Globalement : aucune ...
Elle était connue, mais pas au sens ou nous l'entendons actuellement, c'est-à-dire ni géographiquement, ni socialement, mais simplement connue comme étant "quelque chose", très loin à l'orient, d'ou provenait la soie.
Il a été raconté que des envoyés chinois auraient été reçus à Capri par l'empereur Tibère, mais rien n'est moins sûr.
J'ajouterai que la connaissance très relative (pour les raisons contextuelles que je viens d'évoquer) de la Chine ne pouvait de toute manière qu'être réduite à une minuscule élite d'intellectuels ou de gouvernants.
Celà dit, et pour le plaisir de commettre un instant une uchronie, j'évoquerai la réflexion à laquelle s'était livré, en son temps, René Grousset :
César a été assassiné aux ides de mars 44, nous le savons;
nous savons également qu'il regroupait une armée considérable à Antioche, dans le but de partir en campagne contre l'empire parthique afin de conforter la puissance romaine en Orient, et au passage de "venger" l'échec catastrophique de Crassus quelques années auparavant.
L'on sait moins, et René Grousset, spécialiste de l'orient asiatique l'avait relevé, qu'à la même époque une armée chinoise a, pour sa part, pris la route de l'occident en suivant la route de la soie.
L'armée romaine n'a jamais débuté sa campagne; l'armée chinoise en question, de son côté, a fini par renoncer pour des questions de ravitaillement, et plus particulièrement d'entretien des chevaux.
Grousset s'était amusé (ce qui est précisément amusant de la part d'un homme qui était intellectuellement tout, sauf rigolo), à imaginer le scénario suivant :
- César, partant en campagne et battant les parthes, fonçant vers l'est sur les pas d'Alexandre le Grand
- et l'armée de cavalerie chinoise continuant sa route et arrivant, logiquement, en Bactriane
Résultat ?