Voici ce qu'en disent Janine et Dominique Sourdel dans leur
Dictionnaire historique de l'islam (Paris, PUF, 2004 (1996), p31). Cette définition est plus claire que celles que j'ai lues par ailleurs. Elle devrait te permettre de mieux saisir les choses.
Citer :
Adab: littéralement "politesse, belles-lettres", terme arabe aux connotations profanes, qui n'en rencontra pas moins une grande faveur dans la société islamique du Moyen Age.
L'adab englobait alors de façon générique les écrits destinés à la formation d'un type d'honnête homme essentiellement citadin, appelé adîb, qui se caractérisait par ses bonnes manières, son langage élégant et ses qualités mondaines, mais qui répondait aussi à un idéal implicitement musulman. D'où l'emploi du mot pour désigner, de façon générale, la littérature arabe en prose destinée à la distraction, à l'édification et à l'instruction de tout personnage alors apprécié pour son comportement social et son savoir-vivre.
En fait, dès son acception la plus ancienne, le terme s'était appliqué surtout à une forme de sunna, c'est-à-dire de norme pratique de conduite, d'habitude à la fois louable et héritée des ancêtres.