Ah, la moralité décadente est la cause de tout, c'est l'évidence même.
Cela dit, il ne faut pas négliger les facteurs économiques et sociaux.
A l'époque de sa grandeur, l'Empire importe des quantités impressionnantes de blé à très bas prix, les paysans romains se retrouvent ruinés et contraint de brader leurs terres à de gros propriétaires qui peuvent les rentabiliser grâce à des armées d'esclaves. Les paysans vont grossir la masse d'une plèbe sans emploi qui ne survit que grâce à la générosité intéressée des politiciens qui ont besoin de leurs suffrages.
Même lorsque l'empire a cessé d'être alimenté en blé bon marché, les terres romaines n'ont pas retrouvé leur utilité car les descendants de ces n'ont jamais pu les récupérer (ni même essayé de le faire d'ailleurs).
Il y a bien un point sur lequel je suis on ne peut plus d'accord avec Alain, c'est que le meme phénomène s'observe aujourd'hui: l'incroyable stupidité de la politique agricole de l'UE est en train de mettre à genoux les derniers agriculteurs et de les transformer en chomeurs, au profit de sociétés qui pratiquent la culture de "biocarburant"... alors que l'Europe ne tardera pas à subir une famine suite aux effets pervers du réchauffement climatique (enfin, on se borne pudiquement à nous annoncer une hausse des prix des produits alimentaires de base, pas de quoi s'affoler).