Ungern a écrit :
Mais en toute logique, il ne restait même plus l'ombre d'un pouvoir légitime à Rome .
La ville était quasi "vide" par rapport à ce qu'elle avait été .
L'Empire ? ... Ben l'Empire il datait un peu ...
Et l'instruction n'était pas obligatoire ...
Et que veut dire l'instruction quand son unique préoccupation est de survivre ?
Tout de même ! La langue la plus répandue était le latin, suivie de près par le grec. Le droit en vigueur était le droit romain, la monnaie était romaine (le denier d'argent, si ma mémoire est bonne).
Certes, les empereurs s'entr'assassinaient et les Barbares déferlaient. Mais cela faisait déjà deux siècles, et l'empire tenait bon. Les empereurs ne duraient pas, mais la fonction perdurait. Les Barbares étaient dans l'empire, mais ils briguaient les titres de "patrices", "maîtres des cavaleries", "maîtres de la milice", et se mettaient à son service. Il y avait la crise - sans compter une épidémie de peste, et un refroidissement climatique probables - mais l'empire pouvait la surmonter. Ce qu'il fera d'ailleurs, puisqu'il se perpétuera à Byzance.
La chute de 410 ravale en revanche la ville au rang des autres : elle n'est plus un sanctuaire inviolé, et donc cela justifie la partition de l'Empire. Comme on l'a aussi évoqué, cela engendre également une évolution de la religion chrétienne, sous l'égide de Saint-Augustin, puisque le nouveau dieu semble peu préoccupé de défendre la Ville. J'y vois pour ma part la première véritable définition de la séparation de l'Eglise et de l'Etat.