en briques crue, matériau traditionnel dans la région depuis la plus haute antiquité.
Dès lors le « centre-ville » se déplaça lui aussi. Chaque quartier se dota de petits bazars, de lieux de pèlerinages, de hammams et de marchés animés et colorés. On disait même que dans cette ville « Nombril de la Terre », chaque peuple y possédait un quartier ! Une classe moyenne commença à voir le jour et se mit à investir dans de nouvelles résidences édifiées aux abords de la ville. Et pour être bien vu, chaque nouveau parvenu fit bâtir sa propre mosquée.
Les califes abbassides suivirent délibérément l’exemple des anciens rois de Perse. Ils vivaient cachés derrière les murs de leurs palais au cœur de Bagdad, dans un luxe impressionnant. Al-Mansour ordonna à sa famille et à ses courtisans de ne jamais paraître en public autrement que vêtus de riches habits de soie et parfumés aux essences les plus coûteuses. Telle une araignée au centre de sa toile, le calife lui-même était inaccessible excepté pour quelques rares privilégiés. Et encore, pour parvenir jusqu’à lui, il fallait se livrer à un véritable parcours du combattant en se frayant un passage au milieu d’une foule de gardes et de chambellans, d’autant plus disposés à laisser passer le visiteur que ce dernier était enclin à leur céder quelque substantielle gratification. L’arrivée auprès du trône du calife avait de quoi surprendre le visiteur non averti. Le souverain était invisible car dissimulé derrière un rideau de couleur éclatante. Il fallait alors se prosterner et embrasser le sol. Coutume étrangère à toute les traditions arabes et qui ne fut pas toujours bien ressentie.
Mais il y avait encore plus stupéfiant. Un élément était là pour rappeler à celui qui aurait pu l’oublier un instant que le Calife disposait d’un pouvoir absolu et du droit de vie et de mort sur ses sujets : un tapis de cuir était déployé devant son trône et tout le monde en connaissait la sinistre fonction. En effet, le bourreau se tenait debout derrière le calife, le sabre levé, prêt à trancher la tête de quiconque aurait eu le malheur de déplaire au souverain. Le tapis de cuir était là par simple soucis de propreté. Le sang se nettoie mieux sur un tapis de cuir que sur un tapis de laine ou de soie que l’on n’allait tout de même pas souiller pour un supplicié !


AI-Mansur finit par quitter la cour ronde centrale et se fit bâtir en « banlieue » un palais à terrasses, avec vue sur le Tigre. A sa mort en 775, son successeur, al-Mahdl hérita d’une capitale florissante qu’il transmit, en 786, à son fils Harun al-Rashid.
A l’époque d’Harun al-Rashid, l’agglomération débordait largement la ville ronde, en particulier avec le faubourg sud de Karkh où s’étaient développés des souks gigantesques et où passait le canal navigable Isâ qui menait jusqu’au Tigre. Bagdad la cosmopolite concentrait alors toutes les richesses matérielles et culturelles du monde musulman et comptait, d’après certaines sources, près de 1,5 million d’habitants (c’est à dire plus que Rome à son apogée).
La ville ronde proprement dite était desservie par un énorme aqueduc car les Abbassides étaient devenus des maîtres dans l’art d’utiliser l’eau, aussi bien pour l’irrigation que pour les bains ou… la climatisation. Le palais sans cesse agrandi et dont les pièces étaient « innombrables », occupait alors largement le tiers de la ville ronde. Selon des descriptions de l’époque, le luxe y dépassait toute mesure. On y dénombrait pas moins de 22 000 tapis et 38 000 tentures de soie dont 12 500 étaient brodées de métaux précieux (or et argent). Dans une salle réservée à la réception des ambassadeurs, un arbre artificiel de plus d’une tonne et demie en or et en argent sortait « miraculeusement » du sol, mu par une machinerie complexe. Sur ses branches s’agitaient en chantant des oiseaux mécaniques tandis que tout autour de lui jaillissaient des jets d’eau parfumés à la rose et au musc.
Des influences « étrangères » se firent sentir. Les Perses introduisirent en Islam des divertissements et des jeux notamment le jeu de polo, le jacquet et les échecs. De l’Extrême-Orient, les Califes importèrent le papier chiffon et la porcelaine, leurs cuisiniers leur préparaient des mets exotiques nouveaux qu’ils servaient sur une table une innovation pour les Arabes habitués à manger par terre, les jambes croisées. Les tailleurs de Bagdad lancèrent la mode du pantalon pour remplacer la robe arabe traditionnelle. La Perse introduisit également de nouveaux articles à usage domestique : pièces d’ameublement : matelas, coussins, ustensiles de cuisine, comme le four et la poêle à frire, ainsi que soieries somptueuses et autres tissus.
Le palais fourmillait d’auxiliaires de tous ordres : militaires (parmi lesquels les Khurasaniens, des iraniens de l’est, qui commençaient à supplanter les arabes dans l’armée), serviteurs, poètes, artistes, philosophes, savants, et surtout kuttabs (fonctionnaires, scribes). A tel point que l’on peut considérer que ce fut sous le règne d’Harun al-Rashid qu’on assista à la naissance d’une sorte de maladie administrative qui frappa et frappe encore de nos jours tous les régimes et toutes les formes de gouvernement : « l’administration pléthorique » !
Située au carrefour des routes entre l’Europe et l’Asie, les échanges commerciaux et culturels allaient participer en grande partie à l’essor de la ville. Il ne faut pas perdre de vue que les produits les plus rares et les plus recherchés de Chine, d’Inde et d’Occident transitaient pratiquement tous par Bagdad.
D’importantes caravanes traversaient toute l’Asie centrale et s’arrêtaient à Bagdad avant de faire route vers l’Afrique du Nord et les portes de la Méditerranée jusqu’en Espagne. Les bateaux de l’Empire, dans un constant va-et-vient, reliaient les lointains territoires d’Extrême-Orient, Inde, Chine, Ceylan et Indonésie au golfe Persique et aux ports de la mer Rouge. Les navires déversaient sur les quais de Bagdad les richesses de tous les coins du monde : soies, encre, paons, porcelaine, selles et épices de Chine, rubis, argent, bois de santal, noix de coco, ivoire et teintures de l’Inde. A ces produits s’ajoutaient les céréales et le coton d’Egypte, les verreries et les fruits de Syrie; la soie et les autres textiles de Perse, les parfums d’Arabie, les perles du golfe Persique. Les esclaves, l’ivoire et l’or arrivaient d’Afrique, les drogues, les bijoux de Byzance, le cuir d’Espagne, les fourrures, l’ambre et les sabres de Russie et de Scandinavie.
Les besoins de la population en objets de luxe, stimulés par les importations, allèrent en s’accentuant et, pour répondre à la demande croissante, les artisans locaux se mirent à fabriquer des articles semblables.
Le marché s’élargissant, la production augmenta et le commerce devint florissant. De fabuleuses fortunes se constituèrent. La prédiction de Mansur selon laquelle Bagdad deviendrait le marché du monde avait fini par se réaliser.
Cette activité économique pratiquée au niveau international fut à l’origine d’une nouvelle profession : la banque. Une entreprise qui allait atteindre en Islam un degré de complexité que l’Occident ne devait connaître que trois siècles plus tard. Le métier de banquier fut une conséquence directe du système monétaire compliqué de l’Empire islamique. Deux sortes de monnaies étaient utilisées : le dirham d’argent, d’origine persane, dans la zone orientale et le dinar d’or byzantin, dans la zone occidentale. La valeur de ces pièces variait avec le prix du métal, d’où la présence rendue indispensable sur tous les marchés de changeurs qui facilitaient la conversion des différentes monnaies. Et l’on comprend aisément l’importance des travaux des mathématiciens qui cherchaient avant tout à établir des tables de conversions et des systèmes simples et pratiques permettant de gérer au mieux toutes ces opérations.
Ce sont ces changeurs qui, par la suite, devinrent les banquiers de l’Islam.
Nombre des procédés et termes adoptés plus tard en Occident en matière bancaire sont issus du système financier établi en Islam, ainsi le mot chèque provient de l’arabe sakk. Les musulmans possédaient des banques centrales avec des succursales et un système très minutieux de chèques et de lettres de crédit. Un chèque émis sur une banque dans une partie de l’Empire pouvait être encaissé dans une ville située à des milliers de kilomètres. Et bien sûr, Bagdad constituait la plaque tournante de tout ce système économique et financier.
Mais on savait aussi profiter des plaisirs moins mercantiles.
Les lettres constituaient les sciences préférées des Califes. Ce fut justement sous le règne de Harun al-Rachid que furent écrits les contes des « Mille et Une Nuits » (qui d’après certains érudits auraient consisté pour une grande part de légende et contes originaires d’Inde).


Malheureusement, en 812-813 à la mort d’Harun al-Rashid, une guerre de succession éclata entre Amin et al-Ma’mun, tous deux fils du Calife et tous deux prétendant au trône. Cette guerre dégénéra en guerre civile et entraîna la destruction de la Ville Ronde, ville dans laquelle Amin était assiégé par les troupes de son frère venues du Khurasan. Seule subsista la mosquée que bien sûr personne n’aurait osé toucher.
Une fois parvenu au pouvoir, Al-Ma’mun fonda « Beït al-Hikma », la « Maison de la Sagesse », le premier grand centre de traduction et de réflexion arabe. Au XIIème siècle, la bibliothèque rattachée à l’établissement comptait plus de 10 000 ouvrages. De nombreux poètes, écrivains et savants se succédèrent dès lors à Bagdad. Parmi eux, il faut citer Al Biruni, Al Mutanabbi, Al Maari, Jahiz, Ibn Qutayba … On dit qu’à la « grande époque » les savants représentaient le TIERS des habitants de la ville ! (Il serait intéressant de pouvoir connaître ce que recouvrait exactement sous le terme « d’habitants ». Est-ce que TOUS LES INDIVIDUS étaient pris en compte ? Ou est-ce que seuls les citoyens « libres, arabes et de sexe masculin » entraient dans le décompte ? La question mérite d’être posée pour deux raisons : Tout d’abord l’exemple de la civilisation grecque montre que seuls les « citoyens grecs, mâles et libres » composaient la population de la cité, les autres : femmes, métèques, esclaves… n’étant pas décomptés. La seconde raison tient dans le fait qu’à cette époque, Bagdad aurait compté près d’un million et demi d’habitants (selon certains chercheurs)… Alors, PRES DE 500 000 SCIENTIFIQUES ainsi concentrés, cela nous semble tout de même faire « un peu beaucoup » !
L’amour des lettres et de l’écriture ouvrit une voie royale à un nouvel art qui atteindra justement des sommets avec la civilisation arabo-musulmane : la calligraphie et l’enluminure. Dès le IXème siècle, des fabriques de papiers avaient été créées, favorisant la multiplication et la diffusion des livres. Ce furent les ouvrages de Médecine, de Zoologie et d’Astrologie qui dans un premier temps furent illustrés, et ce n’est que plus tard que l’usage d’enluminer le Coran se généralisa. Avec Ibn Muqla, vizir de Bagdad et « prince des calligraphes » (mort en 940), la calligraphie devint une science des proportions et un art du geste servi par la Géométrie. Les calligraphies devinrent des pièces recherchées et coûteuses, les calligraphes bénéficièrent alors d’un statut social très élevé parmi les artistes.
A partir du règne d’al-Ma’mun, les Califes prirent de plus en plus leurs distances avec l’ancienne cité. Les palais royaux s’élevaient désormais sur un vaste emplacement situé sur la rive orientale, immédiatement à l’est de la ville primitive qui, d’ailleurs, n’avait plus grand chose à voir avec la Bagdad ronde d’origine. L’espace où furent édifiés les nouveaux palais et qu’on appela bien vite la « Résidence » fut, à la fin du XIème siècle, clos d’un rempart percé d’un certain nombre de portes. La zone des palais se trouvait ainsi protégée d’un côté par les remparts et de l’autre par le Tigre dont les trois ponts qui le franchissaient étaient relativement faciles à défendre. Bien à l’abri, chaque Calife eut à cœur d’embellir l’endroit au moyen de multiples pavillons avec portiques à colonnes, de jardins d’un aspect plaisant, de pelouses, de ruisseaux et pièces d’eau, de parcs zoologiques et d’enceintes de chasse.
La recherche du bien-être et de la pureté avaient en ces temps une importance considérable, ce qui entraîna la multiplication des bains publics. Chaque rue de la ville comptait son propre hammam. L’hygiène ne fut pas la seule à se développer. Il en fut de même de la santé, ce qui amena les érudits et médecins à fonder les premiers centres hospitaliers de l’histoire. Certains furent même réservés au traitement de la folie, chose unique à l’époque. Il semblerait même que dans plusieurs hôpitaux, certains malades aient même pu bénéficier de chambres individuelles ce qui ne pouvait que limiter les risques de contagions et d’épidémies… Alors qu’à la même époque, en Occident, dans les centres de soins (?) établis le plus souvent dans des bâtiments religieux (hospices), les malades étaient entassés dans des salles communes, souvent à raison de plusieurs dans le même lit. Le plus grand médecin de Bagdad fut sans conteste Ibn Sina (« Avicenne » en français 980-1037) qui commença à exercer dès l’âge de 16 ans et à qui l’on doit plus de 100 ouvrages médicaux et philosophiques, dont une encyclopédie médicale qui fit autorité pendant des décennies dans le monde entier, y compris en Occident.
Les docteurs arabes développèrent leurs savoirs en s’appuyant sur une conception logique des affections et une approche méthodique. Ainsi, ils inventorièrent et décrivirent les symptômes de nombreuses maladies, améliorèrent l’art du diagnostic et de la pratique clinique et posèrent les premières règles déontologiques de la profession.
Les apports furent nombreux grâce à la diffusion des principes d’hygiène (asepsie et isolation des contagieux à une époque où, en Europe, on pensait que la lèpre et la peste se transmettaient par le regard) et par une abondante pharmacopée, alimentée par le commerce caravanier ou maritime. Plantes, drogues animales, extraits minéraux entraient dans la composition des emplâtres, onguents, cataplasmes, cachets. Bagdad comptait des dizaines d’échoppes d’herboristes et de « pharmaciens » qui préparaient de multiples remèdes, décoctions et élixirs à base de plantes, de venins et autres poisons.
Les domaines techniques ne furent pas non plus oubliés. Sous le règne du Calife al-Ma’mun fut érigé le premier observatoire astronomique permanent. Utilisé pour la science du ciel, il était particulièrement apprécié des astrologues qui y trouvaient matière à affiner leurs prédictions. Bien sûr, à l’époque, on ne disposait d’aucun appareil optique. Il faudra attendre des siècles avant de voir apparaître la lunette de Galilée qui allait révolutionner l’Astronomie. On peut donc supposer que le dit observatoire était vraisemblablement composé de gigantesques quadrants, sextants, octants… finement gradués ainsi que d’édifices « surréalistes » comme il est encore possible d’en voir en Inde à Delhi et Jaïpur, tels les superbes « Jantars Mantars » que fit édifier au XVIIème siècle le prince moghol Shah Jahan. [Jantar Mantar].
Les Mathématiques et la Mécanique furent également étudiées. Les premiers automates complexes furent conçus à cette époque à Bagdad. Ainsi est-il fait mention de nombreux « jouets et animaux mécaniques » que l’on pouvait admirer dans diverses salles du palais et dont la fonction essentielle était de surprendre et de distraire le visiteur. On en retrouve d’ailleurs aussi une trace littéraire sous la forme de danseuses ou esclaves mécaniques (les premiers robots) dans plusieurs passages des « Mille et Unes Nuits ».
Enfin, petite parenthèse moins scientifique mais bien agréable, ce fut au palais de Bagdad qu’on instaura pour la première fois l’étiquette de la table. On codifia l’usage des différents ustensiles destinés à boire et à manger et on détermina l’ordre de service des différents plats. Une nouvelle discipline vit donc le jour : la Gastronomie. Il faut bien dire que les Califes étaient de fins gourmets et qu’en conséquence, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’ils ait été « servis » par des cuisiniers exceptionnels ayant la chance de disposer d’une foule de produits (locaux et exotiques) et surtout d’une grande variété d’épices.


Bagdad était devenue une ville tellement fabuleuse qu’au Moyen-Age, les voyageurs occidentaux se mirent à la confondre avec Babylone et cette confusion a encore souvent cours de nos jours.
La plus grande science des Arabes, la Philosophie, avait été mise à l’honneur à Bagdad dés la fondation de la ville et Aristote devait y jouir d’un statut de MAÎTRE incontesté. Hélas, en 1019, le Calife al Qadir publia une profession de foi, l’« Épître de Qadir », par laquelle il interdisait toute nouvelle interprétation du Coran, donc du même coup toute forme de discussion théologique ou philosophique. Ce fut un coup d’arrêt brutal au développement de l’esprit critique et aux innovations intellectuelles et scientifiques dans l’Empire arabe.
À l’époque des croisades, Bagdad était toujours formée de deux grands ensembles : les restes de la ville ronde d’al-Mansur sur la rive ouest du Tigre et, à l’est, la ville fortifiée en 1095 par al-Mustazhir. En 1221, le Calife al-Nassir el-Din Allah (1180-1225) rénova les fortifications auxquelles il flanqua des bastions. De nos jours, seule une porte est encore visible : Bab al-Wastani dont la tour mesure 14,5 m de haut pour une circonférence de 56 m. Ce Calife se fit aussi bâtir un nouveau palais. Cet édifice de deux étages entièrement construit en briques autour d’une grande cour centrale s’élevait sur les bords du Tigre.
Parmi les bâtiments remarquables qui furent construits à Bagdad au cours des siècles, il convient de citer la madrasa Mustansiriya (école coranique) que le Calife abbasside al-Mustansir fit élever juste derrière la grande mosquée al-Khaffafin. Cet édifice de 106m par 48 peut être considérée comme la plus ancienne faculté du monde. C’était un établissement à fonction théologique qui accueillait pour la première fois les quatre grandes écoles juridiques sunnites : les hanifites, les chafiites, les malikites et les hanbalites.

Bagdad connut une fin terrible…bien que certains auteurs prétendent que son déclin était depuis longtemps fortement engagé au moment de sa chute « historique ».
A la fin de l’année 1257, les hordes du jeune chef mongol Hulagu Khan (petit fils du grand Gengis Kan) se présentèrent aux abords de la ville. Le 17 janvier 1258, au cours d’une bataille rangée, elles décimèrent l’armée du Calife et, dès le 22, mirent le siège devant Bagdad. Al-Mustasim, le Calife en place, crut pouvoir ruser avec les Mongols. Hélas ! Et la triste suite fut contée par les historiographes arabes : « Une nuée de poussière parut à l’orient de la ville et la recouvrit entièrement. Aussitôt la rumeur fut grande. On montait sur les toits et au haut des minarets, pour voir ce que cachait cette poussière. Enfin, on découvrit l’armée du mongol, sa cavalerie, ses équipages et tout le train qui suivait. La face de la terre en était entièrement couverte ». L’assaut fut donné, les assiégés incapables de résister à une telle marée guerrière prirent le parti de se rendre, d’autant plus facilement que, dans cette éventualité, Hulagu leur avait promis la vie sauve. Les soldats de la garnison qui tentèrent néanmoins de fuir furent rattrapés et exécutés. Le 10 février, le Calife en personne vint donner sa reddition. Hulagu exigea que toute la population sorte de la ville et livre ses armes. Al-Mustasim accepta. Les habitants, désarmés, se livrèrent par groupes aux Mongols… qui les massacrèrent aussitôt. Le 13, Hulagu et ses soldats pénétrèrent dans la ville et procédèrent à un nouveau massacre. Sur une population estimée à un ou deux millions d’habitants, cent mille au moins (certaines sources parlent de plusieurs centaines de milliers) furent passés au fil de l’épée. Nous avons déjà évoqué plus haut le problème du nombre considérable de savants qui étaient sensés résider à Bagdad. La chute de la ville fournit une autre indication puisque certains historiens disent qu’au moment de la prise de la ville, les mongols exterminèrent 24 000 (vingt quatre mille) savants ! Le 20, al-Mustasin fut à son tour mis à mort : Comme on ne tranche pas la gorge d’un descendant du Prophète, il fut cousu dans un sac (d’autres disent dans un tapis) et piétiné par des chevaux. Après quoi la cité fut incendiée et les canaux qui avaient fait sa richesse furent détruits. L’ampleur de la tuerie et du saccage traumatisa le monde musulman. D’autant plus que les Bagdadis qui avaient pu en réchapper ne se privèrent pas de raconter toutes les horreurs qu’ils avaient vécues avec force détails. L’émotion fut considérable et amena les habitants des autres grandes villes de l’Empire à croire à l’invincibilité des Mongols.
Ce fut aussi une catastrophe terrible pour la Culture avec un grand « C ». En effet, les « barbares mongols » s’en prirent à la grande bibliothèque et en jetèrent tous les ouvrages dans le Tigre. L’ampleur du traumatisme causé par cette perte fut tel que l’événement prit un caractère démesuré. N’alla-t-on pas jusqu’à dire que la quantité énorme de livres jetés dans le fleuve permettait de le traverser à pied sec… ou encore qu’il coulait une eau devenue noire d’avoir dissout l’encre des ouvrages saccagés !
Bagdad avait définitivement fini de rayonner en tant que phare culturel.
Dès lors ce qui restait de la ville passa au rang de simple chef-lieu de province, et plus tard un officier mongol réussit même à y fonder une petite dynastie. Des seigneurs mésopotamiens s’y installèrent, puis ce fut une nouvelle mise à sac accomplie par les troupes du turc sanguinaire : Tamerlan.


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Message Publié : 25 Fév 2009 14:55 
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Inscription : 15 Avr 2004 22:26
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Localisation : Alsace, Zillisheim
Merci d'indiquer que ce texte n'est pas de vous. Mais, il vaudrait mieux indiquer de qui il est et mettre un lien. Pour 2 raisons, la première et pour que ceux qui le désirent puissent aller apprendre de nouvelles choses. Mais, la seconde est plus importante, il s'agit du respect des droits d'auteurs.

_________________
Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable.
Appelez-moi Charlie


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Message Publié : 25 Fév 2009 19:40 
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Polybe
Polybe

Inscription : 25 Fév 2009 13:57
Message(s) : 104
oups , j'ai vraiment oublier .


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Message Publié : 25 Fév 2009 20:41 
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Jules Michelet
Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
Message(s) : 3091
http://coll-ferry-montlucon.planet-alli ... agdad1.htm

C'est le site d'un collège de Montluçon (03). Par contre pas d'indication de bibliographie, donc pas possible de vérifier les infos, même si les auteurs du site disent (de façon évasive) avoir bénéficié de conseils de l'Institut du Monde arabe.


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Message Publié : 26 Fév 2009 9:35 
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Inscription : 23 Jan 2009 15:49
Message(s) : 1443
Texte intéressant (quoiqu'un peu aguicheur), mais bien affirmatif tout de même, pour une cité que l'on n'a jamais pu fouiller, évidemment, puisque recouverte par la ville actuelle. La ville ronde est décrite par plusieurs auteurs, et reconstituée différemment par les chercheurs : faut-il y voir une ville réellement ronde, prenant exemple sur d'anciennes cités sassanides (Firuzabad, notamment) ? On connaît d'autres villes décrites comme circulaires (Jérusalem, il me semble, mais pas sûre du tout), sans qu'elles le soient réellement.

Le dôme vert surmonté d'un cavalier est représenté sur une peinture mamluke des procédés ingénieux d'al-Jazari (ici désolée, l'image est horrible). Pour une des reconstitutions d'après les textes : Image (depuis ce site : http://web.mit.edu/4.611/www/L5.html)

De plus, il me semble bien que ce n'est pas Harun al-Rashid qui quitta Baghdad pour Samarra (la "ville provinciale" !!!) : c'est bien plus tard, en 836 si je ne m'abuse. Les califes réintègrent Baghdad progressivement dans le dernier tiers du IXe siècle.


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