Mais si ces germains étaient à l'emplacement actuel des slaves (qui plus tard ont pris leur place) n'étaient ils alors pas alors en territoire scythes et apparentés ?

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Skipp

Il ne faut pas confondre les locuteurs "slaves" comme les Bulgares mais non slaves et les slaves eux-mêmes. Nous faisons souvent la même erreur d'interprétation avec de nombreux peuples : il y a l'appartenance disons "ethnique" ( tribu ou peuple ) et la langue parlée, souvent acquise par influence extèrieure. Les Daces, par exemple, ont fini par s'exprimer en langue romane...

Corlin de Coubron

le statut de serf est des plus flous et indéfinis. Il est une sorte d'état transitoire (sur mille ans en gros, tu parles d'une transition...) entre le statut d'esclave et celui de libre. Pour définir un serf on dira donc pour pas se tromper que c'est un homme (ou une femme) qui n'est ni esclave ni libre, mais quelque part entre les deux.
Attention toutefois, de même qu'il y avait des esclaves qui vivaient bien, le statut de serf recouvre des réalités économiques fort disparates, du cliché (pauvre hère crevant la dalle pour bosser pour le seigneur) aux "ministériaux", auxiliaires du seigneur, qui seront souvent d'ailleurs émancipés.

Sinon :
- je confirme, il y avait bien des esclaves chrétiens et ceci à travers tout le Moyen Age. l'Eglise le condamnait, ou du moins certaines instances, mais dans les faits on trouve des chrétiens et même des "catholiques" (des pas orthodoxes).
- la première mention de "slavus" apparaît au VIIe siècle si je me trompe pas. il désigne des populations de slaves réduites en esclavage. Le terme "servus" désignant désormais des individus entre esclavage et liberté, c'est le terme "slavus" qui s'affirme peu à peu pour désigner les esclaves.

C'est un thèse qui se défend... parfaitement bien.
Il y a indéniablement eu une évolution dans le "statut" de serf à travers les âges... De plus un serf français ne "ressemblait" pas à un serf germanique ou à un serf russe, par exemple. La servitude en pays slave ( justement ) était nettement plus dure et restera très tardive.

Corlin de Coubron

j ai fais une synthèse ya pas longtemps:

A partir de 641, l Empire d Orient se réduit au peuple grec qui lutte pour sa survie. Slaves et Avars ont pénétré dans les Balkans, pour piller et s établir; ils se sont infiltrés dans toutes les provinces de la grèce jusque dans les iles.
L exil des populations est général en europe, ou la vague slave, dynamique, se répand du nord au sud, à partir d Ukraine et de Russie, peuplant bientôt la 1/2 de l europe, occupant sans combats des terrains évacués par les Germains, s infiltrant derrière les brèches ouvertes par les Avars, Lombards, et autres. Déjouant la surveillance des navires byzantins sur le Danube ils s installent massivement au sud, dès le VIème siècle, et plus massivement au début du VIIème.

De langue indo-européenne apparentée au Balte, sans structure politique, ils adorent des dieux de bois et louent leurs bras aux barbares mieux organisés comme les Avars, dont le type mongol terrorise les populations qui se souviennent des Huns. Ils servent d infanterie aux Avars, qui les utilisent pour attaquer les fortifications. Et tandis que ceux-ci lancent des raids contre l empire de plus en plus loin avec une rare férocité, les Slaves cheminent dans les petites vallées des Balkans, qu ils occupent à moindre frais. Constantinople est d autant plus impuissante que l armée impériale est occupée à repousser les Perses.
Dès 617, les hordes Avars et Slaves étaient devant la capitale: le "Khan maudit" franchit le mur d Anasthase, pousse jusqu à la porte d Or, pillant les faubourgs et ravageant les église. Les cavaliers sont au pied du mur de Théodose. Héraclius verse une somme énorme aux barbares qui acceptent de laisser en paix les byzantins.
D autres Slaves construisent des pirogues et pillent les côtes de la mer Egée. Puis certaines tribus comme les Serbes et les Croates s installent en Illyricum, vidé de sa population qui a fuit vers les côtes.
Ils colonisent surtout la Thessalie et l intérieur du Poloponnèse, créant des Sklavinies, dont la population grecque est absente. Les empereurs ont fort à faire ailleurs et ne se sentent pas menacés par ces barbares qui ne créent ni villes ni états; quand ils en ont les moyens, ils leur font payer des impôts et les enguagent dans leurs armées.

Les populations chrétiennes ont fuient vers la Sicile, la Calabre, Egine. Seuls quelques uns, Laconiens et Albanais, se sont réfugiés dans les montagnes.
Les populations barbares opposent une forte résistance mais ne peuvent se soustraire à la slavisation. les Bulgares, peuple turc ayant migré avec les Slaves et les Avars, vont passer le Danube sous la pression des khazars, et, sous la direction de leur Khan Asparu, vivre en symbiose avec les Slaves; ils y perdront jusqu à leur langue.
Les Bulgares seront les seuls à constituer un Etat, mais les provinces grecques de l intérieur des terres ne subsistent que sur le papier.

A Constantinople, les souverains réagissent en créant les Exarchats en Grèce, et les Thèmes en Asie. En Thrace contre les Bulgares, en Hellade contre les Slaves, en Asie face aux Arabes, en Anatolie contre les Perses. C est au même moment, début VIIème, que le latin disparait peu à peu au profit du grec. Heraclius se fera appelé Basileus (empereur).

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L'ennemi est bête, il croit que c'est nous l'ennemi, alors que c'est lui...