Moi aussi , j'ai bien aimé le fim gladiator , mais il est important de préciser qu'il s'agit d'une fiction faisant quelques emprunts à l'histoire et non pas d'un film historique.
Avec son nom et ses origines espagnoles , Maximus fait penser à l'empereur Maxime (383-388) , pas au temps de Marc-Aurèle , mais deux siècles plus tard. Toutefois , en dépit de ses origines ibériques , ce Maxime là représentait surtout la Bretagne insulaire , pays de ses légions .
C'est si loin que j'ignore si l'empereur Marc-Aurèle et l'évêque du Léon Paulus Aurelianus étaient ou non des parents éloignés , de plus de trois siècles. L'éventuelle parentée entre Paulus Aurelianus et Ambrosius Aurelianus , reste elle-même hypothétique, puisqu'Ambrosius n'est pas historique comme Paulus , mais légendaire.
Nous en saurons peut-être un peu plus bientôt au sujet des Aurelianus , si l'intervenant portant ce nom , veut bien nous éclairer.
Le léonard Paulus Aurelianus était un armoricain disciple de l'armoricain Iltud , lui-même disciple de l'évêque Germain d'Auxerre qu'il avait suivi dans son épopée insulaire chez les bretons.
Sous la plume du vénérable Bède , le chef de guerre de l'expédition est sans ambiguïté Germain l'Auxerrois et Ambrosius ne se fait pas encore remarquer . Toutefois la correlation entre le légendaire roi breton Ambrosius Aurelianus et l'historique Riothamus armoricain est très forte .
C'est Geoffroy de Monmouth qui au XIIème siècle place Ambrosius sur le devant de la scène en rangeant des voitures l'évêque baroudeur d'Auxerre . Il s'agit pour Geoffroy de Monmouth de plaire au très puissant conquérant Henri II Plantagenêt . Ce dernier devint un fan d'Arthur ( le neveu légendaire d'Ambrosius) qui vadrouillait déjà entre la grande île et le continent , longtemps avant Henri II Plantagenêt . Par contre , bien que petit fils du roi de Jérusalem , Foulques V , membre d'une lignée de francs très catholique, Henri II Plantagenêt n'avait semble-t-il pas envie de s'identifier comme baroudeur , à l'évêque d'Auxerre.
De retour dans ses bases angevino-tourangelles , Henri II Plantagenêt , y fit fabriquer à Tours , par ses écclésiastiques préférés , une nouvelle légende , celle d'Alain Barbetorte.Celui là aussi avait vadrouillé entre la grande île et le continent avant de devenir vassal et gendre du comte Foulques d'Anjou . Exportée de Tours en Bretagne via Nantes , une chronique de Nantes , plus précisément , la légende d'Alain le Renard ne fit que précéder la conquête guerrière de la péninsule par Henri II Plantagenêt.
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