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Message Publié : 15 Déc 2009 22:30 
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Jules Michelet
Jules Michelet
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Inscription : 29 Déc 2003 23:28
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C'est d'autant plus impropre de parler de "Révolution industrielle" pour le Moyen-Âge qu'on tend à considérer de moins en moins que les progrès de l'industrie entre la fin du XVIIIe et le XIXe ont été une "révolution", je vous renvoie pour cela aux travaux de P. Verley qui sont aisément accessibles. Quant aux progrès techniques médiévaux, bien connus depuis longtemps (cf. le classique Hommes et techniques de l'Antiquité à la Renaissance de M.-C. Amouretti et G. Comet, 1993, qui synthétise des travaux plus anciens), on ne peut pas envisager de les qualifier de révolution tant ils sont progressifs et diffus. Mais cette période est remarquable par la diffusion de la mécanisation dans l'artisanat/industrie, aussi bien dans les villes que dans les campagnes, même s'il ne s'agit pas forcément d'innovations de l'époque. Sans parler des techniques agricoles. Mais pas de machine à vapeur, pas de locomotives, pas de modification brutale de l'organisation de la production, donc pas de changement brutal. L'emploi de l'expression "Révolution industrielle" est plus évocatrice, pour frapper les esprits, faire plus vendeur, concrètement on l'utilise pour cela, et par convention, tout en sachant qu'elle est exagérée.


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Message Publié : 16 Déc 2009 21:35 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 25 Juil 2009 21:18
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En me plongeant dans le dernier cahiers de science & vie sur les sciences et techniques du moyen age, l'interveiw de Michel Blay ( philosophe et historien des sciences au CNRS et spécialise de la physique de l'âge classique ) permet de mieux cerner et de définir la nature ainsi que la portée des réalisations techniques et scientifiques lors de cette période médiévale.

On y apprend que les progrès du moyen âge ne sont ni révolutionnaires ni insignifiants ils s'appuient sur du savoir faire et surout sur cette institution nouvelle qu'est l'université médiévale.
Cette dernière va largement contribuer à une éclosion intellectuelle ainsi qu'au développement d'une science dite "laique"

C'est plus le rapport de l'homme à la science durant cette période qui est interessant observer que les progrès techniques en eux mêmes.

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> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )


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Message Publié : 16 Déc 2009 21:37 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 08 Déc 2009 18:21
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nico86 a écrit :
On y apprend que les progrès du moyen âge ne sont ni révolutionnaires ni insignifiants ils s'appuient sur du savoir faire et surout sur cette institution nouvelle qu'est l'université médiévale.
Cette dernière va largement contribuer à une éclosion intellectuelle ainsi qu'au développement d'une science dite "laique"

Pourriez-vous définir science "laïque"? car c'est bien large !

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

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Message Publié : 16 Déc 2009 22:05 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 25 Juil 2009 21:18
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Localisation : Vienne (86)
La pensée médiévale est profondément ancrée dans la théologie ce qui contrarie certains aspects de la pensée scientifique ( Michel Blay cite le problème lié à la science du mouvement et de l'infini ) -
Contrairement aux anciens comme Aristote, qui ne pouvant résoudre le problème qu'en l'écartant, les modernes tel que Galilé s'y confrontaient. ( et on connait la suite )

Cepedant la prédominance du religieux n'interdit par les débats ainsi que la circulation des idées ( j'ai cité l'importance des universités ) qui vont progressivement contribuer à transformer la pensée.

La science devient alors laique en s'émancipant de toute forme de dogme.

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Message Publié : 16 Déc 2009 22:09 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 08 Déc 2009 18:21
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Vous parlez du trivium et du quadrivium là ?

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Message Publié : 16 Déc 2009 23:17 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 25 Juil 2009 21:18
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Localisation : Vienne (86)
Afin de s'émanciper de la tutelle des évêques les clers vont se regrouper en corporations, au XII siècle.
La création de ces universités poursuit comme but la recherche d'une liberté de l'enseignement et du savoir.

Le trivium et le quadrivium, dont vous me parlez, ne nait pas avec les universités mais dans un tout autre contexte qui est bien antérieur au XII siècle.

Suite à la chute de l'empire romain d'occident le catholicisme, luttant contre le paganisme, ne peut se permettre de se désintéresser de la culture intellectuelle Romaine.
La culture devient, alors, le privilège des grandes familles aristocratiques.

C'est le concile de vaison la romaine ( au VI siècle ) qui va contribuer à jeter les premières bases de l'éducation du clergé en terre Franque et ce par la création d'écoles épiscopales.

Au cours de ce même VI siècle des laics Italiens ( Boèce - Cassiodore ) vont tenter de sauver les lettres Romaines.
Ils vont contribuer à synthétiser la culture Romaine en donnant naissance aux 7 arts libéraux :

A cassiodore le trivium comprenant ( Grammaire - réthorique - dialectique ) à Boèce le Quadrium ( Arithmétique - Géométrie - Musique - Astronomie )

Mais c'est Isidore de Séville qui produit la meilleure synthèse permettant d'assurer la transmission de l'héritage culturel romain
En partant de la pensée et savoirs Antique une nouvelle construction entierement chrétienne est proposée.

En conclusion ces 7 arts libéraux ont pour mission première la conservation, la christinanisation puis la transmission des héritages culturels et des savoirs romain.
L'université est une institution permettant d'assurer une certaine indépendance dans la diffusion et l'enseignement des savoirs.

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Message Publié : 16 Déc 2009 23:20 
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Jean Froissart
Jean Froissart

Inscription : 08 Déc 2009 18:21
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Très ben, mais vous me parlez de science, j'aimerai bien laquelle précisément ? QUelle matière ?

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Message Publié : 18 Déc 2009 9:45 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 23 Oct 2004 9:14
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Localisation : village des Pyrénées
j'ai passé une excellente soirée à la lecture de cette revue.
En introduction, une interview de Alain de Libera, qui avait participé à la polémique évoquée ici :
viewtopic.php?f=106&t=16841&hilit=aristote

Citer :
Très ben, mais vous me parlez de science, j'aimerai bien laquelle précisément ? QUelle matière ?

pour répondre, voyons donc le sommaire de la revue :
- Savoirs contrôlés par l'Université : Logique , physique du mouvement, Astronomie, Géométrie, Médecine
-en Marge de l'Université : Alchimie, Algèbre, Magnétisme
- Savoir-faire et techniques : Ingéniérie (moulins à vent et à eau), technologie (horloges ...), Architecture (les cathédrales !)
sans oublier (en introduction) les techniques agricoles.

_________________
"La vie des hommes qui vont droit devant eux, renaitraient-ils dix fois en dix mondes meilleurs, serait toujours semblable à la première. Il n'y a qu'une façon d'aller droit devant soi." (Pierre Mac Orlan)


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