C'est-à-dire que le problème de l'édit de Milan est qu'il nous ne le connaissons qu'indirectement et il n'est pas même sûr qu'il ait existé. Le texte même ne nous est pas parvenu, et nous en connaissons l'existence grâce à deux sources indirectes, c'est-a-dire deux lettres de Licinus qui relèvent de son application, relatées par Eusèbe de Césarée et Lactance.
En fait il est plus probable qu'aucun édit n'ait été rédigé, puisqu'il est curieux qu'aucun texte de cet édit (destiné à être connu de tous) nous ait été transmis. Les auteurs chrétiens comme Eusèbe de Césarée ou les autres l'auraient certainement retranscrit dans leurs textes, dès lors qu'ils ont pris le soin de transcrire les lettres de Licinius qui concernent précisément l'application des décisions de Milan en 313.
En effet, en 313 Constantin et Licinius se sont rencontré à Milan où ils ont scellé une alliance contre Maximin Daia qui gouvernait une partie de l'orient. C'est à cette occasion qu'ils ont décidé de se rapprocher des chrétiens (très nombreux en Orient) par l'instauration de la tolérance à l'égard des chrétiens. C'est donc là aussi une décision éminemment politique (mais qui par ricochet ne nous permet pas non plus de conlure à l'absence de tout sentiment chrétien de Costantin).
J'ai trouvé (sur un autre site) les textes des deux lettres de Licinius uniquement en anglais:
Lactance : Mort. Pers, 48, 2-12
Eusèbe de Césarée, Hist. Eccles. X, 5, 1-13
Keikoz