Alfred Teckel a écrit :
Par "l'intervention "miraculeuse" de la Vierge", il découvre un acte du testament de René II instaurant la succession en ordre masculin uniquement en Lorraine. A priori, cet acte est un faux grossier, mais les cours européennes, sans doute par intérêt, font semblant d'y croire.
René II avait fait un premier testament en 1486 dans lequel il prévoyait que son fils
ou sa fille hériterait de la souveraineté de toutes ses terres et que sa veuve exercerait la régence.
Mais par un second testament, rédigé le 25 mai 1506 à Louppy (aujourd'hui Louppy-le-Château, dans la Meuse), René II, qui tenait pourtant ses droits de sa mère Yolande d'Anjou-Lorraine, exclut les femmes de sa succession selon le système français, jusqu'alors inconnu en Lorraine : "
Voulons nosdicts enfans et leurs hoirs masles succéder l'ung à l'aultre en vertu et droit de substitution que nous faisons par ce présent notre testament. L'authenticité de ce testament sera contestée lors de la crise de succession de 1625, mais rien ne permet d'affirmer que c'était un faux.
Mais si Charles IV est réputé pour avoir provoqué la ruine de son duché de Loarrine, c'est d'abord parce qu'il a commis l'imprudence de se ranger dans le camp de l'Empereur, ce qui ne pouvait que lui attirer les foudres du roi de France : sa souveraineté sur les Trois Evêchés –et au-delà- risquait d'être mise en péril si le duc de Lorraine laissait le "glacis lorrain", carrefour stratégique essentiel, devenir un point d'appui de l'Empire.
C'est pourquoi Richelieu se montrait particulièrement "pointilleux" sur les droits du roi de France sur les Trois Evêchés : dès 1624, il créa une commission d'enquête présidée par le nouvel intendant du roi dans les Trois Evêchés, Cardin Le Bret, pour régler les nombreuses contestations autour de droits que le duc de Lorraine usurpait dans ces évêchés et dans des seigneuries qui en dépendaient.