Nérée a écrit :
1) la première, c’est que les linguistes ont occulté le témoignage de Jules César, pour donner le nom des habitants d’une partie de la Gaule à une famille de langues situées sur une autre contrée.
Quelle contrée ?
Nérée a écrit :
Cependant le consul romain a bien été, dans l’antiquité, le personnage le plus concerné par la nécessité d’avoir une connaissance précise des gaulois. Et pourquoi aurait-il été inventer la Belgique, entre Seine et Rhin ?
La conquête d'un pays nécessite sa réorganisation... l'on prend soit l'organisation du peuple conquis lorsque cette organisation est déja développée... sinon on la crée. Mais il y'avait bien une différence entre les belges et le reste des gaulois. Les belges sont issues de populations celtes venues du Danube. Suite à de vastes déplacements de populations dues aux conquétes celtes vers l'Italie au sud, la Grande Bretagne à l'Ouest, l'Anatolie à l'Est, et aux razzias faites par les celtes en péninsule italique et en Grèce, les régions des actuelles Champagne et Picardie se retrouvent dépeuplées au IVe et IIIe siècle... La Nature a horreur du vide... de nouvelles souches de populations celtes venant de l'Est sont alors arrivés dans ce qui sera la Belgique pour y trouver de nouvelles terres. Tout cela est assez bien documentés par l'archéologie...
Nérée a écrit :
Dans ses commentaires, il nous explique que la Gaule était habitée dans sa partie principale par un peuple ( ou un ensemble de peuples..) se nommant « celtes », mais que les latins nommaient « gaulois ». Ce peuple différait des autres par la langue et les coutumes : Nous ne sommes pas plus avancés pour ce nom de « celte », qui selon les meilleures probabilités aurait été une appellation colportée par des marchands grecs et n’aurait jamais concerné une nation entière.
Je ne suis pas persuadé que César lui même avait les connaissances suffisantes pour réellement différencier tout ces peuples gaulois... A un point même que l'on sait maintenant que la distinction entre germains et gaulois faites par César est... plutôt artificielle... Le Rhin séparerait ces deux groupes alors que l'on sait qu'il y'avait bien des populations celtes outre-Rhin tout comme il y'avait vraissemblablement des peuples germains de notre côté du Rhin.
Nérée a écrit :
2) la deuxième raison, c’est que l’on a admis que les celtes étaient forcément des « indo-européens » au départ de leur aventure en Europe : Les linguistes ont ainsi cédé aux vues théoriques des indo-européanistes de leur temps...
Les celtes sont forcément des indo-européens puisque la 1ère caractéristique des indo-européens se trouvent dans la très grande parenté linguistique entre les peuples de cette famille. La 2e caractéristique se trouve dans la culture, la mythologie, etc...
Nérée a écrit :
Pourtant, bien peu d’invasions massives paraissent perceptibles sur le sol français.
Mouais... Je dirai plutôt que notre époque du "politiquement correct" cherche à minimiser les invasions, migrations, tandis qu'autrefois l'on avait tendance à trop les exagérer. Le dépeuplement du nord de la Gaule au IVe siècle et l'arrivée d'une nouvelle couche de population celte venue du Danube se retrouve très clairement... Au Ve et VIe siècle l'arrivée des germains à provoquer un tel dépeuplement des campagnes au nord du monde gallo-romain... avec arrivée de migrants...
Nérée a écrit :
En ce concerne l’époque laténienne, il semblerait qu’il y aurait eu une relative unité entre la Gaule de l’est et les populations d’Europe centrale ( Suisse, Bohême, Hongrie...).
La culture de La Tène est clairement issue de la culture de Hallstatt... après comme toute expansion de culture, il y'a put y avoir déplacement de populations porteuses de cette culture, mais également une acculturation...
Nérée a écrit :
Il n’apparaît pas que les celtes aient opéré un remplacement linguistique en Gaule, mais seulement qu’ils aient modifié les langues présentes avant eux.. S’ils ont été envahis, les prédécesseurs n’ont pas forcément été toujours conquis.
Je ne dirais pas cela... Il semblerait plutôt que l'expansion celte ai recouvert une expansion indo-européenne précédente que les spécialistes nomment Macro-italique. Il semblerait en effet que d'anciens toponymes pré-celtes s'explique étrangement par la linguistique proto-italique... Les populations apparentées aux proto-italiques ont été nommés Macro-italiques (
soit italiques dans le sens large). Nous en avons un exemple avec le nom de la Seine: Sequana. Nom qui en gaulois aurait dû logiquement ne pas s'écrire avec un q mais avec un p.
Nérée a écrit :
A l’inverse de ce qui est avancé généralement, le « celte » aurait pu « s’indo-européaniser » progressivement en avançant vers l’ouest. Cela aurait le mérite d’expliquer plus clairement l’antériorité du « kentum » sur le « satem » ainsi que les deux branches celtique [Kw] et celtique [P] ( pas de celtique [P] en Espagne, qui n’a pas connu le laténien ).
Voulez vous dire par là que les celtes ou proto-celtes n'auraient pas été indo-européens ?
Nérée a écrit :
Pour en revenir au sujet initial, les rituels de sacrifices d’une partie des laténiens sont vraiment particuliers et ne concernent apparemment pas l’ensemble des Gaulois. De telles choses touchent a la religion. Les scythes sont également concernés par ce genre de pratiques : Hérodote en a parlé...mais l’archéologie en a aussi retrouvé des traces.
Quelles sont ces pratiques ?