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Message Publié : 12 Mai 2004 11:20 
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Inscription : 05 Juin 2003 10:41
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Pour ceux que cela intéressent, une conférence aura lieu le 23 octobre 2004 au musé d'azincourt sur "Jean sans peur duc de Bourgogne et azincourt" par M.Schner(unisersitaire).

Si vous ne pouvez vous déplacer et que cela vous interesse dite le moi et je vous ferais un rapport sur celle-ci


Aislinn

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Oncques ne rebrousse


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Message Publié : 13 Mai 2004 11:35 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Il pourrait pas la faire plus tôt sa conférence :?:

J'ai examen d'Histoire des Eatts bourguignons début juin, ça m'aurait intéressé :wink:

Chère Aislinn, votre proposition de rapport est excellente :rose:

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"La culture de la pomme de terre est un témoin géographique de la découverte de l'Amérique, comme celle de la betterave est une conséquence du Blocus continental"
* L.-E. Halkin


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Message Publié : 13 Mai 2004 13:54 
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Eginhard
Eginhard
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Inscription : 22 Mai 2003 16:34
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Les frères de Jean sans Peur ont été tués lors de la bataille d'Azincourt il me semble... Dans cette occasion les Bourguignons furent solidaires de la Couronne car dans l'etat de décomposition politique et social des années 1410 on a beaucoup de mal à s'y retrouver.

D'ailleurs on a pas accolé l'étiquette de Bourguignons aux partisans de Philippe Le Hardi puis de Jean Sans Peur sans raisons. Ils ne voulaient pas le renversement de la dynastie des Valois auxquels ils étaient liés par de multiples rameaux et alliances familiales mais les pleins pouvoirs au sein de l'Etat. Par contre leurs contigences et louvoiements avec l'Anglais sont beaucoup plus discutables. Car dans les années qui suivent la bataille d'Azincourt, l'attitude de Jean sans Peur est loin d'etre claire et celle de son fils Philippe Le Bon aprés l'assassinat de son père en 1419 est dénuée de scrupules. Le traité de Troyes de 1420 scelle l'alliance de l'Etat Bourguignon avec l'Anglais.

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Dominique Poulin


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Message Publié : 13 Mai 2004 15:31 
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Cher Hannibal,


Je vous ferais donc parvenir un rapport de cette conférence, mais si vous avez des questions sur la guerres entre bourguignons et armagnacs je serrai ravie de vous répondre, je n'ai pas tout mes livres sous la mains vu qu'ils sont encore dans mes cartons, mais je ferais aux plus vite.


Aislinn

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Oncques ne rebrousse


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Message Publié : 14 Mai 2004 11:18 
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Localisation : N France / Elancourt
Effectivement les frère du duc de Bourgogne, Brabant et Nevers sont bien morts à Azincourt.
Le duc de Bourgogne Jean sans Peur leur avait pourtant interdit de participer à cette bataille.
Quand il a sut que la mort de ces frères il a demandé audiance auprès du roy d'angleterre pour avoir des explications.
Pendant cette période la guerre civile qui opposait armagnacs et bourguignons était suspendue.


Aislinn

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Oncques ne rebrousse


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Message Publié : 14 Mai 2004 12:51 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 10 Juil 2002 10:44
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Localisation : N Belgique / Liège / Province de Liège / Wallonie
Merci beaucoup aislinn, mais je dois t'avouer que la guerre entre Armagnacs et Bourguignons ne me pose pas vraiment de problème, au contraire des problèmes de succession au Téméraira, nettement plus tordus et complexes. :wink:

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Message Publié : 14 Mai 2004 15:25 
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Philippe de Commines
Philippe de Commines
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Inscription : 30 Juil 2003 21:44
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Localisation : Lorraine
aislinn a écrit :
Effectivement les frère du duc de Bourgogne, Brabant et Nevers sont bien morts à Azincourt.
Le duc de Bourgogne Jean sans Peur leur avait pourtant interdit de participer à cette bataille.
Quand il a sut que la mort de ces frères il a demandé audiance auprès du roy d'angleterre pour avoir des explications.
Pendant cette période la guerre civile qui opposait armagnacs et bourguignons était suspendue.
Aislinn


Extrait de "L'Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois 1364-1477" de Prosper Brugière, baron de Barante (1782-1866)

L’Angleterre, qui long-temps avait été plus faible que la France, était devenue menaçante, et semblait assurée de la victoire. Il importait donc de se réconcilier avec le duc de Bourgogne. Guichard, dauphin d’Auvergne, et maître Jean De Vailly, président au parlement, lui furent envoyés en ambassade. Sur leurs assurances, et d’après le rapport de ses propres députés, le duc convoqua son grand conseil au château de Rouvre, et donna des lettres de ratification, qui furent remises aussitôt aux ambassadeurs du roi. Mais en même temps le duc déclara chez un notaire qu’il donnait cet acte seulement sous la condition que le dauphin tiendrait les promesses qu’il lui avait faites.

Le temps pressait ; les ambassadeurs de France venaient d’arriver d’Angleterre. Les offres qu’ils avaient faites de donner en dot huit cent quarante mille écus d’or, quinze villes d’Aquitaine, comprenant sept comtés, et la vaste sénéchaussée de Limoges, avaient été dédaignées. Le roi d’Angleterre avait persisté à dire que si on ne lui accordait point la Normandie et tous les pays cédés par la paix de Brétigny, il aurait recours à l’épée pour ôter au roi de France sa couronne. […] Le roi d’Angleterre fit reconduire les ambassadeurs en grande cérémonie ; et ils revinrent en France, où, en plein conseil, devant beaucoup de noblesse, de clergé et de peuple, ils racontèrent toute leur ambassade, et conseillèrent de s’apprêter à la guerre, sans se laisser prendre à aucune espérance de paix. Bientôt de nouvelles lettres du roi d’Angleterre, plus hautaines encore que les premières, signifièrent sa volonté de recourir aux armes.

Pour accomplir sa promesse envers le duc de Bourgogne, le dauphin fit expédier des lettres du roi portant que le duc ayant fait sa soumission et ses excuses, et juré la paix, le roi rendait à son cousin son amour et sa bonne grâce ; qu’il voulait que partout ledit cousin fût tenu et réputé son bon et loyal parent, vassal et sujet, nonobstant les lettres précédentes, où le contraire avait été publié. "et défendons, continuait le roi, à tous nos sujets quelconques, sous peine d’encourir notre indignation, que, par paroles, prédications, sermons ou autrement, ils ne disent ni fassent aucune chose à la charge ou au déshonneur de notre cousin De Bourgogne." D’autres lettres furent aussi expédiées […] C’étaient les sires de Jacqueville et de Mailly, avec les chefs de la faction des bouchers. Ces lettres furent portées au duc Jean par messire Thibaut de Soissons, seigneur de Moreuil, et maître de Vailly, président au parlement. Ils le trouvèrent à Argilly, près de Beaune. […]

On lut les lettres du roi. Les députés exposèrent aussi plusieurs griefs sur lesquels le conseil du roi demandait des explications au duc de Bourgogne.
On voulait :
[suit l’énumération de 12 griefs du roi]
Il voulait : [énumération de 3 demandes du duc de Bourgogne]
Nonobstant ces réserves, le duc consentit à jurer la paix. Il se rendit à la chapelle avec les ambassadeurs ; après la messe chantée, il s’avança vers l’autel, et, en leur présence, jura, sur le bois de la vraie croix, les articles du traité, puis en fit délivrer des lettres authentiques.

Et pendant ce temps, le roi d’Angleterre agissait :

[…]Le roi d’Angleterre avait peu tardé à accomplir ses menaces. Le 14 août il était descendu, avec une armée redoutable, à l’embouchure de la Seine, entre Honfleur et Harfleur. […] Ils eurent tout loisir pour se bien établir sur la côte et commencer le siége de Harfleur. […] Maintenant il fallait secourir Harfleur, et chasser les anglais du royaume. Rien n’était préparé ; les hommes d’armes n’étaient point réunis, à peine étaient-ils mandés ; […] .

Tandis que les princes français «se bouffent le nez» :

Parmi tant de maux, et la crainte de maux plus grands encore, les discordes des princes redoublaient les embarras du royaume. On prit la résolution de leur demander d’envoyer leurs hommes d’armes, mais en leur défendant de venir en personne. Le duc de Bourgogne se plaignit amèrement aux ambassadeurs de cet affront ; il promit cependant d’envoyer à Rouen cinq cents hommes d’armes, trois cents hommes de trait, et même davantage, sous les ordres de son fils, le comte de Charolais. Il se réserva d’écrire au roi touchant la défense qui lui était faite. Ses lettres furent du 24 septembre. "mon très-redouté seigneur, pour la conservation de la couronne de France, dont vous êtes seigneur, et que Dieu veuille maintenir dans la vertueuse prospérité où elle fut autrefois,... etc. " écrit à Argilly, etc., etc. " Le même jour, les nobles du duché et de la comté de Bourgogne, que le duc avait assemblés à Argilly, écrivirent au roi des lettres pour se plaindre de l’offense faite à leur seigneur. "Nous nous donnons grande merveille, disaient-ils, qu’on ait tant tardé à signifier votre mandement à notre redouté et naturel seigneur,... etc. "

Ces difficultés retardaient des préparatifs qui déjà étaient loin d’avoir été faits à temps. Ce fut le 10 septembre seulement qu’on mena le roi prendre l’oriflamme à Saint-Denis, et qu’il se mit en route pour la Normandie. […]


Trop tard pour Harfleur, qui doit capituler le 22 septembre. Mais l’armée anglaise semble maintenant mûre pour recevoir une râclée…

[…] L’armée du roi d’Angleterre était ravagée par les maladies ; au lieu de s’avancer en Normandie, il avait été contraint de prendre le chemin de Calais ; et, comme le connétable, qui était en Picardie, défendait les passages de la Somme, les anglais avaient à faire une route longue et difficile, en remontant la rive gauche de la rivière. Ils manquaient de vivres. La saison était mauvaise ; ils souffraient beaucoup. Leur présomption était fort abattue. C’était bien le moment de venger le royaume.

… l’armée française étant enfin rassemblée.

Presque tous les princes et les grands seigneurs étaient arrivés auprès du dauphin. Le duc d’Orléans, nonobstant les ordres qu’il avait reçus, était venu en personne. Ses frères, les ducs de Berri, d’Alençon, de Bourbon, de Bar, les comtes de Richemont et de Vendôme, plus de quinze autres grands barons du royaume avaient conduit leurs hommes d’armes.

Mais on ne veut toujours pas du duc de Bourgogne…

[…] Mais comme les princes n’avaient point voulu que le duc de Bourgogne vînt partager avec eux une gloire qu’ils regardaient en ce moment comme assurée, les ordres du roi avaient été maintenus en ce qui le touchait.

… qui en tire les conséquences qu’on pouvait attendre :

Aussi n’avait-il pas envoyé les hommes d’armes de Bourgogne, de Savoie, de Lorraine, avec lesquels il se tenait prêt à venir. Il avait même fait défense à ses vassaux de Picardie et d’Artois de marcher sans son commandement, encore qu’ils eussent reçu celui du roi ; bien peu lui obéirent. Quant à son fils, le comte de Charolais, il désirait de tout son coeur d’aller combattre les anglais ; mais son père avait chargé les sires de Roubais et de la Viefville, ses gouverneurs, de l’empêcher de se rendre à l’armée du roi. Ils le tenaient dans le château d’Aire, et lui cachaient les nouvelles de la guerre, le flattant toujours de partir, et lui disant qu’il n’était pas temps encore. Le comte De Nevers, frère du duc Jean, avait obéi au mandement du roi.
[…]

Idem pour Bretagne :

Le duc de Bretagne avait d’abord répondu qu’il ne viendrait pas, à moins que son cousin le duc de Bourgogne ne fût aussi mandé ; mais le conseil du roi, et surtout l’évêque de Chartres, qui conduisait tout, lui firent faire de grandes offres ; le roi lui abandonna la ville de Saint-Malo, lui promit cent mille francs, lui donna de magnifiques présens, et il consentit à se mettre en route avec six mille gens d’armes. Bien qu’il ne fût pas encore arrivé, non plus que beaucoup d’autres seigneurs, l’armée de France était devenue belle et nombreuse ; elle avait passé la Somme, et fermait le chemin du retour au roi d’Angleterre […]


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