Jean R a écrit :
Les calendriers juifs et chinois sont pratiquement tout aussi lunaires (l'énoncé du quantième du mois suffit à savoir où en est la lune). Y a-t-il des explications, spéculations, théories, etc. sur cet abandon des mois surnuméraires, nécessaires si on veut suivre le cycle solaire, donc des saisons, à partir d'un calendrier lunaire (l'année solaire ne comptant pas un nombre entier de mois lunaires) ? On n'a pas pour autant renoncé aux jours surnuméraires, nécessaires pour suivre la lune, dont le cycle n'est pas non plus un nombre entier de jours.
Le calendrier est 100% lunaire. Les années sont 12 lunaisons. Pas de cycle solaire dans le calendrier musulman. Donc, pas de nécessité d'accorder tout ça en rajoutant des mois par rapport au cycle solaire.
Ça changeait radicalement des précédents calendriers, mais c'était tellement plus simple.
Le mois devait commencer avec le premier croissant visible. Le truc que je me demande, c'est comment ils faisaient une nuit de nuages ? Bon, on est en Arabie donc les nuages sont rares, c'est vrai... et puis les mois alternant 29 et 30 jours, en se référant à cette alternance, ils pouvaient deviner quel jour serait le premier... mais tout de même à la longue et surtout au fur et à mesure de la conquête vers des climats plus nuageux, le problème devait se poser. Ce qui explique sans doute que les calendriers islamiques aient cherché à établir des cycles de calcul (malgré l'ordre coranique!).
C'est là qu'on se demande si le
Coran n'était pas destiné uniquement à la péninsule arabique et aux peuples du désert.
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On peut interpréter l'instauration de ce nouveau calendrier comme une volonté de briser un ordre ancien, et donc d'instaurer un ordre nouveau. C'est le côté révolutionnaire de l'islam.