Je lis dans "Histoire militaire de la France, tome I, p 201-202 qu'il n'en reste que la répétiton par une ordonnance royale promulguée à Chinon le 5 janvier 1446, et que le texte initial est perdu.
En voilà cependant ce qu'en dit Corvisier:
Citer :
En 1445, à la suite du rassemblement en Lorraine, c'est-à-dire hors du royaume, de l'essentiel de ses forces militaires, Charles VII, après maintes consultations, délibérations et tractations, décida, peut-être sur l'avis du roi René, ou de Pierre de Brézé, alors le principal de ses conseillers, de retenir à son service, ou d'ordonner, 15 compagnies de cavalerie, confiées à 15 capitaines seulement, chaque capitaine se trouvant ainsi commander 100 hommes d'armes et 200 archers à cheval, plus 100 coutiliers, 100 pages et 100 valets. L’unité administrative, et aussi, semble-t-il, humaine, était la lance fournie, de 6 hommes et 6 chevaux : plus ou moins, l’homme d’armes avait autorité sur ses 5 compagnons.Mais sur le terrain, couramment, les hommes d’armes se regroupaient pour combattre ensemble, tandis que les archers faisaient bloc de leur côté. En tout, 9000 hommes, dont 6000 combattants, ou 1500 lances fournies, destinées à être disséminées à travers tout le royaume, en une multitude de petites unités -2 lances fournies ici, 4 ailleurs, ou 5- obligatoirement logées dans une ville fermée et entretenues grâce à la « taille des gens d’armes », contribution commune des villes et du plat pays initialement prévue en nature ou en espèces. On notera que ces effectifs étaient du même ordre de grandeur que ceux qui avaient été présents au siège de Meaux en 1439.
Je vous conseille la lecture de ce chapitre « du roi de Bourges » au « Très victorieux roi de France », qui développe ensuite comment cette organisation a été concrètement appliquée.