Ceci pour dédé:
Bien que rien ne m'oblige à entrer dans ces querelles de clocher, je vais faire montre d'une bonne grâce en répondant à ces questions, bien que celles-ci n'aient rien à voir avec le sujet.
Question numéro 1: se référer aux articles de ce site
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9visionnisme
Plus précisément, je n'ai pas encore mais je cherche. Mais il est un fait que pour la plupart des gens le terme de
révisionniste se confond trop souvent en
négationisme
Question numéro 2: voici les données que je tiens de sources sûres qui pourront vous éclairer sur cette citation:
L'histoire ne retient que les vainqueurs, exemples précis
Néron et les Julio-Claudiens
Néron, empereur romain entre 54 et 68 de notre ère est le dernier empereur de la dynastie julio-claudienne. Hostile aux sénateurs (les riches de l'époque), renversé par un coup d'Etat, il a été victime de ce que les Romains appelaient la damnatio memoriae, c'est à dire la condamnation éternelle de sa mémoire. C'est ce qui se passa et de ce fait, ceux qui ont écrit son histoire (Tacite et Suétone) eux-mêmes liés au nouveau pouvoir en place (la dynastie des flaviens) ont noirci son histoire à un point tel que le personnage de Néron est encore aujourd'hui considéré comme un fou sanguinaire. Par ailleurs, les historiens de la nouvelle dynastie (qui règna de 69 à 97) ont volontairement accentué les traits négatifs de leurs prédécesseurs julio-claudiens (Tibère, Caligula, Claude et Néron). Cette façon de procéder a été systématique durant l'Antiquité.
Les rois « fainéants »
Sans doute le plus bel exemple de falsification de l'histoire par les vainqueurs, les « rois fainéants » ont désigné les derniers rois Mérovingiens des VIIe-VIIIe siècles, justifiant ainsi la prise du pouvoir par les Carolingiens.
Les révoltes « contre-révolutionnaires » de 1793-94
Encore aujourd'hui les révoltes qui eurent lieu en France durant la période jacobine (31 Mai 1793-27 Juillet 1794) sont accusées d'avoir été anti-révolutionnaires. On peut encore déceler ces accusations dans des manuels scolaires. Les deux plus connues sont celles des fédérés et des Vendéens. La première fait suite à l'arrestation et à l'exécution de la plupart des Girondins de Paris les 31 Mai-2 Juin 1793. La République Française voit une partie de ses députés éliminer de façon sanglante et tout à fait illégitime son opposition. Les Jacobins, idéologiquement, défendaient le centralisme parisien et l'uniformisation du pays tandis que les Girondins défendaient une France fédérale avec le respect des provinces. Les Jacobins ont éliminé leurs adversaires politiques. Cela a provoqué des révoltes dans les provinces du sud de la France, à Bordeaux, à Lyon, à Marseille et Toulon. De nombreux français méridionaux étaient en effet outragés par le fait qu'on bafoue la démocratie et que la ville de Paris impose sa dictature à l'ensemble du pays. Non seulement ces révoltes ont été écrasées dans le sang mais en plus les Jacobins ont réécrit l'histoire en faisant passer nos rebelles pour des contre-révolutionnaires et des royalistes. C'étaient pourtant eux qui défendaient les principes démocratiques. Comme les Républiques suivantes ont été jusqu'à aujourd'hui jacobines, on a continué à ternir la mémoire des Girondins.
La deuxième révolte concerne les Vendéens. Aujourd'hui encore, pour la plupart des gens, les Vendéens étaient des paysans ignares, manipulés par les nobles et les curés qui se seraient révoltés contre la République. Cette vision des choses a été complètement révisée par les historiens récents. Aux débuts de la Révolution, les Vendéens ne lui étaient pas hostiles. Seulement, la Révolution a d'abord servi les intérêts de la bourgeoisie des villes aux détriments de ceux des campagnes. Bon nombre de paysans ont déchanté en voyant peu à peu que leurs revendications et leurs aspirations ne seraient pas entendues par les Révolutionnaires parisiens (exemple: la vente des terres de l'Eglise ont renforcé celles des grands propriétaires nobles et bourgeois). On sait aujourd'hui que le déclenchement de la révolte vendéenne a été principalement la levée de trois cent mille hommes pour faire la guerre. Non pas que les Vendéens ne voulaient pas se battre pour le pays, mais il existait un sentiment fort de ras-le-bol à l'encontre des bourgeois des villes qui la plupart échappaient au service militaire forcé. Enfin, la répression féroce des armées révolutionnaires, n'hésitant pas à tuer femmes et enfants en Vendée a fait que tous les Vendéens se sont mis dans le camp des contre-révolutionnaires. Les exactions républicaines sont la cause première du royalisme des Vendéens. L'histoire a été réécrite après leur défaite pour en faire des arriérés, cela permet encore aujourd'hui, d'une certaine manière, de justifier les massacres qui ont été perpétrés dans cette période.
Commentaire: bien des gens intelligents n'ont pas grande érudition et bien des gens érudits n'ont pas grande intelligence (mon domaine étant la poésie, je me ferais un plaisir de vous présenter mon recueil sitôt celui-ci édité "je l'espère" et vous remercie d'une telle pensée).