cleon de b. a écrit :
Ce qui est moins logique, c'est que les historiens ont créé une dynastie avec les Valois. Or, on ne remontait que d'une génération pour retrouver la lignée.
Alors que pour Louis XII et François Ier il n'est question que d'un embranchement (Valois-Orléans et Angoulème) bien qu'on remonte de trois, voire quatre générations pour retrouver la filiation.
Les Valois ont régné de 1328 à 1498, soit 170 ans, et ont généré plusieurs branches, dont celles des Orléans puis des Angoulême; c'est probablement cette longévité et cette prolixité qui leur ont valu le terme de dynastie.
Louis XII est le seul monarque Valois-Orléans, tandis que les Angoulême n'ont gardé la couronne que 74 annnées, sans développer de branches cadettes légitimes. Je pense que c'est pour cette raison qu'on les considère plutôt comme des branches des Valois.
Cependant, le père Anselme n'utilise pas cette terminologie au XVIIIème siècle; il n'utilise jamais le terme de "dynastie", mais ceux de "race" et de "branche". Ainsi, il parle des Capétiens comme de la "troisième race", puis de la "branche de Valois", et ensuite des "Valois-Orléans" (dans laquelle il englobe les Angoulême), et enfin de la "branche" des Bourbons.
On voit donc que cela reste en fait un problème de conventions, pas très clair de surcroît....
Victoire-Adélaïde a écrit :
N'y aurait-il pas également un rapport avec le sacre? Je crois que jusqu'à Philippe II, tous les rois capétiens ont fait sacrer leur fils aîné de leur vivant. Peut-être que le terme direct se pense en partie par rapport à cette coutume?
Par contre ici, la réponse est plus simple: capétien direct signifie clairement un roi fils aîné de roi par lignée légitime (aîné s'entendant au moment de la succession, le défunt ayant pu avoir plusieurs fils aînés successifs morts avant lui).
Par contre, doit-on considérer Philippe V et Charles IV comme capétiens directs, comme on le fait généralement, alors que la ligne de primogéniture s'est interrompue avec la mort du petit Jean Ier ? C'est une petite question pinailleuse
que je me suis posée souvent.