Bonjour,
Un lien vers Courtrai :
http://connetables.free.fr/batailles/mo ... 01302.html
Sinon un bouquin m'a permit de lire des versions bien différentes que celles données habituellement pour les batailles de Crécy, Poitiers et Azincourt. Les archers s'y illustrent, certes, mais ils ne jouent pas le rôle décisif..
Pour Crécy, tout d'abord, les archers Anglais ne déciment les chevaliers Français que lorsque ces derniers sont occupés à éliminer les arbalétriers Génois. Par la suite, la chevalerie Française charge, enfonce les lignes d'archers Anglais et arrive à proximité de la ligne des chevaliers Anglais combattant à pied. Dans un premier temps, les chevaliers Français enfoncent les chevaliers Anglais. Mais, très vite, des renforts de chevaliers Anglais arrivent et repoussent nos chevaliers trop peu nombreux dans cet action et qui ne recevront jamais de renforts. Il y a eu certainement un très gros problème d'organisation puisque les Français auraient du l'emporter par le surnombre.
Pour Poitiers. Les Anglais et leurs alliés Gascons sont positionnés sur des hauteurs garnies d'arbres, de broussailles ect...Un groupe de chevaliers Français d'élite chargent à cheval et monte les hauteurs. Tout d'abord, leurs chevaux sont tués par les archers Anglais bien camouflés derrière les arbres et les broussailles. Ensuite, les chevaliers n'ont pas le temps de se relever que les piétons Gascons les achèvent. Les Anglais passent à la contre-attaque. Un groupe de chevaliers Anglo-Gascon dégringole des hauteurs et écrase un groupe de chevaliers Allemands allié aux Français. Formé du reste de la chevalerie Française, le dernier corps du Roi de France doit faire face à la dernière offensive Anglo-Gasconne. Les derniers chevaliers Français combattent à pied et doivent faire face aux charges des chevaliers Anglo-Gascons combattant à cheval et, dans le même temps, aux tirs des archers Anglais descendus tout prêt du combat. Nos chevaliers sont héroïques, résistent très longtemps pour finalement céder, les archers Anglais ayant fait beaucoup de mal. Jean combat comme un lion, abbat de nombreux Anglo-Gascons pour finalement être fait prisonnier.
Enfin Azincourt, la défaite la plus bête. Très supérieure en nombre, notre chevalerie n'essaye pas de manœuvrer par une attaque de flancs. Au contraire, la chevalerie Française est engouffrée dans un terrain bordé sur les côtés par deux bois épais. Résultat : nos chevaliers sont tellement serrés entre eux qu'ils ne peuvent utiliser leurs armes. Un premier groupe de chevaliers vient tout de même charger les lignes Anglaises. Protégés par des pieux, les archers Anglais sont à l'abris des coups et peuvent décimer les chevaux à coups de flèches. Les autres chevaux, effrayés par les flèches, paniquent, deviennent incontrôlables, reviennent à toute vitesse vers le corps Français, y semant encore plus de désordre qu'il n'y en avait déjà. Les Anglais contre-attaquent, sortent des bois et, munis d'armes en tout genre, font prisonniers par centaines nos chevaliers qui, trop serrés entre eux, ne peuvent même pas se défendre avec leurs armes. La plupart des chevaliers Français, prisonniers au départ, seront ensuite exécutés à la demande du roi d'Angleterre. La moitié des soldats Anglais gardent chacun un prisonnier Français. Dès lors, lorsqu'il reçoit la fausse nouvelle de l'arrivé de renforts Français, Henry V ordonne à ses soldats d'exécuter les chevaliers Français prisonniers, cela afin de permettre aux soldats Anglais d'être en mesure de se défendre.
Les victoires des chevaliers Français à Hastings (1066), Cutanda (1120), Bouvines (1214) et à Patay (1429) démontrent tout de même que, bien commandés, nos chevaliers sont irrésistibles, même en infériorité numérique. Il suffit de voir manœuvrer un Montmorency, un Guillaume de Normandie, un Guillaume IX d'Aquitaine ou La Hire pour s'en rendre compte.
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