Les défaites japonaises en Mandchourie en 39 et surtout en 45 furent de grande ampleur, l'historiographie occidentale n'en fait pas grand cas, ce qui explique certains commentaires ici (et le titre de ce sujet qui est parfaitement faux: l'URSS s'est tournée contre le japon!), mais ce n'est pas une raison pour la sous-estimer. Khalkin-Gol, outre le fait de laver en partie l'humiliation de 1905, a incité le Japon à la plus grande méfiance. Et l'
Opération offensive stratégique en Mandchourie (1945) prouve au passage que le soldat japonais est un soldat comme un autre, frappé par une puissance très supérieure, il se rend en masse...
Alain.g a écrit :
Staline a été obsédé pendant toute la SGM par la peur d'être pris en étau entre l' Allemagne et le Japon qu'il redoutait particulièrement.
Jamais il ne pense à attaquer le Japon. Mieux comme les EU le poussent à attaquer le Japon, de plus en plus, il finit par dire oui mais n'en fera rien avant la fin de la guerre.
Il ne devait pas être faché de voir les difficultés qu'avaient les EU à vaincre ce pays, ce qui les occupait dans le pacifique et les affaiblissait.
Bon stratège, il a choisi par ailleurs sa meilleure et plus facile cible, l'europe centrale et de l'est, l'Allemagne notamment. Bon choix. Choix évident.
Staline a eu de la chance car le Japon avait écarté d'entrée de jeu l'idée de s'en prendre à l'URSS, préférant attaquer les EU qui contrariaient ses ambitions d'expansion en Asie et avaient décrété un embargo de protestation après les premières occupations japonaises dans sa zone.
Staline aurait fait une erreur énorme en s'en prenant au Japon, même après être venu à bout de l' Allemagne.
L'Allemagne nazie cible la plus facile
De plus l'URSS n'a pas choisit une cible, elle a été une cible! L'URSS s'est montrée un allié exemplaire en 45, et a attaqué le Japon dans les délais prévus par les décisions prises à Yalta et confirmées à Postdam. La campagne soviétique de 1945 fit l'objet d'une préparation extrême et a mobilisé de très gros moyens, ce n'est pas une campagne opportuniste organisée en quelques jours après la nouvelle d'Hiroshima.
Cette campagne prouve aussi que les bombes n'étaient sans doute pas nécessaires d'un point de vue militaire, la part jouée dans la reddition japonaise par la menace soviétique fait l'objet d'un débat, et même si elle n'a peut-être pas été, comme certains l'affirment, plus déterminante que les deux bombes, elle a été minorée jusqu'à l'absurde pendant la guerre froide.