Bonjour à tous,

Je travaille actuellement à une reconstitution de Lyon en 1700 sur ordinateur. L'objectif est de pouvoir ensuite faire des images photo-réalistes de la ville, et des visites virtuelles avec commentaires audio et illustrations d'époque.
Tout cela n'est pas encore texturé, sauf exception, cela viendra ensuite. Donc évidemment ces immeubles blancs peuvent paraître légèrement étranges...
Pour plus d'images, je vous invite à aller sur mon blog http://lyon-en-1700.blogspot.com.
Sinon, si des lyonnais me lisent, et qu'ils souhaiteraient effectuer des recherches en archive pour soutenir ce projet, qu'ils n'hésitent pas à me contacter

D'autres images

Très impressionnant !

Merci
Pour les autochtones, ce sera plus difficile, sauf à ce que je trouve des images de personnes habillées en début 18ème que je puisse intégrer en post prod avec photoshop. Pas évident à trouver je pense.
Je dois préciser que tous les volets des boutiques seront clos (et oui...) et que la ville risque donc de rester relativement triste, mais difficile de faire autrement, en tout cas pour l'instant.

as tu pensé au brouillard ? les lônes existaient toujours et Perrache n'avait pas encore reporté le confluent à la mulatière

Plus sérieusement, où as tu pris les infos sur Lyon en 1700 ? Sinon, je te conseille d'aller voir le tout nouveau Musée de Lyon et de la marionnette au palais Gadagne à st jean. On y trouve des plans et des peintures de la ville

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Oui, je ferai certainement des images avec du brouillard, mais ça c'est quand je ferai des images définitives avec textures, ombres douces, etc...
Pour les informations, mes sources sont assez multiples et je les mettrai prochainement sur mon blog avec les références. Outre des dizaines de bouquins différents sur Lyon, ce sont principalement les archives (municipales et départementales) et la bibliothèque municipale. Je dirais que mon travail s'appuie d'abord sur les plans terriers de la ville qui datent du début 18ème. Ils me permettent de connaître le nombre d'étages pour chaque bâtiment, sa largeur, souvent l'emplacement de sa porte principale, parfois le nombre d'arcs de boutique. A partir de là, je repère les immeubles qui existent encore, rares sur cette portion de la ville, je cherche aussi dans les vieilles photographies de la ville du 19ème, qui me permettent de repérer l'organisation des façades de certains immeubles, avant qu'ils aient été détruits, des gravures aussi, etc... Je fais aussi des recoupements avec le cadastre napoléonien. Pour les bâtiments importants, comme les couvents, églises, etc... je retrouve bien entendu des gravures, mais aussi des plans. Bref, je tente de multiplier les sources.
Pour les plans d'ensemble de la ville, je crois que je les ai à peu près tous pour la période concernée.
Oui, je suis bien entendu allé au musée Gadagne, mais j'ai été un peu déçu
Par contre, s'y trouve présentée une pierre d'enseigne qui se situait dans une rue sur laquelle je travaillais justement lors de ma visite (les plans terriers mentionnent parfois le nom des boutiques et donc des enseignes sur chaque immeuble). Je dois dire que cela a été un petit moment d'émotion pour moi (je pense que je suis bien le seul à avoir un moment d'émotion en regardant cette pierre d'enseigne )

C'est quoi le logiciel ?

Il y a peut-être des documents utiles conservés dans les archives de l'Ecole d'architecture de Luon. Quand j'y étais élève, dans les années 50, on y a été chargé d'effectuer le relevé de nombreuses rues du Vieux Lyon (des deux côtés de la Saône).

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

J’utilise deux logiciel : sketchup pour le modelage, kerkythea pour le rendu.
Il est possible qu’il y ait des choses à l’école d’architecture, mais cela me semble peu probable. En effet, la plupart des bâtiments anciens ont été détruits au 19ème siècle.

Je parle des bâtiments anciens qui n’existent plus aujourd’hui bien entendu.

Les archives de l'école dont je parle (elle était alors dans la montée du Gourguillon, près de Fourvière) datent de 1950-1955. Les relevés (intérieurs et extérieurs, boiseries comprises, des bâtiments rue Mercière ou du quartier Saint-Jean, etc) ont été faits par les élèves de l'atelier Tony-Garnier dirigé par le professeur Louis Piessat, dont je faisais partie. Ils ont pris beaucoup de temps.

Cela a donné lieu à quelques situations pittoresques, en particulier rue Mercière alors grand quartier de prostituées : les relevés étaient effectués dans les chambres de ces dames entre deux clients ! Les "massiers" (responsables des classes) des Beaux-arts entretenaient avec elles d'excellents rapports : les "modèles vivants" nécessaires aux cours de dessin, peinture et sculpture étaient recrutés et payés par leurs soins parmi les plus nécessiteuses...

Ce long travail a été mené à la demande de la municipalité qui préparait alors son vaste plan de restauration mais n'avait pas ces données. Tous les plans ont sûrement été conservés, au moins par les architectes des monuments historiques.

En tout cas, travailler tout ça avec Sketchup et arriver à ce résultat me bluffe. Pourquoi pas Cinéma 4d, plus souple et idéal pour l'architecture car pas une usine à gaz comme 3dsMax ?

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Léon Tolstoï.

Et bien, il y avait de l'ambiance à cette époque à l'école d'architecture et aux beaux-arts !
Je dois dire que les relevés dont vous me parlez m'intéressent fortement. Ont-ils concerné des immeubles ensuite détruits ? Je pense en particuliers aux immeubles du début de la rue Mercière, côté place des Jacobins. En effet, je pense que pour le reste, c'est à dire le côté Est de la rue, les anciens immeubles ont été détruits au 19ème siècle. Si des relevés d'immeubles détruits existent, ce serait pour moi une mine d'or ! Merci de m'éclairer le cas échéant !!
Pour les immeubles anciens encore existants, je ne vais pas les reproduire à partir de relevés, mais sur simple observation. Je dois préciser ici que chaque immeuble n'est pas reproduit avec la fidélité d'un architecte ou d'un géomètre, d'où l'inutilité de relevés trops précis. Je respecte simplement la hauteur, le nombre d'étages, la largeur, l'organisation du r-d-c (côté de la porte, nombre d'arches) et l'organisation des ouvertures (nombre de fenêtres, savoir si elles sont regroupées, les lyonnais me comprendront, et si tel est le cas par combien et comment), mais cela s'arrête là. Je travaille avec des composants, et donc simplement 6 types de fenêtres différents, avec pour chaque type de fenêtre un composant fenêtre unique, un composant double fenêtre, un triple, etc...).
Je ne peux pas avoir une précision supérieure pour des raisons de poids (en ko) de l'ensemble et de temps. Ne pas travailler avec des composants répétables rendrait ce projet impossible pour une seule personne, et d'un poids trop important pour pouvoir dans un second temps l'utiliser pour des visites virtuelles.
S'agissant de sketchup, ce n'est pas du tout une usine à gaz selon moi, et la possibilité qu'il offre de travailler à partir de composants m'est indispensable.
Compte-tenu de votre message, ne seriez-vous pas architecte ? Si tel est le cas, vous connaissez peut-être mon père, Michel Pothier, qui était architecte et professeur à l'école d'architecture de Lyon.

Oui j'ai été architecte et ai entr'aperçu votre père, mais je n'étais pas son élève.
Les relevés des années 50 ont combiné ceux des immeubles existants que l'on voulait restaurer, ceux des immeubles si branlantts qu'il n'était pas possible de les sauver (les secteurs du vieux Lyon n'étaient pas encore classés) et enfin des relevés plus anciens d'immeubles déjà détruits, de façon à restituer l'aspect général antérieur d'une rue. Il me semble que la date choisie (arbitrairement) était le règne d'Henri IV.
Tout le monde se foutant de ce qui pouvait advenir de ces vieux papiers, l'Ecole - si peu respectée qu'on nous niait même la qualité d'étudiants et l'accès aux restaurants universitaires - abritait dans ses placards un tas de plans très anciens, sur vélin épais, parfois relevés de lavis, dont une partie datait de la Renaissance, une autre du 19ème siècle (de Viollet-Le-Duc)
Reste à savoir ce qu'il est advenu des travaux effectués vers 1950 et des documents anciens : l"époque n'était pas au respect du passé ! Si je vous racontais comment s'est effectuée la découverte de l'amphithéâtre des 3 Gaules, vous seriez sidéré...

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Ouahhh
Il faudrait que j'arrive à retrouver ces documents !
Mais je ne pense pas que les archives soient facilement accessibles...

Les croquis faits par Albert Laprade dans les années 50 ont-ils un rapport avec ce dont vous me parlez ?