Vient de paraître aux Belles Lettres, de Marie-Françoise BASLEZ,
L'Étranger dans la Grèce antique, septembre 2008, 412 p., 25 €
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L'étranger, à l'époque archaïque, n'a pour carte d'identité que ses propres paroles. Venant d'une cité, il tente tout d'abord de ne pas paraître « étrange » et recherche un hôte qui veuille bien lui expliquer les coutumes du pays. À l'époque classique, la Grèce s'ouvre au commerce et les contacts s'intensifient. Les notions modernes d'ambassadeur et de consul (proxène) apparaissent, et avec elles, une ébauche de droit international. Les premiers grands périples, les concours sportifs, les pèlerinages aux sanctuaires et les conflits sont autant de prétextes au contact et à la découverte de « l'Autre » et de son extrême culturel, le Barbare, avec son parfum d'exotisme. À l'époque hellénistique, les villes grossissent, les peuples se mêlent dans les rues des grandes capitales culturelles et commerciales. Les étrangers se retrouvent dans la noblesse des grandes cours, dans des clubs, des associations, des sociétés à succursales multiples et une législation est mise en place. On limite l'immigration, on évite la xénophobie et le racisme, on différencie l'étranger résidant (le métèque) du voyageur sans domicile fixe.
L'expérience crée la loi ; et dans sa volonté de devenir le « citoyen du monde », le Grec tente de résoudre tout problème de relation entre les hommes. L'ouvrage met au clair les différentes notions en jeu, tout en proposant une plongée dans la vie quotidienne.
Première partie : d'Homère à Eschyle, les traditions d'hospitalité de la cité archaïque
Deuxième partie : le citoyen et l'étranger. Marginalisation et rapports contractuels dans la cité classique
Troisième partie : le cosmopolitisme de la cité hellénistique
Ainsi que
À l'école des Anciens. Professeurs, élèves et étudiants, Textes réunis et présentés par Laurent Pernot. Précédé d'un entretien avec Jacqueline de Romilly, Edition des Belles Lettres, septembre 2008, 352 p. 13€
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Dans l'Antiquité, l'école, pour ceux qui avaient la chance d'y aller, était une des clés de la réussite. Les Anciens ont beaucoup réfléchi sur les méthodes, les contenus, la finalité intellectuelle et sociale de l'enseignement, et notre système éducatif a hérité de cette réflexion dans une large mesure. Nous devons aux Grecs et aux Romains, entre autres, l'explication de texte, la dissertation, nombre de théorèmes de mathématique, les exposés oraux, la culture générale, les filières disciplinaires, les leçons de musique et l'éducation physique et sportive : mens sana in corpore sano !
À l'école des Anciens réunit plus de 150 extraits d'auteurs différents, issus des traductions Belles Lettres, consacrés à l'activité des professeurs, des étudiants et des élèves dans le monde grec et dans le monde romain, du VIIIe siècle avant J.-C. au VIe siècle après J.-C. À l'école des Anciens l'on croise des maîtres dévoués aux prises avec des cancres turbulents, des personnels administratifs et techniques efficaces, des professeurs et des élèves d'exception comme Socrate ou Alexandre, des enseignants sous-payés, des gourous, des spécialistes s'interrogeant sur les châtiments corporels ou les nouvelles pédagogies, des parents d'élèves inquiets, redoutant la violence à l'école et préoccupés des débouchés pour leurs enfants.
I. – Les professeurs
II. – La vie à l'école
III. – Organiser et réglementer
IV. – L'école à domicile
V. – Portraits d’élèves
VI. – Leçons d’amour
VII. – Le dur métier de professeur
VIII. – Maîtres de philosophie, maîtres de vie