Appartenant à la famille hongroise illustre des Bathory, elle naquit le 7 août 1560 et décéda le 21 août 1614...laissant derrière elle un lourd passé...Car Erzsebeth fait partie des plus célèbres tueurs en série que l 'Histoire ait compté...Après le décès de son mari, en effet, celle qui fut appelée" la comtesse sanglante" ainsi que ses complices furent accusés de torture et de meurtres sur nombre de jeunes filles...

La comtesse, fut condamnée à l 'emmurement dans son propre château où on la trouva un jour décédée, mais ayant gardé toute sa beauté...

Je me pose beaucoup de questions sur ce personnage...Etait elle folle ou d 'une froide intelligence meurtrière ?Quelle est la part de légende, la part de vérité dans les différentes histoires circulant à son propos?

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Entends, ma chère, entends la douce Nuit qui marche. Charles Baudelaire

Bonjour Milady,

Selon mes sources, il faut prendre en compte la lourde hérédité d'Erzébeth.
Sa lignée ne comportait pas que des saints, bien au contraire.
Un certain nombre de ses ancêtres avaient été des brutes sanguinaires, et dans sa parenté immédiate se trouvaient quelques homosexuels mâles notoires. Un de ses frères était un dépravé pour lesquel tout était bon, la plus tendre fillette comme la plus ratatinée des femmes âgées. Une de ses tantes, grande dame de la cour de Hongrie défrayait la chronique scandaleuse : lesbienne impétinente, elle était tenue pour résponsable de la dépravation de douzaines de petites filles. Et puis, la propre nourrice d'Erzebeth, Jo Ilona, qui deviendra son âme damnée, personnage trouble et inquiétant, pratiquant la magie noire et les sortilèges les plus pervers, eut une influence déterminante sur l'évolution de son esprit.

Apparemment, durant sa jeunesse, elle se réfugiait souvent dans solitude farouche, et souffrait de maux de tête parfois insuportable. Etait ce de l'épilepsie ? certains pensaient à de l'hystérie ( ou possession maléfique ).
Sa sensualité était exacerbée, mais morbide, et si elle ne refusa pas les contacts masculins, elle évolua toute sa vie dans des retraites peuplées uniquement de femmes.
Sa tante Klara Bathory, qu'elle fréquentait assidûment, l'avait initié au culte de Sapho.

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"VAE VICTIS"

« Enfin, Monsieur, avouez que vous, Français, vous battiez pour l'argent tandis que nous, Anglais, nous battions pour l'honneur… » Surcouf lui répondit d'un ton calme : « Certes, Monsieur, mais chacun se bat pour acquérir ce qu'il n'a pas. »

Bonjour! Merci beaucoup pour ces renseignements...Avec des antécédents familiaux aussi lourds, le psychisme d 'Erszebeth ne pouvait que s 'en trouver perturbé, donc...

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Erzebeth aurait eu la hantise de vieillir; elle aurait noté que sa peau embellissait au contact du sang de jeunes filles, elle aurait donc continué à s'en enduire, comme crème de beauté en quelque sorte. L'histoire ne dit pas si c'était vraiment concluant du point de vue efficacité.

Bonjour,

J'ai lu un article sur elle.

On y disait qu'elle souffrait de terribles maux de têtes, qu'elle calmait en mordant ses servantes jusqu'au sang.

Elle aurait inventé un système de douche:

elle était assise sur un siège, au dessus d'elle une cage avec des paroie hérissées de picots.

Dans la cage, une victime (une jeune fille vierge), qu'un acolyte d'Erzebeth forçait a se refugier contre les parois piégées à l'aide d'une barre chauffée à blanc.
Pour éviter les brulures, la malheureuse se blessait, le sang coulait, et arrosait notre comtesse, qui prenait son pied en entendant les cris de douleurs et hurlements de terreur de la pauvrette.

Elle se serait fait avoir car, comme Gilles de Rais, certaines de ses victimes étaient de sang noble.

http://www.lelibraire.com/din/tit.php?Id=37846

Je précise que je n'ai pas lu ce livre, donc je ne sais pas ce qu'il vaut.

Merci pour ces renseignements

Quant à la Vierge de Fer,a t elle vraiment utilisé ce supplice?

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Actuellement, cet automate monstrueux peut être vu au château de Riegersburg, en Styrie.
Est ce celui dont paraît-il, se servait la comtesse Bathory ?
Cette statue de bois articulée, avec des mécanismes de fer, en forme de femme, était elle l'image de la déesse cruelle qu'adorait Erzebeth ?

Cette histoire de Vierge de Fer est une légende racontée après coup.. du moins dans mes sources.

Il est interressant de noter, que Erzebeth, était toujours accompagnée de sa nourrice ( que je cite plus haut ), ainsi que sa servante Dorottya Szentes, dite Dorko, deux femmes vieilles, vulgaires, sales, d'une totale immoralité, et probablement sectatrices. Il semble qu'elles aient été les principales pourvoyeuses de "Chair fraîche" de la Comtesse, en même temps que ses "agents d'execution" quand il s'agissait de frapper, de saigner, puis d'enterrer les malheureuse victimes.
Autour de ce duo infernal, il y avait un homme à tout faire, Ujvari Johanes, dit Ficzko, unesorte de nabot disgracieux, et une lavandière, Katalin Beniezky. Erzebeth vivait au milieu de cette troupe entièrement vouée à son service et à la satisfaction de ses instincts les plus bas.

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« Enfin, Monsieur, avouez que vous, Français, vous battiez pour l'argent tandis que nous, Anglais, nous battions pour l'honneur… » Surcouf lui répondit d'un ton calme : « Certes, Monsieur, mais chacun se bat pour acquérir ce qu'il n'a pas. »

Un avis sur le livre?

J'hésite à l'acheter, mais après avoir lu des livres sanglants ces derniers temps (sur Villon, Ivan IV etc) j'ai envie d'un peu plus de douceur en ce moment...

J 'ai entendu parler d 'un film devant sortir bientôt à son sujet

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 38042.html


Renseignements très interessants sur ses complices, merci beaucoup...

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Merci pour le lien du film..
Nous aurons peut être une bonne surprise..

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Juste comme ca, l'article de Wikipedia qui lui est consacré reprend la majorité de ces infos (il y est question des complices et de la noblesse des victimes présumées notamment) et semble relativement fiable.




Ne rêvons pas trop quand même

Comme Brennos dit plus haut, le cas de la comtesse semble largement exagéré dans l'imagerie populaire: le procès se fait en usant évidemennt de la torture donc...
Toute un mythe s'est rapidement développé autour de la figure de la comtesse.

A ce propos il est curieux de constater que ce genr de legendes est relativement fréquent: ainsi dans ma région, il existe une variante très proche (du moins dans certaines versions). Donc, l'idée qu'on s'est fait de la comtesse... Le bain de jouvance dans le sang de vierges semble marquer l'imagerie populaire!

Je me demande aussi si ces légendes n 'ont pas influencé la création de certains personnages de contes, un peu comme Gilles de Rais avec Barbe Bleue?

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Quand on voit à quel point le personnage fait fantasmer encore aujourd'hui... Le coup de la "comtesse sanglante" parait effectivement avoir fait recette puisque plusieurs sont à répertorier (si quelqu'un veut entrer dans l'histoire, ca parait un bon filon, il devra seulement veiller à y apparaitre en temps que bourreau, l'histoire ne retenant pas les victimes ). La littérature récente s'inspire parfois du personnage, après je ne sais pas si ce fut un personnage de contes mais au fond, la légende qui s'est formée autour d'elle en est déjà un non?
On peut d'ailleurs remarquer que, tant pour Gilles de Rais que pour Bathory ou Vlad Dracul, il existe des doutes sérieux quant à la gravité de leurs crimes, les méthodes policières de l'ancien temps laissant parfois à désirer pour ce qui est de l'authenticité des témoignages...

Si c'est le cas, je ne les connaient pas..
Je sais qu'on lui rend hommage dans nombreux groupe de Métal scandinave et de l'Est..

Il serait peut être interressant Milady, de se procurer le livre de Valentine Penrose "La comtesse sanglante", citer plus haut..
Des extraits concernant les interrogatoires du 2 janvier 1611, traduits et publiés se trouve en annexe du livre. D'autres fragements se trouvent disséminés au cours de l'ouvrage.

D'après mes sources, les manuscrits du procès ont été conservés aux Archives du Chapitre de Gran ( Esztergom ), et ils ont été ensuite transférés aux Archives de Budapest, Acta Publica, fascicule numéro 19.

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"VAE VICTIS"

« Enfin, Monsieur, avouez que vous, Français, vous battiez pour l'argent tandis que nous, Anglais, nous battions pour l'honneur… » Surcouf lui répondit d'un ton calme : « Certes, Monsieur, mais chacun se bat pour acquérir ce qu'il n'a pas. »

Effectivement, la lecture de ce livre me semble indispensable.
Et si le cas de Gilles de Rais t'intéresse, il y a un livre de Georges Bataille sur ce sujet, je l'ai lu quand j'avais 15 ans, donc c'était un peu hardu à lire, car c'est très scientifique, l'auteur n'essaie pas de romancer.
C'est de l'énonciation de faits, appuyés par des témoignages de l'époque... si je me souviens bien, car cela fait donc 11 ans que j'ai lu ce livre...

PS: j'oubliais de signaler qu'une bande dessinée est en partie consacrée à G de Rais : "Jhen"