Wiki sur Ibn Khaldoun: " Au XIIIe siècle, à la chute de la dynastie almohade qui avait marqué l'apogée de la civilisation médiévale maghrébine en unifiant cette région, une longue période d'anarchie et de misère débute. Au XIVe siècle, les Mérinides contrôlent le Maroc, les Zianides dominent l'ouest de l'Algérie alors que les Hafsides règnent sur l'Ifriqiya. Ces trois dynasties, issues directement ou indirectement des Almohades, combattent pour l'hégémonie en Afrique du Nord tout en étant sous la menace constante d'incursions de tribus arabes et de la dissidence des tribus berbères vivant à proximité et à l'intérieur de leurs frontières respectives. " L'historien fait donc état de la domination au Magheb de trois dynasties berbères " sous la menace constante d'incursions de tribus arabes " selon le résumé de wiki. En fait il y une guérilla permanente au Magheb après la conquête et l'unité de religion n'y fera rien; c'est même une caractéristique de l'islam qu'on s'y bat en permanence à l'intérieur entre familles, entre tribus, entre races, entre courants religieux. C'est ce qui perdra spécialement l'empire arabe et son déclin puis sa chute pour près de 1000 ans au profit des turcs puis des ottomans, tous musulmans.
Voici ce que pense l'historien des arabes: " De plus, c'est leur nature de piller autrui. Ils trouvent leur pain quotidien à l'ombre de leurs lances (rizqu- hum fi zilâl rimâ-i-him). Rien ne les arrête pour prendre le bien d'autrui. Que leurs yeux tombent sur n'importe quel bien, mobilier ou ustensile, et ils s'en emparent. S'ils arrivent à la domination et au pouvoir royal, ils pillent tout à leur aise. Il n'y a plus rien pour protéger la propriété et la civilisation est détruite. D'autre part, étant donné qu'ils font travailler de force les artisans et les ouvriers, le travail leur parait sans valeur et ils refusent de le payer. Or, comme on le verra plus loin, le travail est le fondement du profit (al- a'mâl, aslu I-makâsib). Si le travail n'est pas apprécié, s'il est fait pour rien, l'espoir de profit disparaît, et le travail n'est pas productif. Les sédentaires se dispersent et la civilisation décline. Autre chose encore : les Arabes ne portent aucun intérêt ('inâya) aux lois (ahkâm). Ils ne cherchent pas à dissuader les malfaiteurs ou à assurer l'ordre public. Ils ne s'intéressent (hammu-hum) qu'à ce qu'ils peuvent soustraire aux autres, sous forme de butin ou d'impôt. Quand ils ont obtenu cela, ils ne s'occupent ni de prendre soin des gens, ni de suivre leurs intérêts, ni de les forcer à se bien conduire. Ils lèvent des amendes sur les propriétés, pour en tirer quelque avantage, quelque taxe, quelque profit. Telle est leur habitude. Mais elle n'aide pas à prévenir les méfaits ou à dissuader les malfaiteurs. Au contraire, le nombre en augmente: comparée au bénéfice du crime, la perte représentée par l'amende est insignifiante. En régime arabe, les sujets vivent sans lois, dans l'anarchie (fawda). L'anarchie détruit l'humanité et ruine la civilisation. En effet, le pouvoir royal tient à une qualité naturelle de l'homme. C'est lui qui garantit l'existence des hommes et leur vie sociale (ijtimâ'). On a déjà vu cela au début du chapitre.
Et puis, tout Arabe veut être le chef : Aucun ne veut s'effacer devant un autre, fût-il son père, son frère ou l'aîné de sa famille. Il ne s'y résout que rarement, et parce qu'on lui fait honte (-ayâ'). Aussi y a-t-il, chez eux, beaucoup de chefs et de princes, et les sujets doivent-ils obéir à plusieurs maîtres - pour les impôts et pour les lois. C'est ainsi que la civilisation décline et disparaît. 'Abd-al-Malik reçut un jour une délégation arabe. Il questionna un nomade (a'rabî) sur (le gouverneur) AIhajjâj, en escomptant en entendre un éloge pour sa façon de commander et son oeuvre civilisatrice. Mais l'Arabe répondit : " Quand je l'ai quitté, il était injuste tout seul! " On remarquera que la civilisation s'est toujours effondrée avec la poussée de la conquête arabe : les établissements se sont dépeuplés et la terre devint toute autre que la terre (tabaddalati l-ard ghayra l-ard). Le Yémen, où vivent les Arabes, est en ruine, à part quelques villes. La civilisation persane en Iraq est complètement ruinée. Il en est de même, aujourd'hui, en Syrie. Quand les Hilâliens et les Banû Sulaym ont poussé jusqu'à la Tunisie et au Maroc, au début du Xie siècle, et qu'ils s'y sont débattus pendant 350 ans, ils ont fini par s'y fixer et les plaines en ont été dévastées. Autrefois, toute la région entre la Méditerranée et le Soudan était peuplée, comme le montrent les vestiges de civilisation, tels que monuments, sculptures monumentales, ruines de villages et d'agglomérations. " Dieu hérite la terre et tout ce qui vit sur elle. Il est le meilleur héritier " (XXI, 89). En effet, en raison de leur sauvagerie innée, ils sont, de tous les peuples, trop réfractaires pour accepter l'autorité d'autrui, par rudesse, orgueil, ambition et jalousie. Leurs aspirations tendent rarement vers un seul but. Il leur faut l'influence de la loi religieuse, par la prophétie ou la sainteté, pour qu'ils se modèrent d'eux-mêmes et qu'ils perdent leur caractère hautain et jaloux. Il leur est, alors, facile de se soumettre et de s'unir, grâce à leur communauté religieuse. Ainsi, rudesse et orgueil s'effacent et l'envie et la jalousie sont freinées. Quand un prophète ou un saint, parmi eux, les appelle à observer les commandements de Dieu et les débarrasse de leurs défauts pour leur substituer des vertus, les fait tous unir leurs voix pour faire triompher la vérité, ils deviennent alors pleinement unis et ils arrivent à la supériorité et au pouvoir royal. D'ailleurs, aucun peuple n'accepte aussi vite que les Arabes la vérité religieuse et la Bonne Voie, parce que leurs natures sont restées pures d'habitudes déformantes et à l'abri de la médiocrité (pris sur wiki)
_________________ Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.
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