N'ayant pas accès à C+, j'avais hâte de voir la 1ère saison de "Rome", étant passionné par cette période de l'histoire mais aussi par les peplum(s) (le meilleur restant à mes yeux "Ben-Hur" de William Wyler, avec un Charlton Heston inoubliable).
Après l'achat du coffret Saison 1, je me suis offert, suite à quelques avis positifs lus sur ce forum, la série "Claudius" :
Moi, Claude est une saga qui, de la mort de Marcellus en 23 av. n.E. à l'avènement de Néron en 54 de n.E., couvre soixante-dix-sept années d'histoire romaine, soit la naissance de l'Empire - et non sa décadence comme on peut le lire trop souvent, hélas !, dans les magazines. La mini-série démarre, donc, sept ans après la victoire d'Octave-Auguste à Actium. Six ans après que celui-ci ait, à Rome, célébré son triomphe sur l'Egypte de Cléopâtre (et de Marc Antoine), dont les images clôturaient la Seconde Saison de la superbe série HBO. Nous restons donc en pays de connaissances, retrouvant certains personnages historiques comme Octavien - désormais Auguste - qui a pris de la bouteille, sa sœur Octavia, son épouse Livia (bien sûr) et son fidèle Marcus Agrippa avec lesquels nous allons refaire un bout de conduite dans le lent cheminement de leur vie domestique, les affres de leurs concupiscences et de leurs jalousies - de leurs amours et de leurs haines.
source :
http://www.peplums.info/pep50a.htm#01
Claude, l'empereur malgré lui, est interprété par Derek Jacobi, qui vingt-cinq ans plus tard réendossera la toge pour incarner le sénateur Gracchus, chef de l'opposition, dans Gladiator de Ridley Scott
Sur le plan de la mise en scène, il faut reconnaître que "Rome" écrase à plate couture la série "Claudius" qui reste ce qu'on peut appeler du Théâtre filmé (absence de la moindre scène d'extérieur, par exemple) et qui rappelle les dramatiques de la télévision française un peu trop "bon marché". Heureusement la distribution est de bon niveau, John Hurt dans le rôle de Caligula ou l'actrice qui joue la machiavélique et cruelle Livia.
Livia (Siân Phillips), l'archi-méchante, va jouer à la roulette-russe avec tout le casting de la mini-série
Par contre, et c'est peut-être là l'avantage de "Claudius" sur "Rome", le récit est vraiment concentré sur les personnages essentiels de l'Histoire (avec un grand H), leurs conflits, leurs luttes si souvent mortelles et leurs passions.
Pour conclure sur le sujet, Rome et la télé, je garde un très bon souvenir de "Masada" qui reste un "Must" dans le genre (le sujet étant à l'origine déjà épique) :
Peut-être parce que à l'origine tourné pour la télévision, Masada (sur le grand écran : Les Antagonistes) reste un péplum fort injustement oublié des cinéphiles. A l'aube des Eighties - et alors que le sulfureux Caligula de Tinto Brass et Bob Guccione générait une prolifique série de péplums érotiques graveleux - Masada fut pourtant le film qui laissa présager un retour du péplum (il allait être suivi d'Anno Domini (Stuart Cooper, 1984-1985), Les Derniers Jours de Pompéi (Peter Hunt, 1984) et Quo Vadis (Franco Rossi, 1984)).
Saluons l'extraordinaire performance d'acteur de Peter O'Toole dans le rôle de Flavius Silva, le général dégoûté par la guerre (1), et aussi de ces merveilleuses "gueules britanniques" : Anthony Quayle, Jack Watson... rien de changé sous le soleil, dans le cinéma américain ce seront toujours les roatsbeefs qui tiendront les rôles de Romains !
Américain ou non, tout péplum qui se respecte se doit d'avoir au moins un clou, une scène spectaculaire. Au cours du siège de Masada (ou Massada), les Romains réalisèrent en plein désert des travaux de siège spectaculaires, construisant une rampe d'assaut que le visiteur peut encore voir aujourd'hui, sur laquelle ils firent avancer une tour roulante. Le péplum poliorcétique (art des travaux de siège) était né !
source :
http://www.peplums.info/pep09a.htm#b
Pour rester bien droite en terrain plat comme sur une surface déclive, la tour roulante imaginée par Rubrius Gallus est montée sur une crémallière (les deux cylindres dentés, à l'arrière) qui permet d'en corriger l'inclinaison. Hypothèse intéressante.