Alfred Teckel a écrit :
Vous m'apprenez vraiment quelque chose Narduccio! Je ne pensais qu'on avait de l'ADN de ces sibériens (découverts relativement récemment qui plus est).
En cherchant dans l'historique du forum, vous découvrirez que l'homme de Denisova a déjà été cité 18 fois (surtout dans les discussions au sujet des néandertaliens ou de l'hybridation sapiens-neandertal). La première citation est celle-ci, elle date du 26 mars 2010 :
http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?p=322400#p322400L`ancien a écrit :
Voici un article qui fait peut être un peu moins dans le sensationnel :
http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actualite-l-homme-de-denisova-nouveau-cousin-24778.phpEn fait, la grande découverte en question n'est pas tellement que cet homme de Denisova soit contemporain de Néandertal ou de Cro-Magnon, mais qu'effectivement, comme le souligne Mishima, que sont ancêtre ne soit pas
Homo Erectus. Cela veut dire que ce dernier à eu au moins un autre contemporain dont nous ne soupçonnions même pas l'existence jusqu'ici.
Citer :
Out of Africa ? Oui, l'espèce humaine a essaimé à partir de l'Afrique, mais quand ? Un fossile daté d'environ 40 000 ans retrouvé en Sibérie complique l'énigme : le séquençage de ses gènes suggère qu'il appartient à un hominidé, qui n'était ni un Néandertalien ni un homme moderne.
Le fossile provient de l'Altaï sibérien, et plus précisément de la grotte de Denisova, une grande cavité très riche en traces et artefacts préhistoriques, car elle a été occupée pendant 125 000 ans. Johannes Krause et ses collègues, de l'Institut Max-Planck de Leipzig et de diverses universités européennes et américaines, viennent de séquencer entièrement l'ADN mitochondrial contenu dans l'un des rares fossiles humains de la grotte de Denisova, un os isolé appartenant à un doigt.
L'ADN mitochondrial est issu des mitochondries, des organites cellulaires. Il contient environ 16 000 bases. Pour analyser le génome mitochondrial de l'os, les chercheurs ont appliqué une méthode d'amplification spécifique de séquences d'ADN (PCR modifiée), mise au point récemment pour séquencer l'ADN mitochondrial des Néandertaliens sans craindre les contaminations.
La comparaison de la séquence obtenue – la séquence complète de l'ADN mitochondrial de l'individu – a révélé qu'elle différait trop de l'ADN mitochondrial des Néandertaliens et des hommes modernes pour qu'on puisse conclure que l'individu séquencé appartenait à l'une de ces espèces. Or le fragment osseux provient d'une strate de la grotte datée entre 48 000 et 30 000 ans avant le présent… Ainsi, à une époque où des hommes modernes et des hommes de Néandertal vivaient en Sibérie, le bout de doigt de Denisova suggère fortement qu'une troisième espèce humaine y vivait aussi ! Chose remarquable, ce serait la première fois qu'une espèce humaine est découverte seulement à partir d'une analyse génétique.
Mais de quelle espèce s'agit-il ? Les ancêtres des Néandertaliens et des hommes modernes ont divergé en Afrique, il y a environ 450 000 ans, avant que certains de leurs descendants ne quittent le continent, il y a quelque 250 000 ans pour les premiers et 100 000 ans pour les seconds. Les chercheurs ont établi un nouvel arbre phylogénétique du genre Homo intégrant la nouvelle espèce probable. L'ancêtre commun des Néandertaliens, de l'homme moderne et de l'homme de Denisova aurait vécu il y a environ un million d'années. Dans ce cas, il est impossible que l'homme de Denisova descende de Homo erectus, puisque celui-ci a migré vers l'Eurasie 900 000 ans avant que ne vive cet ancêtre commun, soit il y a 1,9 million d'années. Il semble donc qu'une vague humaine passée inaperçue jusqu'à aujourd'hui aurait quitté l'Afrique il y a un million d'années environ.
Cette découverte est plus qu'inattendue, et certains préhistoriens répugnent encore à la considérer comme certaine sur la seule base de l'ADN mitochondrial. Pour mieux apprécier la distance génétique entre la probable nouvelle espèce, Homo neanderthalensis et Homo sapiens, les chercheurs ont entrepris d'extraire de l'ADN nucléaire de l'os du doigt. Toutefois, pour vraiment convaincre les préhistoriens, il faudrait leur trouver un fossile plus complet d'homme de Denisova...
Depuis, il y a eu quelques études. On en trouve des traces sur le web, mais faut souvent parler anglais et mon anglais est des plus précaires. VOici quand même quelques liens :
John Hawks : DenisovaPrépa agrégation interne : les origines de l'hommeCiter :
Les denisoviens
Denisova est un site en grotte des monts de l’Altaï, sud de la Sibérie. Dans ce site, une
phalange juvénile et une dent adulte a été mise au jour. L’étude de l’ADN (2010) a permit de montrer que ces restes sont différents des néandertaliens et des hommes actuels et que la date de séparation date d’environ 1 Ma. L’étude porte sur l’ADNmt et l’ADN nucléaire.
Autant la phalange n’était distinguable ni des hommes modernes, ni des néandertaliens, autant la dent est présente des dimensions nettement plus importantes que celle des néandertaliens et des hommes modernes.
Les principaux problèmes liés à l’ADN fossiles sont la faible quantité d’ADN disponible, son état très fragmentaire, sa grande fragilité, les mutations post-mortem et la contamination par de l’ADN moderne
Et les hommes peuplèrent la Terre...Citer :
Quant à l'homme de Denisova récemment identifié par la génétique, il est peut-être le témoin d'une population isolée dans les monts de l'Altaï ; il est cependant plus sage d'attendre l'avancement des recherches sur cette nouvelle humanité.