Rousseau a écrit :
Je doute que Gorbatchev ait vraiment annoncé que l'URSS "était cuite". Il pensait pouvoir réformer l'économie de manière à sauver l'idéal communiste, et bien qu'il sache pertinemment qu'il ne rattrapperait pas les USA et le monde occidental, il pensait tout de même pouvoir créer une sorte de "communisme rénové" qui aurait sauvé in extremis la situation de l'union soviétique.
Cela semble confirmé par beaucoup, dont ce site.
http://www.diploweb.com/p7bouk1.htmCiter :
.......La chute du communisme soviétique ? Elle ressemble à s'y méprendre à un modèle de désinformation. Habillement manipulée, l'opinion publique internationale, dans sa grande majorité, a cru que tous les changements survenus en Europe orientale sont dus à Gorbatchev. Certains le croient encore. Poudre aux yeux.
En 1991, le putsch d'août 1991 a pris le monde de court, mais, dix après, le rôle exact de Gorbatchev dans cet événement demeure toujours aussi obscur.
Qui est Gorbatchev ?
En réalité, la fameuse Perestroïka, qui reste attachée à son nom, fut une décision du Comité central adoptée trois ans avant l'arrivée au pouvoir de Gorbatchev, par son prédécesseur Youri Andropov. En succédant à Brejnev comme Secrétaire général du PCUS, ce brillant patron du KGB (depuis 1967) comprit rapidement qu'il fallait donner l'impression de modifier le système soviétique tout en contrôlant au mieux ces modifications… Gorbatchev, auquel Andropov avait mis le pied à l'étrier en le plaçant au Politbureau, ne fut donc qu'un simple exécutant.
Tombant dans le panneau, la presse occidentale prit ses désirs pour des réalités en annonçant le passage de l'URSS à l'économie de marché et la cascade de réformes promises par Mikhaïl Gorbatchev. Or, ce dernier ne faisait que se payer de mots pour mieux revenir aux sources du marxisme-léninisme. L'imagerie populaire affirme que Gorbatchev permit aux Pays de l'Est de sortir du communisme. Il n'en est rien. Aujourd'hui, les experts démontrent que son seul objectif véritable fut de sauver le socialisme..….
Si cela est vrai, il a joué la stratégie du "Guépard" de Lampedusa.
""II faut que tout change, pour que rien ne change"...
Le film propulse d'entrée de jeu son thème principal, le déclin affirmé de la puissante noblesse sicilienne, en passe d'être remplacée par la bourgeoisie. Le personnage du prince Salina est en cela véritablement passionnant. Opposé à cette bourgeoisie, il se comporte pourtant en sa faveur. Il aide financièrement Tancrède, son neveu, quand celui-ci, jeune chien fou, décide d'adhérer à la cause de Garibaldi, et ira même jusqu'à arranger le mariage de ce dernier avec la fille d'un bourgeois qu'il ne porte pas dans son coeur, Don Calogero Sedana.
Il le fait car
"Pour que rien ne change, il faut que tout change."
Le pessimisme du Prince Satina l'amène à regretter la chute d'un ordre qui, pour immobile qu'il ait été, était quand même un ordre, et pour que cet ordre perdure finalement, il faut tout changer en apparence, faire rentrer du sang neuf dans les élites, se mélanger aux plus revendicatifs et aux plus puissants des contestataire, pour qu'au fond le système ne change pas, tout en ayant l'air de changer.
Pour prendre une autres métaphores, on a souvent dit que les stratèges russes ont toujours été de brillants joueurs d'échec, on sacrifie des "pièces" pour sauver "le roi".
Il est trés possible que ce fut là le jeu de Gorbatchev, je le crois volontier, sauf si on me prouvait le contraire irrévocablement.
Quand on ne peut pas s'opposer frontalement à une réalité, mieux vaut accompagner le mouvement, en prendre la tete meme si c'est possible pour le digérer.
Plier comme le roseau pour ne pas rompre comme le chène.
Bon j'arrète là avec mes références littéraires plus ou moins pertinnentes.
Juste une dernière petite réflexion mais là c'est déjà un peu hors sujet j'en conviens, excusez :
Qui tient le pouvoir en Russie en 2007 ?? Une élite issus du FSB
Qui tenait le pouvoir à l'arrivée de Gorbatchev au début des année 80 ??? Une élite issus du KGB
Et qu'est ce que le FSB ?? Le rejeton direct du KGB.
"Il faut que tout change pour que rien ne change".