Le droit de cuissage, idée au XVIII siècle et reprise au XIX, comme le soulignent Jean-Marc Labat et Louis-Auguste (1 ex amiénois en salue 1 autre) n'a effectivement jamais existé EN FRANCE, tel qu'on se le représente... Et comme toute idée répandue au XIXéme siècle, elle participe à cette caricature d'un moyen âge sombre, barbare, cher aux feuilletonnistes.
En fait, et je cite des infos tirées du site ATRIUM
http://www.yrub.com/histoire/mensongecuissage.htm, "notre fameux droit de cuissage serait aussi né d’une confusion par rapport à une expression de droit coutumier ; en effet les mariages étaient interdits en dehors de la seigneurie (tt comme l'a signalé Jean-Marc), il fallait payer une somme d’argent si on tenait à le faire, cette taxe s’appelait « coulage », qui vient du latin cullagium qui signifie collecte, mais certains esprits malicieux on vite faite de transformer coulage en…culage.
Il existait par contre un droit de « jambage », qui consistait à ce que le seigneur mette l’une de ses jambes dans le lit des jeunes mariés (c’est comme ça, vous savez le folklore…) ; en tout cas c’est bien ce droit de jambage qui va se transformer, toujours grâce à l’esprit mal tourné de certains, en droit de « cuissage ».
Mais avouons tout de même que dans certains pays le droit « cuissage », au sens où on l’entend, fut de mise. Ainsi en Ecosse, un texte du 16ème nous apprend que le roi renonçait à son droit en échange du paiement d’un mark d’argent (le mot mark venait de cheval, ce qui signifiait qu’il avait le droit de chevaucher la mariée…)."
On peut se demander également - et là c'est moi qui me pose la question - si ce fameux droit de cuissage n'a pas été décelé -à tort- dans le pouvoir qu'avait le suzerain sur le remariage des veuves...