Voici, trouvé sur la toile, un site intéressant:
http://www.animal-respect-catholique.org/saints.htm
" L’histoire de saint Guinefort, basée sur des faits réels, est le récit d’un chien qui a eu le malheur, dans l’exercice de ses devoirs et donc dans sa fidélité, d’être tué par son propre maître ! Saint Guinefort, en fait un lévrier, après avoir protégé l’enfant de son maître couché dans un berceau de l’attaque d’un grand serpent, se fait tuer par son maître, le chevalier de Villars. Le chien avait eu auparavant le temps de tuer le serpent et donc de protéger efficacement le bébé, mais sa propre gueule, sa tête et une partie du berceau inondés de sang de la part du serpent, laissèrent croire qu’il avait attaqué l’enfant ! La nourrice entrant dans la pièce de l’enfant « dormant doucement » est horrifiée croyant que l’enfant est mort et criant, fait accourir le maître qui dans la précipitation sans réfléchir, voyant le berceau tacheté de sang et croyant l’enfant attaqué par son chien, dégaine son épée et abat le chien sans aucune autre forme de procès !
Plus tard, en découvrant la vérité et sa tragique méprise, le chevalier est pris de remords et enterre son chien près du château. Il plante même des arbres près de son tombeau ! « Par la volonté divine (comme punition ?), le château fut détruit et la terre, ramenée à l’état de désert, abandonnée par l’habitant » .
C’est alors, quelques siècles plus tard, qu’intervient le dominicain -Domini canes (!)- Etienne de Bourbon qui en tant qu’inquisiteur relate et reconstruit toute l’histoire pour extirper définitivement le culte et le pèlerinage qui s’étaient créés autour du tombeau de Guinefort. En effet, « les paysans, entendant parler de la noble conduite du chien et dire comment il avait été tué, quoique innocent et pour une chose dont il dut attendre du bien, visitèrent le lieu, honorèrent le chien tel un martyr ». Le lieu d’ensevelissement de l’animal « martyr » était devenu un lieu de pèlerinage pour sauver les enfants malades.
Plutôt que les paysans s’étaient surtout les femmes qui ayant des enfants faibles et malades demandaient son intercession céleste ! Au lieu présumé du tombeau du « saint lévrier » étaient apportés des langes de bébés, des chaussons ou des petits souliers en guise d’ex-voto, des pièces de monnaie, des clous et on y exposait même pendant un court laps de temps des enfants nus.
Saint Guinefort est donc devenu d’après le rapport de l’enquête menée par Etienne de Bourbon, ce dernier ne pouvant en aucun cas toléré ce culte qu’il juge comme supersticieux, un saint très vénéré dans la région française du Rhône-Alpes et des Dombes. Malgré les actions enregistrées par l’inquisiteur au cours du XIII°s.,« nous (=Etienne de Bourbon) avons fait exhumer le chien mort et couper le bois sacré, et nous avons fait brûler celui-ci avec les ossements du chien. Et j’ai fait prendre par les seigneurs de la terre un édit prévoyant la saisie et le rachat des biens de ceux qui afflueraient désormais en ce lieu pour une telle raison »
L’historien français Schmitt a encore retrouvé au milieu du XX°s. des traces du culte et du pèlerinage et a pu démontrer que le « saint lévrier » était encore bien vénéré même après sa condamnation par l’Eglise catholique ! Gageons que la protection du saint lévrier n’était pas si inefficace et inutile, mais de là à dire qu’elle était voulue ou autorisée par Dieu…! "