CaptainD a écrit :
Il semble quand même curieux, mais je ne suis pas généticien, que deux espèces quand même très proches ne puissent plus être compatibles alors qu'elles ont une souche commune.
Pour autant que je sache un caniche et un doberman donneront une progéniture bizarre mais viable.
Il pourrait être intéressant de savoir, puisque la cartographie génétique des Néandertaliens est, paraît il complète si il existe de réelles incompatibilités avec Sapiens.
Il y a quand même un écueil qui justifie et l'attitude des scientifiques et mon "(mais comment). La géographie de l'Europe est telle qu'on a du mal à comprendre comment des liens ont pu se maintenir entre les populations européennes et le berceau africain. A certains moments, il y a 2 passages pour arriver en Europe, la Méditerranée et le Proche-Orient. Or, pendant des dizaines de milliers d'années, les glaciations isolent les européens. Jusqu'à présent, on pensait que pendant ces moments-là, la population étant isolée ça favorisait la spéciation, donc la création d'une espèce nouvelles.
Il est vrai que ces 3 paramètres : populations isolées, conditions écologiques difficile et faibles tailles des populations (on estime qu'il n'y a jamais eu plus de quelques milliers de néanderthaliens en Europe) ont toujours privilégié la différenciation en plusieurs espèces. Et c'est ce qui semblait avoir eu lieu dans le cas qui nous concerne.
Or, les résultats qui sont connus aujourd'hui remettent tout cela en cause. Alors, soit on a trop simplifié le cas général et ces 3 causes ne suffissent pas à elles-seules à expliquer le cas général de la plupart des espèces animales. Ou, il y a quand même eu des échanges et là on a bien du mal à l'expliquer.
Il faudra sûrement attendre des analyses complémentaires pour déterminer si les échanges ont eu lieu pendant les périodes d'isolation ou après, ce qui peut changer pas mal de choses.
Dans le premier cas, il faudrait comprendre comment nos ancêtres si sont pris pour traverser certains obstacles naturels, sans parler du pourquoi ils auraient pris de tels risques. En plus, il faudrait déterminer si les échanges furent unilatérales ou bilatérales. Il serait plus facile d'expliquer que quelques africains ou asiatiques soient venus en Europe que d'expliquer que des Neanderthaliens soient retournés vers l'Afrique.
Le second cas amène un scénario bien plus simple. Les premiers sapiens européens rencontrent des neanderthaliens qui sont déjà très différents d'eux, mais pas assez pour que se soit mis en place la barrière entre les espèces. Ces deux populations se sont métissées. Ensuite des descendant de ces populations auraient migré vers l'Asie et l'Afrique où ils auraient entrainés les gènes spécifiques des neanderthaliens.
Bref, comme à chaque fois, on répond à une réponse et 10 autres apparaissent ensuite.
CaptainD a écrit :
J'ai par ailleurs lu il y a quelque temps des articles sur le site:
http://www.archaeology.org/ (voir "latest news") que des archéologues avaient trouvé des reste humanoïdes qui tenait à la fois du Néanderthal et du Sapiens mais que ces découvertes ne cadrant pas avec le canon scientifique du moment elles avaient été zappées.
Si quelqu'un a des infos plus complète sur le sujet, je suis preneur.
Non, ces découvertes n'avaient pas été zappées. On pensaient que la distance entre les 2 espèces était plus grande que ce qu'elle semble avoir été réellement. Mais pas suffisante pour empêcher toute reproduction. Il y aurait donc eu des enfants "métis" mais qui n'auraient pas pu avoir de descendance comme cela se passe entre l'âne et le cheval.
Dans ce cas, ces métis étaient une simple curiosité scientifique, puisqu'ils n'avaient pas eu d'importance dans le schéma général étant des voies sans issues.
Or, la découverte actuelle, les remets au cœur des débats. En fait, ils auraient été une brique essentielle dans la longue histoire qui mène vers l'homme d'aujourd'hui, puisqu'ils auraient été la voies de sortie des gènes neanderthaliens.
On va peut-être en parler souvent de ces quelques hybrides qui semblent plus féconds qu'ils n'en ont l'air.
En fait, il faut surtout voir qu'on n'a jamais retrouvé un seul fossile adulte d'un tel hybride. En Europe, on trouve soit des adultes sapiens, soit des adultes neanderthals. Jamais des adultes hybrides, ou alors, on ne les a pas identifiés comme tels.