Il me semble que vous trouverez des informations dans l'ouvrage sous la direction de Charles-M de La Roncière, L'Europe au Moyen Âge, documents expliqués. Je crois me souvenir qu'un extrait de l'Eloge de Paris y est commenté (je ne sais plus dans quel tome malheureusement).
On trouve aussi cette chronique sous les titres suivants "Lettre d'un étudiant à un ami" ou "Lettre de l'étudiant Guy de Bazoches [avec ou sans le -s- final et "Gui" ou "Guy" ou même "Guido"] à un ami".
Jean-Yves Tilliette a aussi consacré un article à ce chroniqueur dans le
Dictionnaire du Moyen Âge (2002, sous la dir. de C. Gauvard, M. Zink, A. de Liberia) : voici ce que cela donne en résumé et en style télégrpahique.
(1145 - 1203) Brillant représentant de la culture scolaire sous Philippe Auguste, naguère connu qu'au travers des indications bibliographiques qui parsèment ses oeuvres. Issu d'une noble famille champenoise [comme moult chroniqueurs de l'époque], dès sa naissance voué par sa mère à la carrière ecclésiastique. A sept ans, il est confié à son oncle Haimon, éveque de Châlons-sur-Marne [aujourd'hui en Champagne, comme le savent les candidats au CAPES], qui pourvoit à son éducation. a la mort d'Haimon, études à Paris et à Montpelier. Sa solide formation ainsi que ses accointances familiales l'autorisent à être admis comme chanoine puis comme chantre au sein du chapitre de la cathédrale de Châlons ou il se signale par sa munificence et suscite de nombreuses jalousies [voi ci-dessous]
En 1190 il suit le comte de Champagne, Henri Ier, à la Croisade, Croisade qu'il évoque en terme très vivants dans plusieurs de ses lettres
Aubri de Trois-Fontaines [vérifiez l'orthographe !], chroniqueur cistercien, date sa mort en 1203.
Son oeuvre est abondante mais reste mal connue. Elle se compose de onze livres à l'instar de son Apologia contra maledicos, trois livres dédiés à sa mère où il se défend contre ses détracteurs envieux de son savoir. Le traité constitue aussi un excellent tableau du monde scolaire de l'époque. On lui doit aussi un traité de géographie, une chronique universelle en sept livres ainsi qu'un recueil de trente-sept lettres transmis par un manuscrit corrigé par la main de l'auteur, dont il constitue assurément le chef d'oeuvre [probablement où l'on trouve les "lettres à un ami].
Ses lettres sont écrites en une langue très brillante, en prose rimée et rythmée, entrecoupée de nombreuse pièces de vers qui manifestent une telle maîtrise de la science rhétorique qu'il peut être considéré comme un modèle pour les apprentis dans l'Ars dictaminis.
Mais elles sont aussi goûtées pour leur sens du récit et leur ton personnel, où percent les traits d'un individus sensible, curieux et attachant.
La bibliographie que propose l'article en essentiellement en Allemand.
Excusez par avance la rédaction rapide et bon courage.
P. Gaia Lunna.
_________________ "... à cent lieues de la Bastille, à l'enseigne de la liberté."
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