C.Douville a écrit :
Bonjour,
Plutôt que toutes ces thèses peu fiables, j'avais entendu une explication plus crédible.
Il semblerait que Brunswick en soit venu à devoir livrer une bataille avec Paris dans son dos. Il aurait craint qu'une nouvelle armée française pourrait sortir de Paris et le prendre à revers. Le généralissime prussien avait alors tout intérêt à remporter très vite la victoire contre les troupes françaises postées à Valmy. Hors, aux premiers coup de canons, les français de Valmy résistent, ils ne fuient pas. La bataille risquait de durer longtemps, trop longtemps même. Brunswick n'aurait alors pas pris de risques.
C'est une explication stratégique tout simplement.
Mais il est possible aussi que Brunswick et le roi de Prusse ne se soient pas senti vraiment à l'aise en plein coeur de la France.
Brunswick sera battu et mortellement blessé quatorze ans plus tard, lorsque le IIIeme Corps du maréchal Davout remportera la victoire d'Auerstaëdt, pour la conquête de la Prusse.
Bonjour,
Je veux bien adhérer dans votre sens, mais deux questions me taraudent tout de même l'esprit :
1) Si cette histoire de bijou volé à Paris en 1792 est vérifiée, comment expliquer alors qu'on ait retrouvé un des "cailloux" dans les affaires personnelles du Duc de Brunswick après sa mort ?
2) Concernant l'appartenance à la franc-maçonnerie de Danton, Dumouriez et Brunswick (hypothèse reprise par Jean Tranié dans son ouvrage intitulé
L'épopée napoléonienne : Les grandes batailles), n'était-il pas possible pour ces trois hommes d'avoir eu des "contacts" avant la bataille (voire pendant), par messager interposé ?
J'avais entendu il y a peu (où ? Je ne me rappelle plus...) que les militaires appartenant à des loges maçonniques pouvaient aisément se reconnaître entre eux. Notamment pour les traitemments réservés aux prisonniers (ceux de l'armée vaincue qui étaient franc-maçons étaient mieux traités que les autres par leurs "compagnons" vainqueurs...).
Maintenant, reste à savoir si l'on a pas voulu faire payer à Dumouriez sa trahison et son "putsch" raté de 1793, ainsi que son dévouement à Louis XVI (en outre, le bonhomme fut paraît-il momentanément absent à un certain moment et il fut accusé d'avoir poursuivi mollement les troupes prussiennes en retraite après la bataille...) pour lui retirer sa contribution à la victoire de Valmy.
Sinon, autres hypothèses données par les historiens pour expliquer la retraite précipitée des Prussiens à Valmy : le mauvais état des routes et l'épidémie de dysentrie dans les rangs prussiens (provoquée par la consommation de raisins verts en raison du manque de ravitaillement), mais aussi l'annonce quelques jours auparavant de l'invasion de la Pologne par la Russie et l'Autriche (la Prusse veut participer au partage et a besoin de l'armée du Duc de Brunswick).
Cordialement.