Les premiers exemples de mariages mixtes dans l'islam remontent à loin, puisque, parmi la quinzaine d'épouses de Mahomet, Tabari cite deux juives : Rayhana et Safiyya et une chrétienne : Myriam.
Chebja a écrit :
Un de mes professeurs nous avait dit que les chrétiens partaient en Espagne chercher les femmes chrétiennes enlevées par les musulmans dans le but de les ramener à la "vrai foi". Ce 'nétait pas l'objet premier du cours et ça n'a pas été développé.
En Espagne ? À quelle époque ?
Au temps de la reconquista, c'est la terre que les Chrétiens partaient récupérer en Espagne.
Ultérieurement, durant la piraterie barbaresque (XVIe-XIXe siècle), des corsaires du sud de la Méditerranée partaient capturer des Chrétiens au nord pour les revendre comme esclaves. Les familles de ces derniers ou des institutions religieuses les rachetaient ("la rescate").
À propos de la Reconquista, il faut rajouter que, dans la société espagnole qui avait de fait une forte minorité musulmane - la seule fois avant l'immigration -, les communautés vivaient également suivant leurs propres lois, et cette fois-ci les Musulmans devaient céder le pas devant les Chrétiens. De plus, les contacts entre les communautés étaient limités, dans le but d'éviter une contamination des Chrétiens par les autres. Ainsi, les mariages mixtes étaient impossibles puisque le mariage, totalement géré par l'Église, était un sacrement qui exigeaient que les deux époux soient baptisés.
Nebuchadnezar a écrit :
De ces relations je ne sais rien, alors si vous pouvez éclairer ma lanterne, je suis toute ouïe.
La Tradition (Tabari notamment) rapporte que Mahomet, déjà, avait deux esclaves, dont l'une s'appelait Maria, fille de Siméon le Copte.
Nous avons d'autres éléments dans les vieux sujets suivants :
Conditions des esclaves sous la domination arabe et ottomane et
Les Turcs : exogames ou endogames ?Certaines femmes connurent un destin exceptionnel, en étant d'abord introduites auprès de puissants comme esclaves. Citons par exemple Roxelane, (Hürrem Sultan en turc), sultane, fille d’un prêtre orthodoxe ukrainien et nommée Aleksandra Lisowska (1505-Edirne 1558). Elle est capturée par des Tatars lors d'un de leurs raids et est emmenée comme esclave, probablement d'abord à Kaffa, en Crimée, puis à Istanbul, en 1518, où elle est choisie pour faire partie du harem de Soliman le Magnifique qui finit par l'épouser.
Avec les règles matrimoniales très particulières des Ottomans, la quasi-totalité de leurs padishah (cumulant les fonctions de sultan et de calife) sont fils d'esclaves chrétiennes.