Eneru a écrit :
N'y avait-il pas d'équivalent aux pontons dans d'autres états à la même époque ? Dans quelles conditions étaient gardés les matelots anglais prisonniers des français ?
Edit : il devait être intéressant de travailler sur les pontons pour les anglais, car il n'y avait quasiment aucun risque (ils pouvaient traiter les prisonniers pire que des chiens) et une grande probabilité d'avancement (il arrivait que des soldats montent en grades s'ils tuaient des français).
l'état de la marine française étant ce qu'il était après d'une part l'émigration de la quasi totalité des officiers, et la baisse abyssale des crédits entre 1789 et 1793, les combats navals sous la révolution ou sous l'empire contre les anglais sont souvent perdus, il y a donc par définition moins de marins anglais prisonniers quen france que de marins français prisonniers en Angleterre.
Cela dit il y en a quand même quelkques uns (nos corsaires font du bon travail, même si la course est l'arme des faibles) et aussi des soldats voire des civils (les anglais nous déclarent en 1803 la guerre comme en 1756...en capturant nos bateaux civils avant la déclaration, pour les bonnes raisons évoquées plus haut...Ils capturent nos marins de commerce. En rétorsion, les Anbglais présents en france sont arrétés.
Les civils anglais sont, si je me souviens bien le plus souvent assignés à résidence. Les soldats doivent être mis en prison, ou utilisés à des travaux, comme les prisonniers des autres nations. Pas de pontons chez nous.
En passant, le chiffre de 3% de morts sur les pontons donnés dans un post me parait bien faible.Puisqu'on arrive à 26000 morts sur un total de 122000 (si j'ai bien lu...)
le pire a sans doute été atteint avec les pontons espagnols, voire avec les prisonniers de la tristement célèbre (infamous, qu'ils disent outre-manche) ile de cabrera, les prisonniers français, au lieu d'être évacués en France comme prévu dans la convention -après Bailen je crois) sont déportés sur l'ile, avec peu voire pas de nourriture, et y meurent par centaines...Ils y restent là aussi des années!
Pas mal non plus les prisonniers français en Russie, envoyés en Sibérie, ou torturés par la population dans certains cas...
ailleurs (sauf dans le sud de l'Italie, où la guerilla est parfois comparable à l'Espagne, les prisonniers français sont traités avec respect évident des règles de la guerre...
A noter quand même, qu'en 1813, la garnison de Dresde se rend et doit selon les termes de la convention être rapatriée en france. Direction les camps de prisonniers (oui, je sais, le terme est anachronique)...Comme les signataires de la convention de Baylen.
Le respect de la parole donnée n'étouffe pas vraiment les adversaires de la France...Mais le politiquement correct n'accuse toujours que Napoléon.